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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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dimanche 6 juillet 2025

Spiritualité vs matérialité 2

 Foi et religion 

en postmodernité


En ce temps que j'ai qualifié de confusion axiologique extrême et qu'aggrave la postmodernité qui est l'ère des foules, des sens exacerbés et de zéroïsme de sens, il nous importe de nous interroger, entre autres questions méritant réflexion, sur le devenir de la foi et de la religion, ou du sacré en termes plus généraux.

J'ai déjà parlé de la vraie nature du sacré en islam, bien plus moral que matériel, thématique faussée, non seulement en terre d'islam du fait d'une conception dogmatique de la foi, mais aussi ailleurs moyennant le concept de plus en plus prégnant de religion civil. Une telle déconstruction s'impose plus que jamais dans un univers plus que jamais médiatisé, avec une conception de l'information qui plus est faussée, imposant ce que je nomme infothique, information éthique dans le cadre d'une nouvelle gouvernance de la cité mondialisée, notre village planétaire au moyen d'une politique éthique, ma poléthique.

Dans le cadre de ma réflexion et pratique de la parole de vérité, la parrêsia des anciens, j'ai ainsi invité à une nouvelle exégèse de la foi, en général, et de l'islam en particulier appelant à ce que j'ai qualifié NOESI-S, Nouvel Esprit I-slamqiue, renouant avec la révélation d'origine, Foi Première de l’islam que je propose d'orthographier i-slam pour le distinguer du legs jurisprudentiel actuel qui, s'il a été brillant et utile pour les temps passés, est désormais obsolète dans nombre de ses aspects, servant même à des entreprises criminelles au nom de l'islam.

Or, cette foi a été révélée en croyance de droits et de libertés du fidèle qui est en relation directe et exclusive avec son créateur auquel il se livre entièrement, y déférant en serviteur libre, ne se soumettant de la sorte à nulle autre déité, puisqu'il célèbre une déité unique, et surtout pas humaine, ces démons politiciens s'agitant en politique devenue, au mieux, une daimoncratie (démoncratie).

L'i-slam est donc une foi postmoderne honorant Allah, Dieu unique, au travers de ses créatures en les traitant en majeurs ayant des droits et des libertés pour être dignes et capables de leur seigneur Dieu. Cette foi, en un temps de retour du sacré, ne saurait donc avoir la conception actuelle dévergondée, devenue même l'antonyme de la vraie foi qui est, par définition, scientifique et donc admettant la contestation, insusceptible d'être dogmatique ni manichéenne. Et c'est, ipso facto le propre de la conception renouvelée de la religion qui n'est plus une croyance fermée sur un quant-à-soi égoïste, se suffisant de dogmes particuliers, même s'ils sont voulus œcuméniques, cultivant une différence voulue élection et excellence, bafouant le principe cardinal de l'altérité et de la primauté du respect, sinon de l'amour d'autrui ce prochain si intime, au point de 'âtre même qu'une image de soi.

Dans ce cadre, j'ai été amené à dire que l'islam ainsi réhabilité en foi de la postmodernité, est bien cette religion se voulant sceau de la révélation divine avec son prophète clôturant le cycle de la révélation, ce qui amène à considérer cette religion en Ultime Testament divin consacrant la foi abrahamique en une sorte de tradition judéo-christ-islamique. C'est ce qui a été repris aujourd'hui par des appels à une seule et même religion inspirée d'Abraham et que semblent rejeter les plus intégristes des hérauts musulmans.

Que signifie donc l'islam en Ultime Testament d'Allah ? D'abord, que c'est la foi d'origine, i-slam, ayant fait l'inventaire du fiqh hérité, le toilettant de tout ce qui contredit l'essence de l'islam en tant que foi de droits et de libertés. Ensuite, que cette foi scientifique et universelle est une foi plénière reconnaissant toutes les religions la précédant et ne prétendant pas les abroger ou les abolir, mais en conformer les prescriptions essentielles aux visées du dernier Testament, notamment quant à sa vocation oecuménique et réhabilitant l'humain en fidèle doté de droits et de libertés, et qui n'est fidèle que si et seulement si il en est doté en humain libre ne se soumettant qu'à son créateur qu'il aime et respecte comme il en est aimé et respecté.

Surtout, en tant que foi plénière, l'islam en tant qu'Ultime Testament n'a nulle prétention à discuter des acquis des deux autres religions, ces Écritures saintes aussi dignes de respect que l'islam, même s'il est venu en revoir certains aspects. Cela ne se fait, toutefois, que dans le cadre de l'une des composantes du triptyque de la foi monothéiste et entre fidèles s'en tenant au troisième levier de la foi ternaire, ou ne voulant qu'en relever. Car l'islam originel a bien distingué entre le stade de la foi en islam qui n'est qu'un palier au-dessus duquel se situe la foi plénière qui est une foi en toutes les religions, également respectables toutes en tant que message divin.

Certes, les puristes de l'islam diront que leur foi est venue rectifier certains errements enregistrés dans le judaïsme et le christianisme ayant motivé la révélation de leur ultime foi. Or, de tels errements n'ont été possibles que du fait de la nature humaine imparfaite et donc ne sont pas le propre des religions ayant précédé l'islam puisque ce dernier a fit et fait aussi l'objet d'errements. Aussi, la vraie foi en Allah reste la foi plénière, une foi supérieure à la basique foi en sa triple composante et demeurant au-dessus des spécificités de chacune des fois inférieures et qui se doivent de continuer de se parfaire au vu des visées supérieures de la foi d'ensemble à définir avec le meilleur des trois testaments divins.

Voilà la gageure postmoderne en matière de foi et que le soffisme, mon néologisme pour soufisme, avait déjà entrevue, mais sa révolution spirituelle, bien que vaillamment initiée, est restée inachevée et est à reprendre de nouveau.