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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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samedi 16 janvier 2016

Provoacteur à l'humain 7

Appel aux autorités : Pour Shams et contre le test anal !




L'opposition de l'association Shams à la décision judiciaire de suspension de ses activités pour un mois qui devait être examinée le 12 janvier a été reportée au 19 de ce même mois sur demande du chef du contentieux du gouvernement.

Reconnaître le droit à militer de Shams

On espère que ce délai sollicité par le gouvernement aura été utile pour qu'il abandonne l'intention qu'on lui prête d'interdire l'association sous la pression des milieux les plus intégristes agissant à tort au nom  de l'islam alors qu'ils en violent les principes essentiels de tolérance et d'humanisme.

Car Shams n'a pour objectif que de servir ces valeurs en défendant les minorités persécutées, dont les innocents qui sont injustement brimés pour leurs penchants naturels placés en eux par Dieu pour leurs semblables. Surtout qu'il a été prouvé que l'islam n'est pas homophobe contrairement à ce que ses ennemis veulent faire accroire.

Il y va non seulement de l'avenir de la démocratie en Tunisie, mais déjà de la crédibilité de son gouvernement. Or, quel avenir pour un pays, quel qu'il soit, sans un gouvernement crédible, respectueux de la morale et de l'éthique ?

En Tunisie, aujourd'hui, la morale exige de reconnaitre le droit de l'association Shams à agir en toute liberté pour les droits inaliénables de certains de nos citoyens !

Et l'éthique impose la condamnation solennelle du test anal en dehors du cas d'agression sexuelle avérée et avec le consentement libre de la victime dans le but de faire prévaloir ses droits à obtenir justice.

Outre la réhabilitation nécessaire de l'association comme preuve de la détermination du gouvernement à consolider l'enracinement de la démocratie dans le pays, il importe qu'il donne aussi un autre signal fort dans ce sens.

Interdire le test anal hors agression et consentement

Le gouvernement se doit donc de décréter l'interdiction du test de la honte auquel ont pris l'habitude de recourir certaines autorités judiciaires dans leur injuste chasse aux homosensuels sous la pression des milieux religieux obscurantistes.

Que le ministre de la Santé appelle donc son personnel, médecins légistes surtout, qu'il ne devront plus déférer à la moindre réquisition en ce sens qui leur viendrait des juges irrespectueux de la valeur humaine et de sa dignité, et violant à la fois la constitution et les valeurs islamiques auxquelles elle se réfère.

Qu'il leur rappelle qu'un tel teste de la honte est contraire à l'article 7 du Code de déontologie médicale qui stipule ceci (Décret n° 93-1155 du 17 mai 1993, portant code de déontologie médicale. (J.O.R.T n° 40 des 28 mai et 1er juin 1993 page 764) :

Un médecin sollicité ou requis pour examiner une personne privée de liberté ou pour lui donner des soins ne peut, directement ou indirectement ne serait-ce que par sa seule présence, favoriser ou cautionner une atteinte à l’intégrité physique ou mentale de cette personne ou à sa dignité.

Que le ‪Conseil de l'Ordre des médecins (CNOM), garant de la déontologie de la profession, de son éthique et du respect des patients, condamne aussi avec la plus grande fermeté ledit test et, au nom de la conscience médicale et professionnelle, appelle tous les médecins à s'abstenir, au risque de sanctions, d'y recourir dorénavant en dehors du cas précité.

‪Qu'on rappelle aussi que bien que l'examen de ce qu'on appelle dans le jargon médical marge anale (MA) soit un examen usuel de pratique médico-chirurgicale notamment dans le diagnostic de certaines pathologies chirurgicales (abcès de la MA, fissure de la MA, fistule de la MA, hémorroïdes, etc.), sa pratique par un médecin ne devrait se faire en dehors de ces cas que lors de l'examen d'une victime d'agression sexuelle, après l'obtention de son consentement libre et éclairé.

Qu'on réserve donc la pratique de l'‪examen de la marge anale sur demande d'un magistrat au seul cadre de l'agression sexuelle subie par un homme ou une femme, en dehors de laquelle aucun examen anal ne sera plus légal en Tunisie !


Il est temps que nos autorités s'opposent à tous ceux qui violent nos valeurs en recourant à des pratiques indignes, étant notoirement jugées de la plus haute immoralité : la négation du droit légitime des homosensuels et le recours au test anal pour les brimer ! C'est un impératif catégorique de haute éthique qui est aussi politique, une poléthique.

Publié sur Al Huffington Post