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mardi 15 mars 2016

Une confusion des valeurs 2

Ce terrorisme mental qu'est la confusion des valeurs



Le selfie de nos vaillants jeunes soldats a suscité une polémique bien symptomatique de la confusion des valeurs existant dans la tête de certains de nos compatriotes.
Au nom des droits de l'Homme, d'aucuns ont ainsi osé mettre sur le même plan les négateurs de ces valeurs et leurs défenseurs. Certes, l'humanisme doit être intégral et l'adhésion aux droits humains sans concession.
Toutefois, cela ne veut pas dire que l'on doive faire fi des circonstances quand elles obligent de prendre position pour celui qui sert, même maladroitement, même mal, ces droits et celui qui les bafoue et ne les reconnaît même pas. Sauf à verser dans le terrorisme mental.
Selfie de l'honneur
De quoi s'agit-il? D'un selfie pris par des jeunes soldats dans l'euphorie de leur succès sur de sanguinaires terroristes en un combat où il en allait de la vie des uns ou des autres.
Il n'y avait aucun choix entre tuer ou se faire tuer; et il y avait après soit les macabres scènes auxquelles nous ont habitués les barbares de Daech soit ce selfie, tout en innocence.
Certes, dans l'absolu, on aurait souhaité un comportement plus éthique, celui qui se refuse de montrer la mort. Mais peut-on le demander à ces militaires ayant face à eux des sauvages qui, vivants, ne méritaient déjà que mépris eu égard à leur abomination des valeurs humaines et leur refus de les reconnaître pour leurs propres victimes, vivantes comme mortes?
Ce serait alors faire fi de la réalité, car la culture des droits de l'homme s'apprend et prend du temps. Aussi, ce n'est pas en réprimandant, ou encore pis, en appelant à sanctionner un tel geste de l'honneur de la part de nos jeunes soldats, qu'on développera plus rapidement une telle culture. Assurément, on y arrivera en modifiant nos lois scélérates qui entretiennent la confusion des valeurs.
Réactions du déshonneur
Tous ceux qui ont brandi l'oriflamme des droits humains pour vouer aux gémonies nos vaillants soldats se sont assurément déshonorés. Ils ont fait non seulement du tort aux jeunes militaires qui ont, au péril de leur vie, défendu de tels droits dans ce pays, mais aussi ces mêmes valeurs bafouées et niées par leurs victimes.
Nos supposés militants droits-de-l'hommistes ont raté une occasion de se taire; or ils n'en ratent pas une pour faire montre de leur lecture machiavélique des valeurs humanistes, osant assez souvent, non seulement mettre sur le même plan victime et agresseur, mais aussi défendre bien mieux l'agresseur que la victime.
Pourquoi n'invoquent-ils les droits de l'Homme que lorsqu'il s'agit de terroristes,  gardant un silence coupable lorsqu'il s'agit des victimes de nos lois injustes, comme celles accablant les jeunes gays ou les consommateurs de cannabis?
N'est-ce pas se rendre coupable de complicité avec ces négateurs de l'humanisme par un terrorisme mental issu de confusion des saleurs, à l'instar de ce silence, et valorisation même, d'une lecture obsolète du jihad mineur au nom de laquelle combattent ces hors-la-loi?
Il est temps que l'on sorte au plus vite d'une telle confusion des valeurs qui ne fait que cultiver dans les têtes un terrorisme mental, bien plus pernicieux que le terrorisme physique, car le nourrissant.          


Publié sur Al Huffington Post