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dimanche 5 mai 2024

L'ère des foules et l'âge des justes 1

L'heure des justes


L'effervescence actuelle de la jeunesse occidentale n'est pas seulement motivée par le soutien à l'injustice qui dure au Proche-Orient et en réaction salutaire aux actes génocidaires de l'État voyou d'Israël se gaussant vainement d'être une démocratie dans un océan de dictatures. En effet, ses turpitudes passées et présentes ont prouvé aux plus endurcis de ses thuriféraires qu'il n'est qu'une dictature mentale se référant moins aux valeurs humanistes et démocratiques qu'à une dogmatique obsolète de religiosité suprémaciste. 

C'est bien contre la fausseté de leurs dirigeants à ce sujet ainsi que leur rejet de plus en plus évident d'un système illibéral que les jeunes d'Occident se soulèvent manifestant un mal-être chronique et qui rythme la vie de tous les jeunes de leur âge dans le monde entier qui est en pleine dérive. Il y a juste à noter que les contradictions des régimes des démocraties occidentales permettent d'exprimer ce que les jeunes hors Occident n'y ont nul droit ou loisir, la condition jeune des pays du Sud étant celle de mineurs à demeure. 

Il ne reste pas moins que s'ils ont à conquérir leur droit à une démocratie qui sera forcément sauvage, leurs comparables mieux nantis en libertés en ont déjà assez de ce qu'on leur impose, une démocratie d'élevage, étant réduit à n'être ou juste voulus qu'en faune de basse-cour ou de ménagerie sans nul droit au chapitre, notamment en termes éthiques et guère plus mercantiles.  

Ce qui se passe en Palestine, et ce depuis bien avant le 7 octobre dernier, qui est donc loin d'être une nouveauté, sauf dans les dimensions de la tragédie et surtout la négation de cette dernière par un Occident matérialiste et dogmatique, de plus en plus autiste à ses propres valeurs supposées autant d'impératifs catégoriques, ce qui se passe en Palestine souligne la banqueroute morale définitive de l'Occident en tant que leader d'un monde guère plus libre, étant pris dans les rets d'un capitalisme effréné sans nulle morale, ayant remplacé l'utopie de l'État Providence par la dystopie de l'État voyou, Israël en étant désormais l'exemple type.

On l'a déjà dit, il n'est plus de démocratie, même en cet Occident voulu leader d'un monde de droits et de libertés et s'ingéniant à en faire sa marque de fabrique politicienne, se permettant même toutes les turpitudes en son non ; elle n'est que ce que j'ai nommé daimoncratie (ou démoncratie pour les francisants), soit le pouvoir quasiment absolu des démons de la politicaillerie où il sied de simuler et dissimuler tout en laissant libre cours à ses plus basses pulsions démoniaques de corsaires et flibustiers d'un art politique ayant perdu ses lettres de noblesse, réduit à n'être que jonglerie mercantile, théâtrocratie des égos et opéra-bouffe des intérêts politiciens et dogmatiques les plus mesquins.

Avancé tellement est un tel état de déliquescence morale aujourd'hui que sont superbement ignorées les solutions éthiques et aussi de bon sens aux maux de notre monde en folie qui sont susceptibles de parer au mal en progression exponentielle, d'en atténuer pour le moins les affres ; et elles sont même rejetées comme étant de pures utopies, alors qu'on sait pertinemment que le possible, le salutaire même, se situe bel et bien au-delà de l'utopie, loin au-dessus du réel. 

Ainsi, s'agissant de la terrible et dramatique actualité en cours en Palestine, cette goutte ayant fait déborder le calice des émotions contrariées d'une jeunesse en émoi de justice, en faim d'équité, l'on se soucie comme d'une guigne de la seule solution équitable à cette horreur presque centenaire tant juridique que mentale et qui est celle ce l'État binational. Or, j'y ai toujours appelé et rappelle encore à la faveur des inqualifiables actes immondes à Gaza, proposant aux justes des deux côtés d'agir pour Palesraël ou Isralestine, un foyer qui soit enfin de paix véritable et de vivre-ensemble sans arrière-pensées, que refusent les injustes et les fous dogmatiques des deux côtés. 

Pourtant, c'est de justes qu'Arabe et juifs ont le plus besoin mieux que jamais. Et c'est bien leur heure non seulement au Proche-Orient, dans le monde entier aussi. Car selon la spiritualité de grande facture de tout temps, celle des soufis plus particulièrement (ou soffisme selon mon néologisme plus respectueux de l'esprit d'origine du soufisme {soffisme donc}), quand le désespoir règne, que l'espoir périclite et disparaît du cœur des humains livrés à l'horreur du pessimisme total, apparaissent alors les Abdal, les justes des temps horribles de la totale obscurité. Nos temps, assurément, ce moment hideux où, comme le disait à juste titre Henry de Montherlant dans Le Treizième César (Gallimard, 1970) : « Quand la bêtise gouverne, l’intelligence est un délit. »