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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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dimanche 7 décembre 2025

Pour l'i-slam,
foi postmoderne de Nouvelles Lumières 2

  L'abracadabrantesque 
imbroglio tunisien

 


L’abracadrabrante situation en Tunisie aujourd’hui a beau sortir de l’ordinaire et soulever non seulement l’étonnement et l’incrédulité, mais aussi la colère et la honte eu égard aux espoirs nés il n’y a pas si longtemps de démocratie véritable, elle n’est pourtant ni nouvelle ni surprenante. D’abord, car elle est bien le fruit de la décennie ayant suivi la supposée révolution du jasmin qui ne fut qu’un coup d’État déguisé et au mieux ce que j’ai nommé Coup du peuple, mais trahi par ses initiateurs. Et c’est justement cette trahison qui fait que ce qui se passe de nos jours et depuis juillet 2021 n’est pas surprenant puisqu’il est le prolongement de la faillite évidente des supposés révolutionnaires, de vrais faux démocrates. En effet, ils n’ont pas osé abolir les lois scélérates de la dictature et l’héritage répressif datant de la colonisation, bien qu’on le leur ait non seulement demandé mais constamment rappelé. Or, ce sont ces mêmes lois qu’on applique aujourd’hui pour brimer non plus seulement le peuple, mais également ceux qui ont prétendu le servir depuis la fausse révolution de 2011.  

Sur ce premier niveau, essentiel à avoir toujours à l’esprit pour espérer sortir du cercle vicieux de l’enchainement des faussetés allant de la diabolisation des uns à la victimisation par les autres, et qui non seulement constitue la spécificité du drame de la Tunisie, se greffe un autre qui est son caractère souvent glorifié ou honni, à savoir l’exception que le pays constitue dans son aire culturelle, mais une exception qui reste néanmoins juste en pointillé, en puissance, y compris chez qui en est convaincu, mais en arrive à en douter tant par doute, supposé méthodique, que par une autre particularité générée par la résilience de l’autorité verticale dans les mœurs au point d’être mentalement intégrée, une constante de l’imaginaire, un référent de l’inconscient collectif, à la fois cause et effet de la faculté d’adaptation de la Tunisienne et du Tunisien.

Aussi, ce que vit le pays aujourd’hui est davantage et bien plus, au fond, une sorte de théâtre d’ombres, quelque jeu de rôles où l’on joue et se joue des répliques et des rôles en une farandole de principes et de slogans tout juste bons pour le spectacle donné et guère pour leur effectivité, n’était son effet sur les mentalités et les affects populaires. C’est que la Tunisie est réputée bien plus une forte administration qu’un État fort, dont la marque première est l’effectivité non pas du droit mais de ce que je qualifie similidroit. C’est donc moins l’État de droit qui importe qu’une intention ou volonté, fausse et simulée ou réelle et éventuellement contrariée, de ne pouvoir en relever pour différentes raisons, dont surtout la primauté de valeurs extra-juridiques, politiques et surtout religieuses. Je dis surtout car s’y ajoutent les propres caractéristiques de l’État de droit démocratique, mais qui relèvent bien plutôt de ce que je nomme daimoncratie, soit le pouvoir des démons de la politique, que de la démocratie, ce concept désormais périmé, ou même mythique.    

Ce qui impose moins d’agir pour la démocratie en Tunisie, et on a bien vu le lamentable fiasco de la prétendue révolution, ce coup du peuple avorté par ses propres initiateurs, mais bien de transfiguration du politique à faire passer de l’opéra-bouffe actuel et de la politicaillerie, ce qui n’est guère propre à la Tunisie, même si cela y atteint des sommets de l’absurde, en faisant une absurdie, mais d’une politique éthique, ce à quoi j’appelle, à savoir : une poléthique.  Ce que mérite bien le peuple de Tunisie qui, depuis la nuit des temps, fait montre d’une joie de vivre demeurant jubilatoire en s’appliquant à transformer sa misère et les contraintes irrépressibles de son environnement d’interdits irrésistibles en douceur de vivre malgré tout. Alors que faire avec la multiplication des drames depuis si longtemps, y compris le régime, aujourd’hui magnifié, de Bourguiba qui, s’il fut éclairé, n’était pas moins autoritaire, responsable surtout d’avoir laissé perdre une occasion en or de faire de la Tunisie, ce qu’on veut encore appeler une démocratie, c’est-à-dire un régime de droits et de libertés. 

C’est à quoi, justement, il faut toujours s’atteler, soit l’abolition de toutes les lois scélérates en vigueur encore à ce jour et qui sont tant l’héritage de la dictature que du protectorat. N’oublions quand même pas que la plupart des codes juridiques tunisiens sont des textes coloniaux tout juste augmentés, et sx-ouvent en aggravant leurs imperfections et atteintes aux libertés et aux droits. Comme cela est de nature forcément à prendre du temps, il importe d’agir vite et à bon escient en décidant deux ou trois décisions à haute valeur symbolique et aux retombées assurées en termes de déblocage des mentalités outre la mutation positive de l’imaginaire et de l’inconscient collectif actuellement pollués de tabous dépassés et d’interdits qui seraient enfantins s’ils n’étaient pas monstrueux. 

Cela nécessite autant de courage que de volonté politiques. La première action est à situer sur le plan des rapports internationaux et qui consiste à mettre en harmonie le slogan actuellement creux de la volonté du peuple et de sa souveraineté en réclament la transformation du visa actuel en visa biométrique de circulation garantissant la libre circulation des ressortissants tunisiens en contrepartie du prélèvement de leurs empreinte digitale qui se fait en violation et de la souveraineté du pays et du droit international. Sans quoi la Tunisie doit arrêter sa coopération à la mise en œuvre de la politique migratoire criminogène de l’Occident, actuellement consentie contre des aides financières. La seconde est à portée nationale, concernant tant la reconnaissance du droit au sexe entre majeurs, tant hétérosexuels qu’homosexuels, ce qui amène à l’abolition de l’interdiction actuelle des relations hors mariage et de l’homosexualité. La troisième concerne la discrimination faite aux femmes dans l’héritage avec l’absurde inégalité successorale ; et je dis absurde car elle n’a rien d’islamique violant l’esprit même de l’islam qui est venu élever le statut de la femme, la part moindre par rapport à l’homme ayant été déjà un grand pas vers l’égalité, puisqu’elle n’avait droit à aucune part. Tout se passait comme avec l’esclavage qui a été réorganisé dans l’intérêt des esclaves mais pas interdit ; or, qui revendiquerait l’esclavage présent dans le Coran, tout comme l’inégalité successorale, pour le réinstaurer comme l’on s’accroche aux parts inégales entre les deux sexes ?