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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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dimanche 11 septembre 2016

Jeune Tunisie 8

Aïd-el-Kébir : est-ce vraiment une fête religieuse ?




C'est l'Aïd-el-Kébir, une importante manifestation religieuse en islam, normalement couplée au pèlerinage. Aussi est-ce surtout une occasion de piété !
Or, on ne voit et on n'entend que des actes et propos lénifiants où il n'est nulle place à la foi et à la ferveur spirituelle, ou alors juste de fausses apparences de religiosité qui ne trompent plus personne.
Est-ce ainsi qu'on fête l'islam ? Est-ce même une vraie fête religieuse, au sens noble de spiritualité?

L'Aïd n'est plus une fête spirituelle

Supposée être la fête religieuse par excellence en islam, l'Aïd-el-Kébir ne l'est manifestement plus !
D'abord, la fête n'a réellement de sens que dans le cadre du pèlerinage, l'Aïd-el-Kébir étant d'ailleurs surnommé petit pèlerinage. C'est en cela qu'il est islamique, sinon ce n'est que la perpétuation de la tradition d'Abraham qui concerne Isaac et non Ismaël ainsi qu'il sera précisé infra
Ensuite, elle est surtout, en islam, l'occasion de célébrer la soumission à Dieu et manifester entre les fidèles la solidarité sociale nécessaire en islam. Aussi, cela se doit traduire par une pensée de tout instant aux pauvres et aux nécessiteux; est-ce vraiment le cas dans le peuple et en dehors des actions convenues et politisées ?
Pis ! On voit les gens aller jusqu'à s'endetter pour festoyer, mais nullement voler au secours des démunis, bien nombreux pourtant autour d'eux en vue de les aider à sortir de leur misère ou alléger quelque peu leur malheur et leur dénuement sans cesse croissant.
    
L'Aïd est la fête du commerce du mouton

De cela, même les autorités religieuses et civiles ne parlent pas, se focalisant surtout sur des conseils sans relation avec la religion, soucieuses d'orienter le public, mais toujours  dans le cadre des mauvaises habitudes festives qu'on contribue ainsi à enraciner.
Ainsi, au lieu de rappeler le vrai sens de cette fête et conseiller même d'éviter un sacrifice devenu un pur acte commercial, on abonde tant sur les ondes publiques que privées à dire comment bien manger et profiter au mieux d'une pratique bien profane.
Or, normalement et du point de vue exclusivement de piété, la fête du sacrifice dot être celle du sacrifice des mauvaises habitudes pour des retrouvailles avec la foi pure.
Est-ce ainsi qu'on fait acte de foi en veillant coûte que coûte à sacrifier un mouton quitte à s'endetter et ignorer les dépenses bien plus impératives; et elles ne manquent pas ? N'est-ce pas la meilleure manifestation du sous-développement qu'on contribue à aggraver, étant d'abord et avant tout mental ? ?   

L'Aïd, une manifestation de sous-développement

Il suffit de regarder l'état de nos villes à la veille de la fête du sacrifice afin de voir à quel point elle est une occasion pour faire des affaires et de s'empiffrer, sans nulle vraie piété, sinon ostentatoire et affectée.
On ne compte plus les bergeries improvisées partout, y compris sur les voies publiques, interrompant la circulation. Même les grandes surfaces s'y mettent nonobstant les odeurs et la saleté que cela occasionne.
Quel plus flagrant signe de sous-développement ? Et comment accepter sans broncher d'en perpétuer cette manifestation au nom d'une religion qui mérite bien mieux, d'autant qu'elle est innocente d'une telle instrumentalisation de purs sous-développés, en premier ces politiques se servant de la religion du fait que leur devoir est d'éclairer la société !
Une foi sous-développée : ainsi la veulent ses ennemis ! Pourquoi donc ses adeptes et ses défenseurs les y aident-ils ? Quelle image donne-t-on de la sorte de notre pays et de son islam, synonyme de paix, de sérénité et de prospérité à travers les vicissitudes de sa si longue histoire ?
Ne faut-il pas rappeler aux musulmans que le sacrifié — selon nombre de nos plus célèbres jurisconsultes ainsi que les premiers Compagnons du prophète —était Isaac, non Ismael ? Que si le prophète a célébré la tradition abrahamique en dehors du pèlerinage, c'est du fait de la qualité éminente de l'islam d'être le sceau des Écritures saintes reconnaissant ce que la Bible a apporté de non rectifié par le Coran ? Or, la Bible atteste que le sacrifié est Isaac, ce que ne conteste pas le Coran qui est resté silencieux sur l'identité du fils d'Abraham sacrifié.  

Nos religieux, suivis en cela par nos modernistes, continuent donc à défigurer notre belle religion, n'hésitant même pas à la transformer de cette foi culturelle, oecuménique et des lumières qu'elle était en un simple culte obscurantiste. Ce n'est pas ainsi qu'on honore l'islam qui est d'abord une spiritualité de grand format !  

Publié sur Al Huffington Post