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dimanche 4 février 2024

Pont cognitif axiologique 4

 
Anne Frank à Gaza


Considéré comme le premier aperçu de l'histoire de la Shoah, et même le seul, le Journal d'Anne Frank est toujours d'actualité. On se rappelle qu'il a été tenu, pendant les deux ans qu'elle vit dans la clandestinité, et écrit à la main, par la jeune adolescente juive allemande assassinée en 1945 à Bergen-Belsen pour cause de sa foi. 

Comme le jeune fille est devenue un symbole de la promesse perdue que sont les enfants, plus d'un million d'entre eux, morts au cours de la Shoah, je l'imagine aujourd'hui à Gaza, sous les bombes israéliennes, racontant le martyre d'autres enfants innocents avec ses propres mots tels que consignés dans son journal, juste mis à jour pour cadrer avec l'actualité, sans en rien trahir ni l'esprit ni la formulation du texte original, juste une mise en harmonie avec son intention  humaniste intégrale aujourd'hui bafouée en Palestine dans un monde à la dérive.   

Ainsi, a-t-elle écrit le  11 avril 1944 : «Un jour, cette horrible guerre se terminera enfin, un jour nous pourrons être humains et pas seulement des juifs !» 

Aujourd'hui, à Gaza, ressuscitée en jeune palestinienne, elle écrit  :   «Un jour, cette horrible haine des uns pour les autres se terminera enfin, un jour nous pourrons être humains et pas seulement juifs, musulmans et chrétiens !»  Et la Juive palestinienne Anne Frank continue, paraphrasant ce qu'elle nota le 16 février 1944: «Peter a dit aussi : "Les juifs ont toujours été le peuple élu et le resteront toujours !" J’ai répondu : « J’espère en tout cas qu’ils seront une fois élus pour leur bien !»
Évoquant les horreurs de la folie humaine, vécues hier  à Amsterdam et  aujourd'hui  à  Gaza,  elle  réécrit,  modifiant  à  peine  sa  prose : «Quand on entend des choses pareilles, n’est-il pas logique de se demander à quoi sert cette guerre longue et pénible ? Ils nous disent pourtant sans cesse qu'ils combattent tous ensemble pour la liberté, la vérité et la justice ! Et il suffit qu’au cours de la bataille, une discorde apparaisse pour que les musulmans soient de nouveau jugés inférieurs aux autres ! Comme c’est navrant, vraiment navrant de constater que, pour la énième fois, le vieil adage se vérifie : un chrétien est seul responsable de ses actes, un musulman fait retomber sur tous les autres musulmans les conséquences de ses actes.»

Le journal d'Anne Frank, rédigé en néerlandais, s'arrête à la date du 1er août 1944, juste avant l'arrestation de la jeune filles et toute sa famille la matinée du 4 août après que l'on ait dénoncé aux autorités leur cachette, dans ce que Anne nomme "Annexe" et qui est «La maison de derrière», ce qui est la traduction littérale du tire d'origine du journal «Het Achterhuis»,  titre traduit en français par «L’Annexe». 
Déportée avec les autres membres de la cachette le 3 septembre par le dernier convoi vers les camps d’extermination à l’Est, direction Auschwitz, Anne sera transférée  fin octobre au camp de concentration de Bergen-Belsen où elle succomba à une épidémie de typhus qui y éclata durant l’hiver de 1944-1945. La date de sa mort se situe entre fin février et début mars. Son corps s'est retrouvé dans la fosse commune de Bergen-Belsen dont le camp de concentration a été  libéré par les troupes anglaises Le 12 avril 1945. 

Encore vivante à Gaza, cet immense camp de concentration génocidaire imaginé par ses frères juifs d'Israël, oublieux de leur propre histoire, où voulant l'oublier en se vengeant non pas des Occidentaux chrétiens qui en ont avaient été responsables, mais d'innocents Palestiniens musulmans et chrétiens. 
Aussi Anne se demande si elle restera en vie et comment si l'on n'arrête par la guerre et si un État binational n'est pas envisagé pour réconcilier les humains injustes et panser les plaies de la Palestine martyre. Et elle se met à rêver de Palesraël, État démocratique binational honorant toutes les fois monothéistes sans distinction !