Mon manifeste d'amour au peuple 2/3
 




Mon manifeste d'amour au peuple 3/3


I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








Accès direct à l'ensemble des articles منفذ مباشر إلى مجموع المقالات
(Voir ci-bas انظر بالأسفل)
Site optimisé pour Chrome

mercredi 6 juin 2018

Réordonner le monde 8

C’est le visa de circulation qui mettra fin aux drames de la clandestinité








Le dernier drame au large de kerkennah remet ma question de la clandestinité à l’ordre du jour. Or, on continue à ne pas voir le vrai problème, en se focalisant sur les aspects et les responsabilités sécuritaires.

Pourtant, il ne sert à rien de renforcer les contrôles et de brimer encore plus les jeunes, déjà trop martyrisés par les lois en vigueur et les pratiques policières retrouvant les réflexes du temps de la dictature.

Il faut se résoudre à l’évidence : le désir des jeunes de quitter le territoire national de toutes les façons possibles et imaginables continuera encore et encore et de plus belle tant qu’ils n’auront pas la possibilité de le faire de manière légale.  Or, ils ne l’ont pas, car le visa actuel ne le leur permet pas.

De plus, ils continueront à fuir leur pays tant que ses lois, qui sont toujours celles de la dictature et de la colonisation, faut-il le rappeler, n’ont pas été abolies.

Enfin, il faut savoir qu’il n’y a pas d’émigration ou immigration clandestines, mais juste une expatriation contrariée; or, la libre circulation est un droit de l’homme. Aussi, la situation actuelle ne saurait durer d’autant mieux que l’outil performant et parfaitement sécurisé existe. C’est le visa biométrique de circulation.



C’est la fermeture des frontières qui crée les drames



Il est temps que nos responsables tout autant que ceux des pays européens sachent qu’on ne peut ériger un mur sur la Méditerranée. La mer commune continuera à engloutir les jeunes et moins jeunes fuyant les conditions de non-vie chez eux. Les drames iront en s’accentuant si l’on ne se décide pas à permettre que ceux qui souhaitent bouger le fassent de manière sécurisée et libre.

Or, l’outil adapté pour une telle circulation existe, c’est le visa biométrique de circulation dont il est question ci-après.

Rappelons dans l’immédiat que la fermeture des frontières européennes a été décidée provisoirement alors qu’elles étaient largement ouvertes quand l’Europe se servait encore des richesses de l’Afrique, y compris humaines, pour bâtir sa prospérité.

Il y a quelque chose d’immoral, outre d’être désormais criminel, de ne plus vouloir de ces populations qu’on amenait par tous moyens, y compris clandestinement et dans des conditions inhumaines, exploitées pareillement, pour refuser à leurs descendants ce qui n’est qu’un droit, celui de circuler librement.      

Et la responsabilité n’incombe pas qu’aux dirigeants européens, mais aussi aux nôtres sans lesquels la politique migratoire actuelle devenue criminogène ne pourrait se poursuivre. Il est temps d’y mettre fin !      



Ce sont les lois scélérates qui font fuir les jeunes      



Il est temps aussi d’abolir toutes les lois dans le pays qui empêchent les gens de vivre sereinement et librement leur vie. Toutes les lois scélérates héritées de la dictature et même de la colonisation touchant aux libertés privatives doivent être abolies. Un moratoire à leur application doit même  être décrété sans plus attendre, car ce sont elles, outre le chômage et la perspective d’avenir, qui font fuir leur pays pas les jeunes.

Avec de telles lois, ils n’ont même pas le droit de rêver en noyant leur chagrin dans l’alcool ou le plaisir du sexe, oublier leur misère. Comment veut-on alors qu’ils ne préfèrent pas l’aventure de la traversée de la mer en boat people, puisqu’ils ne troquent rien de précieux contre la mort les attendant au fond de la Méditerranée ? En effet, avec leur condition légale de mineurs brimés dans ce qu’ils ne considèrent même plus être leur patrie (une patrie se définissant par des droits),  ils ne se considèrent que des morts vivants.          



Le visa actuel est responsable des drames



Les moins honnêtes des responsables politiques prétendent que la circulation est toujours possible et est garantie avec un visa; or, à voir les conditions dans lesquelles se délivre ce sésame pour voyager légalement, on mesure à quel degré d’ignorance ou de malhonnêteté atteint leur propos.

Car le visa actuel est un vrai parcours du combattant pour le commun des mortels; et quand il est jeune, il n’a quasiment aucune chance de l’obtenir. C’est un tel visa qui crée la clandestinité, car n’étant pas délivré, il encourage les gens à circuler illégalement. Et comme la circulation hors normes est devenue périlleuse, c’est bien le visa qui est responsable des drames.

Aussi, ce sont les politiciens qui tiennent à la persistance du visa dans sa pratique actuelle qui sont les responsables des drames actuels et futurs. Il est bien temps que se réveille leur conscience. Car le visa actuel est pratiquement un outil criminel. C’est d’autant plus le cas que les raisons qui le fondent ne tiennent plus avec ce qui pourrait le remplacer et qui est parfaitement sécurisé, conforme à ces réquisits sécuritaires. Au vrai, le visa biométrique de circulation remplit toutes les raisons motivant le visa actuel en y ajoutant e respect du droit à la libre circulation.



Il faut passer au visa biométrique de circulation



Il est temps de remplacer le visa actuel, avec ces différents types, et qui est cause de tous les drames actuels, par un seul et unique type de visa qui est le visa biométrique de circulation.

Il s’agit d’un visa délivrable aussi sur prise d’empreintes digitales, mais sans autres formalités et pour une durée minimale d’un an. Cette durée pourrait varier selon des catégories à établir de 3 et 5 ans.

Il sera pour commencer à délivrer aux ressortissants tunisiens du fait de la transition démocratique que connaît le pays et qui la consolidera. Il sera, dans le futur, acquis à tout pays démocratique éligible à ce qui deviendrait un espace méditerranéen de démocratie.

Il est à notre ici qu’un tel outil est devenu incontournable du fait que la levée des empreintes digitales des ressortissants par autorités étrangères au pays est une grave violation du droit international ainsi que de la souveraineté de l’État concernée. Elle impose une compensation sérieuse qui ne peut plus n’être que des facilités dans l’obtention du visa.      

Ensuite, au moment où l’Europe s’évertue à forcer la conclusion d’accords de libre-échange qui ne se soucient que de la libre circulation des marchandises et des services, il est honteux et irresponsable que cela ne soit pas étendu aux humains qui sont les créateurs de ces richesses.

C’est le cas avec la Tunisie sommée de conclure en 2019 le honteux accord ALECA qui est injuste et léonin. Il doit donc inclure pour le moins la libre circulation humaine comme dimension essentielle pour devenir ALECCA. Ainsi serait-il moins injuste et plus équilibré!    

Où sont les politiciens justes et honnêtes de part et d’autre de la Méditerranée pour faire triompher la raison sur les intérêts égoïstes et mesquins d’une politique et d’une diplomatie ayant perdu leurs lettres de noblesse?   

Publié sur Huff Post