au creux du désespoir naît l'espoir
Le sort des justes est celui d’une bougie allumée pour éclairer un monde de plus en plus plongé dans les ténèbres de l’injustice. Salut à l'âme de celui qui, par son sacrifice, imposera nécessairement le cessez-le-feu à Gaza ! Car ce sont les justes, qui grâce à leur œuvre de justesse, font naître l'espoir au creux du désespoir !
Nous rendons hommage, aujourd’hui, à l’un des justes s’étant sacrifié afin que l’on entende sa dénonciation des horreurs des injustes, sa voix ne pouvant être entendue sinon dans le ramdam des médias insensibles aux graves crimes génocidaires commis qu’ils couvrent et dont ils sont complices.
Et nous saluons aussi, avec le lien ci-après en rappelant l’identité, la mémoire de quelques-unes des 30.000 victimes palestiniennes de la furie génocidaire de l’armée et du gouvernement israéliens, assassinées depuis le 7 octobre à Gaza et en Cisjordanie occupées :
https://twitter.com/ajplus/status/1763192035421360604
S’agissant d’Aaron Bushnell, rappelons qu’il s'est immolé par le feu devant l’ambassade israélienne aux États-Unis, étant une noble personne dont l’engagement aux causes humaines était profond avec des sentiments humains d’une profondeur inégalée en un monde à la dérive.
C’était dimanche après-midi que l’aviateur de l'armée de l'air américaine s'est aspergé d'essence devant l'ambassade israélienne à Washington DC et s'est incendié. Son téléphone, qui a filmé et commenté en direct son arrivée devant l’ambassade israélienne, était posé au sol à proximité, diffusant en direct sur Twitch son immolation protestataire : « Je ne serai plus complice du génocide », déclarait-il sur sa page internet peu avant son acte qu’il a bien annoncé : « Je suis sur le point de me lancer dans un acte de protestation extrême. Mais comparé à ce que les gens ont vécu en Palestine aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas du tout extrême. C’est ce que notre classe dirigeante a jugé normal ». Avant de mettre le feu à son corps et de crier « Que la Palestine soit libre !" », il a réaffirmé en direct, via son téléphone, ce qu'il avait noté sur sa page, ci-dessous rappelé.
Ce héros de nos temps obscurs de dérive absolue est décédé dans un hôpital voisin neuf heures après son acte. Il avait 25 ans. Sans conteste, avec un tel acte de haute désespérance, l’on fait renaître l’espoir que les consciences assoupies s’éveillent enfin. Aux États-Unis, principal acteur du drame palestinien actuel puisqu’il soutient et encourage même la folie des plus extrémistes des Juifs au pouvoir en Israël, il y aura un avant et un après Bushnell, comme en Palestine il y aura forcément un après 7 octobre.
Plus que jamais, la nature génocidaire du sionisme est mise à nu par ses propres adeptes qui démontrent non seulement ne pas manquer de participer à la haine que leurs vouent leurs ennemis, mais l’attiser au plu haut degré, s’en sustenter même. C'est qu'elle est dénuée de la moindre justification, non seulement légale, mais morale aussi, étant un pays colonisateur qui ne reconnaît pas ce que stipule son acte de naissance : la coexistence avec un État palestinien en frère jumeau monozygote. Pour cela ai-je dit qu’il n’y a plus de solution juste et équitable que l’émergence du chaos actuel d’un seul État binational laïc et démocratique, Israël-Palestine que j’ai proposé de nommer Isralestine ou Palesraël.
La lente et effroyable agonie en direct au coeur de la capitale américaine aura probablement bien plus d’effet sur les Américains que les horribles images des massacres quotidiens venant de Palestine, venant chahuter l’actuel discours politique officiel de soutien à cette ineptie de soutenir le droit d’un État occupant à se défendre contre les colonisés luttant pour leur survivance encore plus que leur légitime autodétermination. Une absolue hérésie juridique signant la banqueroute de l’ordre mondial en cours favorisant un premier holocauste postmoderne en ce nouveau siècle.
Aussi, face à l’inéluctabilité de tirer la leçon d’un tel éminent sacrifice, s’essaye-t-on à de basses manoeuvres en osant mettre en doute la santé mentale de Bushnell, ses vraies intentions d'un juste ne se voulant plus, en tant qu’Américain, assumer les errements criminels des responsables de son pays.
Voici, laissées en trace sur sa page virtuelle, les dernières paroles du juste de l'immolation en ultime message d'une voie de justice et de justesse : « Je m'appelle Aaron Bushnell. Je suis un membre actif de l’US Air Force et je ne serai plus complice du génocide. Je suis sur le point de me lancer dans un acte de protestation extrême, mais comparé à ce que les Palestiniens ont vécu aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas extrême du tout. C’est ce que notre classe dirigeante a jugé normal. "Que la Palestine soit libre !" » Il y a écrit aussi juste avant son acte héroïque : « Beaucoup d'entre nous aiment se demander "Qu’aurais-je fait si j’avais vécu durant l'esclavage ? Ou du temps de Jim Crow dans le Sud ? Ou de l’apartheid ? Qu’aurais-je fait si mon pays commettait un génocide ?" La réponse est : vous le faites. Tout de suite ! »
