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jeudi 24 novembre 2016

Une Europe méditerranéenne 7

Quelle Tunisie demain ? 3/3 Manifeste pour l'adhésion à l'U.E.


Les 1er décembre, Bruxelles accueille le premier sommet Tunisie-Union européenne,  événement important s'il en est, une première dans les relations de la Tunisie avec l'Europe. Il sera ainsi marqué par la présence du président tunisien, Béji Caïd Essebsi, d'un côté et de l'autre, des présidents du Conseil, Donald Tusk, de la Commission, Jean-Claude Juncker et du Parlement, Martin Schulz.

Un rendez-vous devant être historique

Cela confirme, assurément, l'intérêt particulier que l’Union européenne accorde à la Tunisie et à la réussite de son modèle démocratique. N'y a-t-on pas préconisé un plan Marshall pour venir en aide à l’économie tunisienne? D'ailleurs c'est tout un symbole que ce premier sommet ait lieu au lendemain de la Conférence internationale d’investissement « Tunisia 2020 », tenue à Tunis les 29 et 30 novembre.

Ce cachet, tout autant économique que politique, ne doit toutefois pas se limiter aux recettes éculées ou à ce hochet qu'agite l'Europe de partenariat stratégique vide de sens, sauf d'espèces sonnantes et trébuchantes, insuffisantes pour sortir la Tunisie et le bassin méditerranéen de la crise qui les secouent et qui est d'abord une crise des valeurs.

La seule stratégie qui puisse réussir en Tunisie est de l'articuler à un système de droit qui a fait ses preuves; cela suppose donc l'adhésion à l'UE qu'elle ose la demander ou que l'Europe se décide à la lui proposer.

En effet, il est impératif que, de part et d'autre, on ait le courage politique et éthique de dépasser l'inertie coupable et le dogmatisme éculé d'un monde fini, pour que la Tunisie comme l'Europe aillent enfin dans le sens de l'histoire. Il commande une plus grande solidarité entre les deux rives de la Méditerranée. Ce qui garantira la réussite de l'expérience démocratique tunisienne tout en revitalisant l'Union autour de ses valeurs malmenées aujourd'hui par un néfaste repli sur soi qui violente l'esprit du temps.

Il ne suffit donc pas de partenariat à l'ancienne, même pompeusement dénommé de ces termes qu'affectioone l'Europe, ni de plan Marshall en faveur de la Tunisie, car l'aide stratégique européenne doit se situer sur tous les plans sensibles en Tunisie, pas seulement celui de l'économie, mais concerner aussi le domaine législatif, culturel et social notamment.

Aujourd'hui que la Turquie s'éloigne de l'Europe, c'est la Tunisie qui doit prendre sa place. Que la Tunisie demande son adhésion à l'Union ou que l'UE, à défaut, la lui propose !

Pour pousser dans ce sens, voici un manifeste pour la Tunisie dans l'union afin de hâter une telle inéluctabilité, seule issue pour sortir de la crise actuelle en Tunisie et en Europe !

C'est un monde nouveau qu'il nous faut bâtir ! Il commence par l'entrée de la Tunisie et du Maghreb en Europe qui est déjà chez elle sur les terres tunisiennes et maghrébines.

Il est en neuf points, comme ceux de la naissance à une nouvelle vie. Puisse nos responsables être à la hauteur de leur responsabilité et des attentes des générations présentes et futures dans le monde et non seulement en Tunisie ou en Europe. Car la réussite de l'exception Tunisie sera celle d'un monde meilleur, un monde d'humanité, une mondianité !

Manifeste pour une Tunisie dans l'Europe

  1. Le monde ayant changé, on ne peut plus, aussi bien du côté tunisien que de ses partenaires privilégiés et historiques européens, continuer à user des concepts obsolètes du monde fini.
  2. Les relations actuelles de la Tunisie avec l'Union, à l'image des rapports mondiaux, sont déséquilibrées à la seule faveur de l'Europe et des pays du Nord. C'est un tel état du monde qui fonde ses crises systémiques et les turpitudes de certains aventuriers.
  3. La Tunisie possède en son peuple paisible par nature tous les ingrédients pour réussir une transition exemplaire pour peu qu'on l'y aide de façon sincère et sans arrière-pensée. Or, les défis qu'elle doit relever sont à la fois internes et internationaux et elle ne saurait ni les relever toute seule ni le faire avec les leviers et les mécanismes du passé vidés de tout sens.
  4. La crise en Tunisie, comme dans le monde, est surtout axiologique. La confusion des valeurs est à son comble dans notre pays où, avec le soutien aveugle de l'Occident, l'islam intégriste avance masqué, phagocytant l'Etat de droit en vue d'instaurer une théocratie déguisée en démocratie qui n'existe au demeurant déjà plus en Occident même, son berceau historique, y étant trouée d'illégalités. 
  5. Ainsi, le terrorisme, la contrebande, l'évasion fiscale et la corruption ont des racines étrangères au pays et la Tunisie seule ne pourra objectivement rien contre de tels fléaux, d'autant plus que son État est à terre où s'évertuent à le maintenir des forces agissantes au plus haut niveau de la responsabilité, occultées ou déclarées.
  6. Aussi, la Tunisie se doit d'articuler sa démocratie naissante, si elle veut la réussir, à un système de droit performant, ayant fait ses preuves. Cela ne peut donc se faire qu'en demandant l'adhésion à l'Union à l'occasion du sommet du 1er décembre. Ce sera la meilleure parade contre ceux qui agissent au mépris de l'intérêt suprême de la patrie. Et ce sera un acte historique de première importance à la mesure de l'événement et des défis actuels de notre pays.
  7. Monsieur le Président de la République, lors du sommet de Bruxelles, au nom de l'intérêt suprême de la patrie, serait donc bien inspiré de déposer officiellement l'adhésion de la Tunisie à l'Union. Cela aura pour avantage immédiat de créer le choc psychologique absolument nécessaire sur les esprits afin de contrer les menées des uns et des autres.
  8. Outre l'échéancier pour la mise à niveau de la Tunisie en vue de l'entrée effective devant se situer à une date plus ou moins proche, elle doit bénéficier immédiatement de mesures concrètes pour l'économie, mais aussi et surtout pour les citoyens avec une mesure immédiate phare, aux retombées symboliques immenses : la libre circulation, et ce en transformant ALECA en ALECCA.
  9. Une telle révolution dans les mentalités se doit de relever d'un package emportant aussi l'annonce de l'intention de la Tunisie, dans le cadre d'une Méditerranée lac de paix en tant que mer commune, de reconnaître Israël. Ce sera au nom et en application de la légalité internationale du partage afin de réactiver ce pan incontournable du droit international qu'Israël et ses complices arabes s'évertuent à enterrer alors que c'est l'acte de naissance même de l'État hébreu.



Publié sur Al Huffington Post