Ce qu’on ne fait pas contre le terrorisme
Le terrorisme n’est ce phénomène complexe, difficile à juguler que parce que l’on s’abstient d’agir sur ses causes véritables ou que l’on ne fait pas assez d’efforts pour y apporter solution.
Sa cause fondamentale, outre la pauvreté et l’injustice, est l’exclusion subie. Or, l’exclusion commence par le dispositif juridique du pays qui, sur le plan interne ou externe, entraîne en conséquence implacable le rejet d’autrui, l’autre différent ou supposé l’être avec le refus du nécessaire vivre-ensemble.
Responsabilité du visa
Sur le plan externe, et nous l’avons dit à de multiples reprises, une telle exclusion consiste dans le système actuel du visa qui empêche une circulation libre te fluide.
Or, on sait que c’est l’absence d’horizons de vivre normalement comme les jeunes de leur âge qui amène notre jeunesse à répondre à l’appel de l’aventure et céder aux sirènes terroristes.
En cela, l’Europe encourage indirectement le terrorisme qui justifie ainsi sa politique migratoire inepte et de plus en plus criminogène.
Or, nous avons proposé un outil efficace, respectueux des réquisits sécuritaires et de nature à fluidifier le mouvement humain : le visa biométrique de circulation. Pour quelle raison n’y a-t-on pas encore recours alors qu’il est de nature à contribuer efficacement à faire avorter nombre de tentations à l’aventure terroriste ?
Responsabilité des lois liberticides
Sur le plan interne, ce sont les lois liberticides qui sont aux sources du rejet de l’altérité et qui doivent donc être abolies. En effet, elles entretiennent le refus d’autrui dans sa différence même, ce qui favorise la lecture intégriste de la religion et l’interprétation rigoriste de sa morale.
Il est impératif sans plus tarder de toiletter nos codes juridiques de toutes les lois qui limitent les libertés privées ai nom d’une morale pudibonde qui n’a rien d’islamique.
Ce sera assurément alors une occasion pour débusquer le terrorisme qui se cache dans les mentalités de certaines de nos élites et qui nourrit sans conteste le terrorisme physique, lui donnant, pour le moins, sa justification théorique.
On ne peut plus tergiverser ! La situation du pays ne le permet plus. Car le terrorisme le plus dangereux n’est pas celui qui est à nos frontières ou qui serait sur les monts frontaliers, mais c’est bien celui qui est tapi dans les têtes et donc dans nos maisons.
En conclusion, le terrorisme se nourrit donc de l’arsenal juridique scélérat de la dictature toujours en vigueur et de notre diplomatie timorée avec l’Occident, particulièrement l’Europe et qui a intérêt à s’appliquer à lui démontrer tout le bénéfice pour ses propres intérêts de l’inéluctable ouverture des frontières, notamment sur celui de la création des richesses.
Publié sur Al Huffington Post
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http://www.huffpostmaghreb.com/farhat-othman/ce-quon-ne-fait-pas-contr_b_6755344.html
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