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jeudi 5 novembre 2015

Spiritualité vs religiosité 3

L'intégrisme occulte de M. Ghannouchi



S'il fallait une preuve supplémentaire que M. Ghannouchi, supposé être un islamiste modéré, n'est qu'un intégriste occulte, nous venons de l'avoir.
De fait, Rached Ghannouchi n'est qu'un faux modérantiste qui fait avancer doucement, mais bien sûrement, son dogmatisme en Tunisie avec l'ambition folle d'y faire régner un ordre islamiste supposé moral quand il n'est qu'immoral, violant l'esprit de l'islam correctement interprété.
Rouiched le Menteur contre la vente d'alcool
Dans son dernier sermon du vendredi, le chef du parti partenaire de la coalition au pouvoir s'oppose fermement à la vente d'alcool en Tunisie, appelant même à boycotter les rares commerces qui la pratiquent.
Cela aurait été bien ahurissant si on ne connaissait Rached Ghannouchi déjà indécrottable mythomane, n'hésitant pas à chercher à berner éhontément son audience, comme il l'a fait sur l'abolition de l'homophobie, par exemple. (1)
De fait, il s'adonne volontiers à ce qui semble être devenu chez lui une seconde nature sachant que cela donne bien des résultats en trompant les Occidentaux prompts à se passionner pour la moindre déclaration supposée modérée de celui qui et loin de l'être, étant un crypto-intégriste. On en a eu un exemple récent. (2)
Pour cela — et on n'a pas manqué de l'en mettre en garde — il risque de ne laisser à l'histoire que le triste surnom de Rouiched le menteur, rappelant celui — la pire des hontes — du célèbre faux prophète en islam, Moussaylima. (3) 
Faut-il noter ici que la vente d'alcool est déjà le fait de très peu de magasins en Tunisie, ne se faisait qui plus est que dans des conditions trop contraignantes, comme la fermeture du rayon la veille du vendredi et le lendemain durant toute la journée, outre la réservation d'un endroit discret ou séparé du magasin. (4)
Faut-il rappeler aussi que ce déplorable état de choses alimente un commerce clandestin d'alcool, une contrebande qui occupe inutilement les forces de l'ordre devant avoir d'autres priorités que de brimer les libertés strictement privées comme celle de vendre ou de boire de l'alcool.
Rouiched le menteur défigure le vrai islam
Si M. Ghannouchi n'était pas un intégriste caché, il aurait admis que l'islam correctement interprété n'interdit ni l'alcool ni son commerce ni sa consommation (5) mais juste l'ivresse. Et qu'un musulman responsable qui se respecte ne doit pas interdire l'alcool, mais se l'interdire par un effort personnel de résistance à la tentation. Ce qui suppose qu'une telle tentation existe et que l'alcool soit vendu en toute liberté.
S'il ne faisait pas une lecture fausse de l'islam, M. Ghannouchi aurait su aussi que sa religion protège le commerce, tout commerce, dont celui de l'alcool dont l'ange Gabriel lui-même n'a pas hésité à proposer au prophète un verre lors de son Voyage nocturne.  
Comment donc le Saint-Esprit aurait-il fait ce qu'il fit si le simple toucher — comme on le colporte bien à tort — du vin était interdit, ce vin qui existe au paradis et que le Coran loue parmi les bienfaits que Dieu a créés. Serions-nous supérieurs à l'ange Gabriel ?
M. Ghannouchi devrait savoir, lui qui a vécu dans des pays où coule à flots l'alcool, que c'est la liberté du commerce de ce breuvage qui doit être la règle pour que soit faite la preuve par le croyant qu'il respecte bien sa religion et ce en s'abstenant de le boire ou, s'il le boit — ce que sa religion n'interdit qu'en excès —, il veille à ne pas aller jusqu'à l'ivresse.

Bien mieux, en tant qu'homme politique, M. Ghannouchi devrait connaître les retombées éthiques de l'abrogation des textes illégitimes régissant le commerce d'alcool, car cela sera bénéfique, mettant fin aux drames de la contrebande et l'incitation à l'ivresse, fruit de l'interdit frappant à tort l'alcool.
Quand on encourage la contrebande d'alcool !
Rached Ghannouchi qui soigne ses rapports avec les États-Unis et veille à leur plaire, qu'il médite donc la noire période de l'histoire américaine que fut la Prohibition, ce drame absolu n'ayant eu pour conséquence que d'encourager la prospérité des groupes maffieux. Est-ce ce qu'il veut pour la Tunisie ou la contrebande d'alcool est bien répandue ?
 On sera amené forcément à le penser s'il ne change pas au plus vite de position sur cette question en appelant clairement et sans détour à abolir les textes restreignant la consommation et la vente d'alcool, y compris le vendredi et durant ramadan, car le sacré en islam ne se situe nullement dans l'ostentation, mais dans l'intention.
Qu'il le fasse en rappelant ou en se rappelant que le vrai fidèle en islam est celui qui se retient de céder à la tentation et qu'on ne prive pas de la moindre tentation afin qu'il ait la possibilité - absolument nécessaire en islam - de faire la preuve qu'il ne fait pas acte d'hypocrisie.
En ne le faisant pas, M. Ghannouchi prouvera, en plus de mériter son surnom honteux de fieffé menteur, être l'un de ces hypocrites que dénonce notre religion.
Alors, M. Ghannouchi, à quand la libre vente d'alcool dans nos commerces, y compris le vendredi, et la levée de l'anathème injuste sur ce que Dieu a rangé parmi les biens mis à la disposition de ses créatures appelées juste à ne pas en abuser comme en toute chose ?
C'est que malgré vos sorties scandaleuses pour l'esprit vrai de notre religion tolérante et rationaliste et les preuves accablantes de votre intégrisme occulte, on veut bien espérer un sursaut salutaire du sens politique et de l'éthique islamique authentique de la part de celui qu'on dit être l'animal politique par excellence en Tunisie.
Mais sachez que si l'humain peut patienter et être trompé, cela n'est pas le cas de l'histoire qui semble vous avoir déjà mis sur le même plan que le faux prophète que fut Moussaylima le Menteur. Quelle honte !

NOTES :   
(1)
 (2)
(3)
 (4)
 (5)

Publié légèrement modifié sur Kapitals