Pourquoi Tunis air n’offre plus de vin durant ramadan?
Depuis ramadan, Tunis air n’offre plus de vin avec ses repas sur ses vols au grand dam de ses voyageurs. Certains qui vantaient la qualité des repas de notre compagnie aérienne ont même déclaré entendre boycotter désormais notre compagnie nationale durant ramadan du fait d'un tel comportement.
C’est d’autant plus regrettable que c’est la première fois que cela arrive sur Tunis air qui a, jusqu’ici, servi du vin à qui en demandait, y compris durant ramadan, et que la compagnie continue à assurer le service repas comme en temps normal.
Une telle absence du vin aurait-elle pour cause ce mythe, désormais éventé, de l’interdiction de l’alcool en islam, puisqu'on sait maintenant que ce n’est que l’ivresse que l'islam prohibe et non le vin et l'alcool?
Quelle que soit la raison, il semble que Tunis air n'y soit pour rien puisqu’elle ose quand même servir les repas malgré le zèle de ceux qui veulent rendre le jeûne obligatoire en violation de la Loi religieuse. On sait aussi, en effet, qu'outre le principe cardinal islamique du respect de la volonté de tout un chacun de jeûner ou non, seul Dieu est comptable des agissements des fidèles relevant de la vie privée.
Effectivement, après enquête, la raison de cette aberration est extérieure à Tunis air. C'est le responsable des approvisionnements de Tunis air en alcool qui a pris la décision incongrue de ne plus fournir la compagnie sans se soucier de son impact négatif sur son image et celle de la Tunisie dont elle est en quelque sorte une devanture.
La société Hamila Duty Free, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, se serait-elle ralliée aux vues intégristes? Ce serait alors tout simplement ahurissant, car la vente à bord d’alcool est toujours assurée. Ainsi, suspend-on le vin offert aux repas tout en continuant d'en faire commerce en vente à bord!
C’est une logique insensée qu'on aimerait bien comprendre en adressant notre question du titre à la Direction des ventes à bord de la société Hamila pour le Commerce et l’Industrie.
Publié enrichi sur Kapitalis