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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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dimanche 2 juillet 2023

Soffisme : Néosoufisme, stoïcisme i-slamique 5

Homophobie en islam : un leurre cultuel 



Si la majorité des musulmans pensent ou prétendent que le délit homophobe est interdit en islam, c'est moins par libre opinion que par mimétisme d'un leurre cultuel issu d'une conception dérivée de la tradition judéo-chrétienne. C'est donc point par respect de mythique précepte coranique en la matière que l'on va jusqu'à tuer les gays, mais par une convention cultuelle violant tant la liberté de conscience consacrée par l'islam que le sens de justice de ses visées cardinales. Ce qui a donné, en une religion pourtant venue reconnaître un tel sexe naturel, une foi liberticide et ce uniquement par conformité à une doxa fausse et périmée qui plus est, une résilience dogmatiquement entretenue par des régimes au pouvoir. Autoritaires, défendant leurs privilèges, ils sont en effet rétifs à respecter toutes les libertés consacrées par l'islam en religion de droits et de libertés d'un fidèle digne, donc libre. Car ils ont peur de ne plus pouvoir maîtriser leurs peuples s'ils étaient libres comme voulus par leur religion. 
Aussi ai-je consacré récemment un nouvel essai en arabe reprenant cette thématique ô combien importante et emblématique, car du rapport public à l'homosexualité dépend la nature libérale ou dictatoriale des régimes politiques en islam. Il est même possible de dire que l'admission du droit au sexe homosexuel (ou homosensuel selon ma terminologie) pour qui le revendique ouvrira inéluctablement la voie à tous les autres droits aujourd'hui niés et reniés au nom de l'islam bien à tort. En effet, ainsi volée et violée, cette religion est juste instrumentalisée en étant prise comme base et prétexte d'une politique de moeurs dictatoriale qui n'a nulle justification religieuse ni légitimité morale.
Si ledit leurre cultuel a été le fait des intégristes, il est surtout alimenté et renforcé par le silence des consciences libres du fait de leur pusillanimité à pratiquer la parole de vérité. Car la majorité des musulmans est loin d'être homophobe par conviction ; la réticence publique à l'égard du droit à la différence, pourtant reconnu dans la foi commune, étant motivée par la conviction que son prétendu anathème s'impose au fidèle de par sa foi même et une spécificité culturelle. Or, si spécificité musulamne il y a , c'est plutôt l'absence d'anathème dans le Coran, contrairement à la Bible. Ce furent des jurisconsultes, influencés par la tradition judéo-chrétienne, qui l'ont imposé lors de l'interprétation du Coran et des logia ou hadiths prophétiques authentiques ; ainsi, il n'est nul logion en l'objet dans les deux majeure recensions de la Sunna ! 
D'ailleurs les mœurs sexuelles arabes sont généralement bisexuelles ; ce qu'illustre parfaitement la vie du plus grand chantre de la culture mondiale homosexuelle que fut Abû Nuwas. C'est ce que le Occidentaux appelaient homoérotisme, et qui faisaient les homosexuels parmi eux se rendre en terre d'islam pour y vivre en paix leur nature sexuelle au temps de la prégnance de l'homophobie en leurs terres du fait de la mainmise de l'église chrétienne sur les mœurs. Aussi, lorsque d'aucuns prétendent qu'il n'y a pas d'homosexualité arabe, c'est à moitié faux au sens où l'Arabe est basiquement bisexuel. Pour cela j'ai proposé le néologisme érosensualité pour qualifier le sexe arabe, celui-ci étant, sociologiquement, davantage sensuel que sexuel. 
De fait, ce sont les lois coloniales, même si elles ont parfois été nationalisées en quelque sorte à l'indépendance, qui ont donné naissance à la caricature actuelle de morale islamique en incrustant dans les têtes le mythe de la condamnation par l'islam de ce sexe naturel quoique minoritaire. Toujours en vigueur, et tout en violant l'islam, les lois étrangères homophobes servent les autorités publiques dans les pays musulmans à brimer les libertés au strict service de l'ordre en place, étant un moyen efficace d'émasculer une jeunesse turbulente. Or, elle l'est d'autant plus qu'elle est invariablement privée de ses plus basiques droits de citoyenneté, ses acquis religieux même, l'islam premier, celui de la Révélation, ayant été libertaire en son temps, une foi de droits et de libertés comme déjà affirmé. 
Au demeurant, la tension sexuelle qu'emporte de nos jours l'homoérotisme en sociologie est fortement perceptible partout dans les sociétés arabes musulmanes, d'où l'apparition probable d'une certaine forme d'homophobie comme réaction négative affichée par certains, et d'autant plus excessive que l'atmosphère homoérotique est évidente, risquant même d'être incontrôlable. Un tel mécanisme s'aggrave chez les jeunes musulmans, brimés dans leurs libertés et réduits à jouer que je qualifie de « jeu du je » en leur milieu liberticide, du fait de la fausse conception héritée et diffusée de leur foi. 
C'est ce que traduisent leurs réactions effarouchées et hostiles en apparence - quoique souvent affectées - aux moindres manifestations homosexuelles, ou homosensuelles pour être plus précis. Un tel comportement est trompeur, ne pouvant rendre compte de leur véritable opinion en la matière, et qui est, dans l'inimité, souvent en décalage avec l'affichage public, sinon carrément opposée. C'est qu'elle relève de ce que je nomme aussi « parabole du moucharabieh », trait culturel arabe consistant à veiller à l'image la plus parfaite à donner de soi, quitte à simuler et dissimuler. Ce que ne font qu'encourager les lois liberticides et l'environnement de contraintes morales et lagales même si elles ne sont pas légitimes. D'où la nécessité aux plus justes de voix et de voie de tenir la parole de vérité afin de faire évoluer les choses, non pas en rompant avec ses traditions culturelles et religieuses, mais plutôt en réalisant des retrouvailles avec elles, leur esprit et leur lettre, l'islam ayant été et devant être d'abord une culture avant d'être un simple culte, obscurantiste qui plus est.