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mardi 7 novembre 2023

Pont cognitif axiologique 1

Éducation nationale en France :

le courage d'une libre parole libérée



En osant une parole intimiste mais ciblée, allant au cœur d'un problème réel quoique souvent tu ou mal traité et ce de la part de la première autorité, l'Éducation nationale parle vrai et utile.

Que cela soit de la part du ministre Gabriel Attal parole dans le cadre d'une stratégie basée sur l'équilibre à trouver entre l'usage de l'autorité et le recours privilégié au dialogue, ses derniers propos intimistes tempèrent assurément l’impression plutôt négative laissée par la mauvaise solution entrevue et appliquée pour le port d'une supposée vêture musulmane.

En effet, ledit problème est assurément tout aussi réel que celui du harcèlement, mais bien moins grave au niveau de ses effets, surtout invisibles en termes psychologiques. Or, il reste intact avec la mesure draconienne prise alors qu’il aurait été préférable de le voir traité de la même façon que la question du harcèlement : avec intelligence et du cœur. 

Car, gageons-le, la courageuse initiative médiatique du ministre Attal aura certainement des retombées positives, au-delà même des attentes officielles, en contribuant à assainir les mentalités, sécuriser les victimes et responsabiliser les agresseurs en réveillant la conscience des moins endurcis au mal, cette minorité d'élèves se laissant entraîner par les méfaits d'une poignée d’activistes, s’ensauvageant tout en étant bien plus écervelée ou désaxée que mauvaise graine. 

Or, ladite poignée ne tire sa force que de l'adhésion moutonnière de la masse. Ce qui permet la création puis la consolidation de ce qui était, au départ, moins un vrai phénomène qu'un épiphénomène. 

Pour une parole du cœur

C'est exactement ce qui se passe avec l'abaya et autre voile dit islamique qui ne sont que le fait d'une minorité d'élèves singeant bien plus que n'agissant consciemment. Tout se passe comme avec la première cigarette que l'on ose sans vraiment en avoir envie ni besoin, juste pour être en phase avec le comportement de qui est supposé être mature ou en donnant l’apparence ou l'impression.   

Aussi, comme pour le harcèlement, l'habit qu'on prend, la décision de porter un accoutrement qui déroge à la norme est-il généralement moins de conviction, incarnant un message, que la manifestation d'un mal-être et, invariablement, une mauvaise information sur les tenants et aboutissants de l'acte la concrétisant.

Dans les deux cas, il s'agirait bien plus de l'effet néfaste d'un manque d'information à la base dont la propre cause est une désinformation systématique sur les motivations de l'acte, tant celui répréhensible du harcèlement que, désormais interdit, de la vêture étiquetée signe cultuel.

C'est bien l'esprit du vivre-ensemble paisible et serein qui est dans les deux cas malmené et nié ; aussi, la gestion la plus saine est-elle, sur le long terme, le dialogue et surtout, comme vient de la faire Mr Gabriel Attal, la parole libérée d'autant mieux qu'elle est sincère étant du cœur.

Et c'est ce qui serait à généraliser pour les problèmes récurrents dans l'Éducation nationale qu'on a bien eu raison de qualifier de mammouth, mais qu'il s'agit moins de dégraisser que de lui aménager un pacage approprié et qui ne soit surtout pas un magasin de porcelaine d’idées reçues et de faux semblants.       

Assurément, l'aire la plus propice pour le problème du harcèlement est le dialogue et la multiplication des cercles d'échanges ouverts, sincères et sans tabous. Il en va de même pour la question des signes cultuels, notamment celui qui continuera à alimenter la polémique et poser encore problème ou en susciter inéluctablement tôt ou tard. 

Tant que la parole dans les deux cas n'est pas libre, libérée et l'information juste et crédible, l’on ne réussira pas à éradiquer les tristes phénomènes qui défigurant nos écoles et collèges, altérant leur mission première qui se doit rester pédagogique. Ce qui n’est science de l’éducation que si celle-ci est une éducation à la science en tant que connaissance objective pour une vie organisée, bien rangée.

C'est pourquoi, s'agissant de la vêture dite islamiste, prolongeant ma réflexion sur le sujet, j'ai pris l'initiative d'écrire au ministre Attal lui faisant part de ma conviction quant à une initiative porteuse qu'il serait utile d'envisager pour les écoles, lycées et collèges de la République.

La cause de ce qui n’est, au final, qu’un faux problème étant une instrumentalisation avérée par des milieux extrascolaires au service d'une désinformation niant la vertu et les valeurs du vivre-ensemble, il serait sans conteste nettement plus efficace d'agir sur elle plutôt que sur ses effets ainsi qu’on a tendance à le faire, en privilégiant la parole d’un cœur aimant à celle se voulant martiale. 

