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mardi 6 février 2024

Libre circulation, génie du libéralisme 7

6 février 2024 : Journée mondiale pour le visa de libre circulation humaine !


Aujourd’hui 6 février 2024 est la journée mondiale dédiée à la lutte contre le régime de mort aux frontières et dénonçant le nombre en augmentation exponentielle de personnes mortes ou portées disparues aux frontières du monde. Elle porte notamment sur les malheureux morts ou disparus en mer et/ou sur terre, en tentant notamment d’entrer ou de se maintenir dans  la citadelle qu’est devenue l’Europe faute de pouvoir le faire de manière légale avec un visa.

Cette journée est voulue en souvenir des migrant.e.s ayant perdus la vie ou dont on n’a plus de nouvelles en voulant franchir des frontières fermées du fait de la pratique actuelle du visa devenu  criminogène. Pourtant l’on continue à se retenir d’appeler à son  abandon alors qu’il viole déjà le souveraineté des États du Sud auxquels il est imposé au nom de la sécurité des États supposés d’immigration et du contrôle de la circulation humaine au prétendu risque d’ émigration. 

Or, il ne s’agit que de prétention sécuritaire et de risque puisque le visa actuel n’empêche pas les mouvements humains, les augmentant même, et que ces derniers ne sont pas nécessairement migratoires puisque les clandestins ne s’installent en Europe que faute de pouvoir y retourner du fait de la fermeture des frontières. Pourtant, la plupart ne cherchent pas nécessairement l’installation, ne voulant que pouvoir se rendre régulièrement et sans entraves en Europe. Ce qui fait que c’est bien la fermeture des frontières qui crée le clandestin et augmente le flux des immigrés clandestins avec le cortège de drames qui l’accompagne.

Pourtant, et j’en parle en vain depuis longtemps en tant qu’ancien diplomate connaisseur de ces tristes réalités, les ayant gérées de près dans des missions diplomatiques et consulaires de la Tunisie en France, il existe bien un outil fiable respectueux tant des réquisits sécuritaires désormais incontournables que du respect des droits humains, dont le premier est la libre circulation aujourd’hui reconnu et sacrée pour les marchandises. 

C’est le visa biométrique de circulation qui est parfaitement connu des chancelleries, mais auquel on n’a recours qu’au compte-gouttes et pour les privilégiés des demandeurs de visa. Il respecte l’obligation du relevé des empreintes digitales qui est une violation caractérisée de la souveraineté des états sur la terre desquelles il se fait, et ce avec la compensation de sa délivrance gratuitement pour une durée minimale d’un an sinon plus emportant le droit octroyé à son titulaire de pouvoir circuler librement sans autres formalités durant  sa durée de validité. Et celle-ci est renouvelée par tacite reconduction tant que le titulaire aura respecté la condition de son utilisation qui est de ne pas dépasser trois mois (ou pourrait même être limité pour commencer à la durée maximale d’un seul mois) de séjour continu. Ce qui veut dire que le titulaire dudit visa doit quitter le territoire du pays européen où il se trouve avant de boucler trois mois quitte à revenir le jour même pour une nouvelle période de séjour régulier sous la même condition.

Voilà ce qui est de nature à, non seulement mettre fin aux drames récurrents et ne cessant d’augmenter en Méditerranée et aux frontières cadenassées des états, mais aussi de vider l’Europe de ses clandestins puisqu’ils seront appelés, en ayant tout intérêt, à régulariser leur séjour avec ce droit octroyé de libre circulation sécurisée.

Il est toutefois regrettable que les militants des droits humains n’évoquent pas cette solution dans leur militance et ne la recommandent comme la moins utopique des solutions à adopter pour arrêter au plus vite la dérive actuelle à encore plus de catastrophes humaines. 

Ce qui est encore plus regrettable c’est que les pays du Sud n’osent pas y appeler quitte à menacer de ne plus concourir à la politique sécuritaire de plus en plus contraignants, bien qu’inutile des pays européens se limitant à la servir contre de seules compensations financières dont il est devenu saugrenu de les accepter tout en taisant l’immoralité de cette politique s’en prenant aux humains tout en encourageant la libre circulation des marchandises sur l’autel desquelles ils sont de plus en plus immolés.

Bien plus grave est l’attitude de la Tunisie qui n’a cessé d’appeler à une nouvelle manière de gérer le dossier migratoire et qui n’arrête de référer à la souveraineté de son peuple et de la nécessité de respect de sa dignité. Pourtant, sa dignité aujourd’hui résident dans l’appel à ce qu’il circule librement moyennent l’outil évoqué. Quand donc notre diplomatie se résoudra-t-elle à conditionner sa participation au contrôle de ses frontières avec l’Europe à la libre circulation de ses ressortissants ?   

Et si on faisait de la manifestation de cette année une journée mondiale militant pour que les humains circulent enfin librement sous la garantie sécurisée et fiable du  visa  biométrique de circulation ? 

Avis aux organisations humanitaires et aux États soucieux de la dignité de leurs ressortissants et du respect de leur souveraineté aujourd’hui bafouée par le visa actuel contraire au droit international outre d’être source de drames et d’injustices.