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lundi 28 septembre 2015

Pour la démoarchie 5

Requiem pour l'homophobie en Tunisie



Enfin, la persévérance a payé !

La société civile tunisienne vient de démontrer sa capacité à agir utilement pour enraciner la Tunisie non seulement dans la démocratie, actuellement partout en crise, mais dans un régime post-démocratique, une démoarchie où c'est la puissance sociétale, celle d'une société alerte et agissante, qui donne le tempo des réformes et force la marche vers une véritable exception Tunisie.

La mobilisation de cette société civile qui a commencé dans le désintérêt de certains et le scepticisme des autres a très vite forci pour aller crescendo bousculer les idées reçues sur le tabou de l’homosexualité dont on a depuis longtemps déjà en Tunisie contesté la conformité à un islam correctement interprété.

Car l'islam n'est nullement homophobe et cela a été prouvé par au moins trois essais librement vendus en Tunisie.

Un tel goulot d'étranglement ayant sauté, il suffisait de rappeler la scélératesse de la base légale de cette homophobie négatrice de l'humanisme le plus basique.

Scélératesse  du fait que l'article 230 du Code pénal viole donc l'islam, mais aussi la Constitution, norme supérieure de l'ordre juridique tunisien.

Il aura alors suffi de cette ignominie faite à un jeune innocent qu'on humilie par un test anal sur la base duquel on le condamne à un an de prison pour que l'injustice rendue encore plus flagrante du honteux article s'ajoute à sa scélératesse pour  amener enfin les autorités à prendre acte du fait que cette survivance inhumaine des lois de la dictature était condamnée tôt ou tard à la poubelle de l'histoire.

C'est ce que vient d'officialiser le ministre de la Justice en évoquant pour la première fois l'hypothèse de l'abolition dudit article.

Mais qu'on ne s'y trompe pas ! la cause est loin d'être gagnée encore, les autorités pouvant tabler sur la lassitude de la société civile pour espérer ne pas tenir parole, comptant en plus sur les milieux intégristes qui, s'ils sont bien minoritaires ne sont pas moins violents.

Aussi, il n'est pas une autre alternative pour que l'abolition de l'homophobie soit entérinée réellement que l'édiction au plus vite par le ministre de la Justice d'un arrêté ou une circulaire constatant la violation par cet article de la Constitution et en suspendant l'application immédiatement.

En parallèle, il importe que l'Assemblée des représentants du peuple se saisisse toutes affaires cessantes du projet de loi d'abolition de l'article que la société civile lui avait déjà envoyé et qu'elle l'adopte au plus tôt.

Ainsi et ainsi seulement la Tunisie confirmera la saine orientation que ses autorités viennent de prendre en constant l'inéluctabilité de le disparition de sa législation d'une homophobie qui y a avait été introduite par le colonisateur qui a fini par l'abolir en 1982.

Le combat doit donc continuer, non seulement pour cette tête de pont qu'est l'homophobie, mais aussi la réforme du Code pénal qui regorge d'illégalités et de textes honteux sinon inhumains à abolir au plus vite.