Bourguiba est de retour en une Tunisie re-belle
Bienvenue à Bourguiba de retour sur son avenue !
D'aucuns ont douté d'un pareil retour de la statue du Combattant suprême, le seul vrai jihadiste majeur en islam en Tunisie.
Or, en religion musulmane il ne viendrait à l'idée de nul croyant sincère de douter de la survivance de l'âme et de son action de l'au-delà pour ce qui fut l'oeuvre de sa vie et le salut de sa patrie.
Car, ce n'est pas que la statue de Bourguiba qui revient en son avenue, c'est aussi l'âme de celui qui combattit pour une Tunisie moderne et qui ne saurait être aujourd'hui que postmoderne.
Bourguiba est de retour en son avenue et cette belle avenue redeviendra ce qu'elle était de son temps : les Champs-Élysées de Tunis.
On y verra donc dorénavant, sous l'oeil bienveillant du chevalier de la Tunisie éternelle, la joie de vivre des Tunisiennes et des Tunisiens revenir sur l'avenue avec l'activité débordante des beaux jours, y compris durant le mois du jeûne qui, pour la première fois, sera celui de la véritable piété, ainsi que voulu par le Jihadiste Suprême.
Cela veut dire, bien évidemment, que c'est une foi militante au sens du service du pays avec une activité soutenue et sans arrêt jour et nuit dans une tolérance belle à voir entre celui qui jeûne et ne le montre pas et celui qui ne jeûne pas et qui ne se cache pays dans l'État civil et le pays de droit que doit être la Tunisie.
Car c'est cela la destinée de la Tunisie dont le peuple mûr et ouvert sur le monde mérite le meilleur. C'est, en effet, un peuple pacifique et hédoniste, qui aime vivre et travailler, mais travailler tout en goûtant au plaisir de vivre.
Or, d'aucuns ont voulu en faire un peuple de fainéants en le privant de son droit à croquer à la vie à pleines dents comme il l'entend, lui imposant une religiosité qui ne sied ni à la psychologie ni à la mentalité ni à la sociologie de la Tunisie. Une religiosité tout en ostentation pour ces complexés noyant leurs névroses existentielles dans la fausseté et usant de la violence et le commerce religieux de bas de gamme pour imposer leurs vues rigoristes du temps de Mathusalem.
Non, cela n'était point possible et ne le sera plus. Aujourd'hui, Bourguiba revenu sur son avenue y veillera. Et ce ne sera pas seulement sa statue qui le fera, mais son esprit réincarné en tout patriote véritable aimant sa Tunisie, belle et re-belle, qui est et restera à jamais ainsi que décrite par son fils poète qui l'a la mieux comprise :
Délicieuse, tu es, telle l'enfance, telle une songerie;
Telle une mélodie, telle une nouvelle matinée;
Telle une mélodie, telle une nouvelle matinée;
Tel un ciel rieur, tel un éclat de lune, la nuit;
Telle une rose, tel ce sourire de nouveau-né.
Oui, la Tunisie est ce nouveau-né qui revit. Que ne se penchent donc sur son berceau que les fées ! Que les sorcières venues d'ailleurs reviennent en leur monde de diablerie, la Tunisie est une terre angélique, par la Providence protégée.
Et Bourguiba incarne aujourd'hui cette Providence. Que vive la belle Tunisie re-belle!
Publié sur Al Huffington Post