Mon manifeste d'amour au peuple 2/3
 




Mon manifeste d'amour au peuple 3/3


I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








Accès direct à l'ensemble des articles منفذ مباشر إلى مجموع المقالات
(Voir ci-bas انظر بالأسفل)
Site optimisé pour Chrome

dimanche 4 mai 2025

Nouveau Monde postmoderne 9

 

L'heure est grave, 

vivement la poléthique !



Au lendemain de ce que fut pompeusement appelé révolution, alors qu'au mieux ce n'était qu'un coup du peuple, finalement avorté, j'ai publié, à Tunis, ma trilogie L'Exception Tunisie et, à Bruxelles, mon opéra Tunisie re-belle. J'y ai détaillé, dans l'une et l'autre, ce qui assurait à la Tunisie d'être, quoiqu'en puissance encore, une véritable exception et ce qu'il fallait avoir le courage d'entreprendre pour l'épiphnaie de cette vertu éminente. Or, les turpitudes politiciennes et de dogmatiques à la veine de la religiosité l'ont emporté, faisant que la politique dans le pays relève plutôt de l'opéra bouffe que de l'épopée et que même le contrecoup du peuple entrevu un moment n'ait pas lieu, le pays demeurant une dictature qu'il n'a cessé d'être, même après le coup d'État déguisé du 14 janvier et ce du fait que les lois de la dictature sont restées en vigueur à ce jour.

Bien pis ! le pays a toujours besoin d'indépendance, comme le note, à juste titre, son actuel président, puisque nombre de textes juridiques régissant le quotidien de ses citoyens datent de la colonisation. C'est notamment le cas du Code pénal avec ses textes scélérats attentatoires aux libertés individuelles et aux droits privatifs de tout un chacun. Or, tant qu'on n'aura pas osé les abolir, jamais la Tunisie ne sera une démocratie sachant que ce type de régime ne se définit pas par le cache-sexe des élections, mais par l'effectivité de ses droits garantissant les libertés privatives de tout un chacun dans sa vie privée comme sa vie publique. Or, ce qui a empêché et empêché cela est le prétexte que ces textes seraient d'inspiration religieuse, alors qu'ils ne sont que l'ouvre de la colonisation étendant à un pays musulman comme la Tunisie sa conception d'alors des libertés et qui était judéo-chrétienne. 

Cela pour ce qui est du plan interne où la forte tradition centralisatrice de l'administration du pays aggrave les restrictions publiques, s'attaquant même à la libre circulation du citoyen dans son pays comme on le voit aux gares maritimes desservant des îles, comme kerkennah, au prétexte de lutter contre les tentatives d'émigration clandestine à partir de ces îles. Or, une telle entrave à la libre circulation citoyenne n'a aucune justification, se faisant du seul au profit des autorités étrangères soucieuses de refouler les immigrations et qui ne manquent pas d'outils de pression pour amener nos autorités à contrarier le droit de ses ressortissants à circuler librement dans le monde, ce qui relève du droit fondamental de l'Homme.   

Pourtant, la Tunisie ne manque pas d'atouts pour refuser une telle coopération au détriment de ses propres citoyens tant au nom de la souveraineté nationale que du droit international et de l'éthique à laquelle elles ne cessent de se référer pourtant. Ce que je fais aussi, appelant à une vraie politique éthique, ce que je nomme poléthique. Et en tant qu'ancien diplomate ayant refusé de continuer d'exercer le métier diplomatique sans ses lettres de noblesse, je garantis la validité et l'efficacité de ce que je propose dans le cadre de cette poléthique. 

Sur ce plan des libertés dans le cadre international, ma poléthique appelle à ce que l'on compense l'acceptation du bafouement du droit international par la pratique de la levée des empreintes digitales de nos concitoyens pour espérer obtenir un visa afin de voyager hors du pays. Ce qui suppose que l'on ne continue à l'accepter que contre l'obtention par tout demandeur tunisien d'un visa d'un an au moins délivré gratuitement et pour des entrées et sorties pour un séjour de moins de trois mois. Délivré gratuitement, c'est ce que je nomme visa de circulation et qui n'est pas inconnu des chancelleries, mais dont l'usage est fort restreint, réservé aux privilégiés. Car un tel visa venant remplacer l'actuel visa qui est devenu criminogène se révélera un efficace tueur de la clandestinité qui ne prospère que du fait de la fermeture des frontières et l'absence pratique de pouvoir les traverser légalement. Or, le visa de circulation le permet tout en excluant le maintien, ce fameux séjour irrégulier qui est la hantise des politiques de répression européenne, puisque son titulaire s'il ne peut pas résider trois mois depuis l'entrée sur le territoire du pays concerné est en droit d'y revenir le même jour après l'avoir quitté pour une nouvelle période de moins de trois mois, donc d'un séjour régulier mais excluant toujours le maintien.     

S'agissant du plan interne, cette poléthique impose, en politique éthique, l'abolition sans plus tarder de l'ordre juridique obsolète encore en vigueur et qui pérennise dans le pays les pratiques abusives qui ont fait la dictature et qui dataient déjà du protectorat. Elle permet, du coup, de redécouvrir la vraie essence de l'islam, religion du pays, qui est d'être une foi de droits et de libertés et non la dogmatique antilibérale héritée d'un passé trouble où l'islam, pour sa propre sauvegarde, a été amené à restreindre la moindre liberté d'où pouvaient l'envahir ses ennemis. Et ils ne manquaient pas. Ce qui est le cas encore aujourd'hui, avec cette différence capitale que c'est avec les droits et les libertés initiales et mêmes garanties dans l'islam premier, l'i-slam, qu'ils seront vaincus. 

Vivement la poléthique en Tunisie !