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jeudi 22 septembre 2016

Agiacteur d'idées 4

La vérité sur la crise Petrofac !





Que n'a-t-on dit sur la crise qui agite les îles Kekennah qui sont l'endroit le plus représentatif de l'âme tunisienne ? Le mythe ne dit-il pas qu'elles sont issues de ce que Dieu a rejeté comme portions de terre ne lui plaisant pas pour le paradis ?

Si ces îles et ses habitants sont aujourd'hui mis à l'index, c'est qu'il y a des volontés qui veulent leur faire du tort et, partant, nuire au pays.

Au vrai, la crise Petrofac est celle de la décision politique en ce pays; c'est la crise de toute la politique qui manque de l'essentiel qui fait la noblesse de la pratique politique, et qui est l'éthique. Pour cela je n'arrête d'appeler à transfigurer la politique en poléthque !

Voici donc la vérité de ce qui se passe à Kerkennah recueillie auprès des insulaires eux-mêmes; y a-t-il meilleure source fiable?

À qui profite la désinformation ?

Inscrivons-nous d'abord contre la désinformation présentant les îles comme en insurrection ! D'aucuns ont osé même parler d'émirat salafiste et d'autres font état d'îles où l'on ne peut plus vivre !

Les kerkéniens sont connus pour être patriotes, dignes et paisibles; rappelons-nous donc les figures de proue du mouvement national et politique tunisiens.

Il y a juste que le kerkénien, du fait ou à cause de ces caractéristiques, est chatouilleux sur les questions de dignité. Il accorde toujours de l'importance à cet aspect des choses, de plus en plus galvaudé dans le pays livré à un consumérisme excessif.

C'est que le Kerkénien est aussi doublement instruit : du fait de sa sagesse populaire, mais aussi de son degré élevé d'instruction qui le fait pléthorique dans les administrations. Ce qui n'est que justice, Kerkennah s'étant illustrées en ayant abrité l'une des premières écoles primaire du pays où enseignaient de brillants patriotes.

Il est vrai que le retrait de la police a été plutôt bien accueilli par la plupart des habitants; mais cela ne doit en aucune façon être interprété comme une marque de défiance à l'égard de l'État, mais bien plutôt en un désir de police républicaine, ce qui n'est pas propre aux îles Kerkennnat et est plutôt une saine réaction.

D'autant plus que ce retrait, pallié d'ailleurs par la présence de nos vaillants militaires, ne s'est pas traduit par des atteintes majeures à l'ordre, à part ce que nous vivons quasiment quotidiennement ailleurs d'incivilité.

Alors prétendre que les îles sont devenues le terrain de prédilection des bandits était non seulement exagéré, mais complètement faux. Qui  donc a intérêt à ce que l'on ternisse l'image des îles et de ses habitants ? La genèse de l'affaire apporte quelques réponses.

Genèse de la crise

Parlons d'abord de la cause de la crise : l'arrêt du travail. Il a été motivé par le fait que les jeunes travaillant chez Petrofac n'étaient plus payés depuis le début de l'année 2016. Est-ce par caprice ? Absolument pas ! Est-ce par la faute de l'employeur ? Non plus ! Ci-après la raison.

Il faut savoir que Petrofac ne paie pas directement ses employés, mais verse une indemnité d'environ un milliard de dinars par an au gouverneur de Sfax. C'est donc le gouvernorat qui rétribue les employés de Petrofac.

Ainsi, c'est le gouverneur qui a déclenché objectivement la crise. Je dis objectivement, car il ne l'a pas fait d'une manière directe. Voyons comment.

Notre pays a encore des institutions qui travaillent; c'est ce qui fait sa fierté. En l'occurrence, la Cour des comptes a fait état de malversations commises par les services dudit gouverneur dans le versement des rétributions. Cela a entraîné, tout logiquement, l'arrêt des versements de Petrofac au gouvernorat dans l'attente de la régularisation d'une telle situation juridiquement répréhensible.

On voit bien, par conséquent, que ni Petrofac ni ses employés ne sont responsables de la crise; leurs actes n'en sont que la conséquence.

Alors que font l'État et les autorités judiciaires, concernés au premier plan? A-t-on seulement parlé du responsable direct de cette crise, le gouvernorat?  

Retombées de la crise

Il y a maintenant tout ce qui s'est greffé sur cette crise et qui en a fait une affaire politique. Rappelons, à ce propos, que le gouvernorat de Sfax est dirigé par une équipe proche du parti islamiste. Aussi, on s'étonne qu'il ne fasse rien de sérieux dans cette affaire !

Par contre, nombre de groupuscules se sont manifestés. On a parlé de militants du parti Tahrir; mais il y a aussi de tous les bords, dont de supposés gauchistes. L'essentiel est qu'ils ne représentent que des individualités agissantes et très actives; mais bien loin de représenter les habitants de Kerkennah ou d'avoir leur adhésion.

Il y a eu, comme cela se passe toujours à l'occasion de telles situations, de graves atteintes aux biens publics et des actes de violence. C'est la seule question sérieuse qui se pose et dont la solution n'est pas évidente, variant selon l'angle de jugement qu'on adopte. Ainsi, pour les dégâts matériels, la tentation de facilité de les faire prendre par les compagnies d'assurance n'est ni évidente ni saine surtout. 

Et si on innovait en cette affaire en mettant de tels frais à la charge du parti politique qui, au fond, est responsable du déclenchement de la crise, le parti islamiste ? Après tout, ses finances sont florissantes et il doit bien assumer les actes des services du gouvernorat qui lui sont proches. Tout comme, au reste, la municipalité de Kerkennah, aux mains d'islamistes.

Rappelons d'ailleurs que le conseil municipal actuel est juridiquement illégal ayant fait l'objet d'une décision du tribunal administratif remettant en place l'ancien conseil municipal, décision non appliquée par le gouverneur. Ce qui aggrave la responsabilité morale du parti Ennahdha.

Publié sur Al Huffington Post sous le titre :
Quelle vérité sur la crise Pétrofac?