Ateliers de libre parole

Ce sont des ateliers de libre parole ouverts à tous ceux qui souhaiteraient informer et s'informer que je propose de créer ou généraliser et systématiser dans l’Éducation nationale. Ils auront à traiter avec la compétence requise d’une information crédible, étant juste de justesse, des questions sensibles faisant problème ou nécessitant données de vraisemblance en un propos libéré des stéréotypes courants et des faussetés convenues que l'on prend ou fait passer pour vérité. 

De tels endroits de savoir du quotidien et de liberté de pensée, s'ils doivent se situer dans l'enceinte scolaire afin de les revêtir de la caution pédagogique de la sapience, n'auraient pas lieu durant le temps strictement scolaire, mais en parallèle et pas nécessairement avec le personnel pédagogique habituel déjà par trop encombré par ses lourdes obligations de tous les jours. Des esprits indépendants les animeraient, adeptes de la libre pensée, sans nulle obédience idéologique ou culturelle, sinon un vrai libéralisme en philosophie de vie. Toutefois, ce serait moins en sachants, délivreurs de vérités que de chargés d'une mission de quête de vérité en une sorte de maïeutique socratique, de la pédagogie par et pour les élèves. 

C'est ce que j'avais tenté et réussi à faire en des temps bien moins manichéens que ceux d'aujourd'hui, à la fin des années 90. Il s’agissait d’une expérience d’écriture avec jeunes Français d'horizons divers férus de lecture et passionnés d'histoire arabe musulmane. Cela a donné une fresque historique conçue à la base par ces adolescents et publiée au Maroc en 2015 (Aux origines de l'islam. Succession du prophète, ombres et lumières, Afrique Orient, Casablanca). 

Si la suite de cette fresque n'a pu encore voir le jour, n'ayant pas eu l'occasion de rééditer ses conditions premières de mise en œuvre, je n'ai pas moins continué dans le même esprit, concevant une série bilingue en français et en arabe pour la jeunesse osant traiter de sujets sensibles du quotidien dans des aventures à suspense axées sur les valeurs œcuméniques de paix et d'amour entre jeunes du monde entier. 

Imaginée en triades d'aventures complètes se déroulant chaque fois dans un pays du monde, cette série, intitulée Club des Amis, compte actuellement quatre tomes, les premiers de trilogie initiale se passant en Tunisie et le 5e (deuxième de la trilogie suivante) ayant lieu en France. C’est avec ce tome qu’a été inaugurée la série, traitant du sujet ô combien délicat du terrorisme en milieu de jeunes des banlieues des villes de France. Le tome 4e le précédent (à paraître) et le 6e (à venir) traitent respectivement d'aspects tus de l'immigration maghrébine, légale au premier et illégale au dernier de la trilogie. Laquelle sera suivie par une troisième (tome 7 à 9) se déroulant entre le Maroc et la péninsule ibérique et s’attaquant à des aspects tant actuels que passés de l'histoire et de la sociologie de la région. Et ainsi de suite, la quatrième trilogie (soit les tomes 10 à 12) se passant au Proche-Orient, en Israël et Palestine, le plus probablement, afin de traiter autrement du drame qui agite la région depuis près d'un siècle.  

Il serait fort bénéfique de se pencher sur cette idée, par exemple en donnant un certain aspect officiel à l’entreprises ayant le mérite d’exister déjà et qui a lieu encore aujourd'hui de manière informelle, comme tant d'autres similaires devant exister, au demeurant, se faisant bien plus par passion qu'avec le souci de se faire connaître du large public. 

Aussi, partant du constat de son utilité pour l'intérêt général, et ce hors le moindre autre souci, j'ai écrit récemment au ministre Gabriel Attal soupçonnant la fibre humaniste dont il vient de faire un si bel étalage, démontrant en lui une richesse de qualités de la vraie réussite auprès des jeunes générations, l’empathie quasi-fusionnelle. Ce que les ateliers, ci-dessus esquissés, ne sauraient qu'entretenir une fois intégrés aux institutions de l'Éducation nationale au grand bonheur de tous grâce à des retombées attendues à n'en pas douter, salutaires tous azimuts.   

Car l'esprit du temps est à l'imagination d'un pont cognitif axiologique à établir entre les élèves et un encadrement de porteurs de la parole juste qui y soit dédié. Et c’est une parole de vérité qui est celle du cœur et que traduisent de nobles sentiments dont la pédagogie, tant que ses lettres de noblesse sont intactes, est la parfaite concrétisation au quotidien. 

Ayant non seulement pensé, mais concrètement travaillé informellement, à un tel pont dans ma militance pour un monde d’humanité (une mondanité, selon mon néologisme) et une politique éthique (poléthique), le tout au nom d’un humanisme intégral, il était de mon devoir d'en parler.