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mardi 5 juillet 2022

Un visa pour la circulation 6

Ma réponse à TelQuel du Maroc, appelant au 

visa biométrique de circulation! 


suite à l'édito du n° 1003 du 1er au 7 juillet 2022:

« Melilia, qui est responsable ? » :

L'absence de visa biométrique de circulation! 




À l'attention de M. Réda Dalil

Directeur de la publication et des rédactions, 

Tel Quel

Maroc

 


Ma réponse à Melilia, qui est responsable?  

L'absence de visa biométrique de circulation! 

 

Cher M. Réda Dalil,

     Je lis avec attention vos éditoriaux et vous félicite pour la qualité toujours au rendez-vous, tant vous dotez l'information de ce qu'on y trouve le moins, de plus en plus de nos jours, l'éthique qui est à la fois, à mes yeux, pertinence, lucidité et parole de vérité, surtout. C'est ce que je qualifie, en mon jargon, du néologisme infothique

    Si je me suis senti, cette fois-ci, amené à vous écrire à la suite de votre dernier édito du numéro 1003 du 1er au 7 juillet 2022, titré « Melilia, qui est responsable ?», c'est que le sujet fait partie de mes marronniers dans le cadre de la libre pensée que je mène pour ce que je qualifie d'humanisme intégral, œuvre d'une vie ! 

     Vous avez peut-être une idée de mes écrits, ayant publié et étant présent au Maroc, mon second pays et de cœur ; les questions sensibles y sont le coeur de cible, dont ce sujet auquel vous consacrez votre dernière chronique, que je n'arrête de traiter même s'il rencontre le désintérêt des milieux relevant du fameux conformisme logique. Ce dont je ne me soucierais pas - tel étant le sort, à leur émergence, de toute idée neuve - s'il n'était de plus en plus coupable de non-secours à personnes en périls, criminogène même désormais. Je veux parler de la solution évidente, sciemment ignorée pourtant, du visa biométrique de circulation en solution radicale aux drames récurrents de la prétendue migration clandestine.


     Je dis bien prétendue migration - qu'elle fût émigration ou immigration - car il n'y a, à la vérité, que circulation contrariée, l'impéritie des gouvernants de part et d'autre de la Méditerranée s'en contentant, sinon de la cultiver au lieu d'agir à la faciliter afin de mettre fin aux crimes qui en ont issus, la politique en place n'étant nullement efficace, source de crimes et de tragédies renouvelées.

     Or, contrairement à ce que vous affirmez dans votre tribune, la responsabilité n'en incombe pas, ni en premier, à l'Europe, bien qu'elle est déjà coupable d'autisme au moindre bon sens. Notamment en se montrant rétive à la moindre modification de sa ligne de conduite actuelle érigeant la fermeture des frontières en ligne Maginot sur les eaux de la Méditerranée. Est-il utile de rappeler ici le sort de la trop célèbre ligne homonyme sur terre ferme pour prévoir sûrement son final sort funeste ? Faut-il railler ou pleurer la courte vue des responsables irresponsables en la matière ?

   


  Pourtant, ce ne sont pas seulement les Européens qui sont les coupables ! Car sans la précieuse aide - j'allais dire la complicité des pays du Sud -, il y a bien longtemps qu'ils se seraient résignés à oser enfin envisager la nouvelle politique plus éthique à laquelle je les appelle en vain : ce que je nomme poléthique. Or, tant qu'ils réussissent à maintenir dans l'inertie les gouvernants des pays du Sud, nos responsables au Maghreb surtout, moyennant les diverses largesses en espèces sonnantes et trébuchantes, ils ne varieront pas d'un iota de leur politique de gribouille. Surtout de ne pas se résoudre à accepter que le visa biométrique de circulation, une catégorie de documents de circulation bien connue dans les chancelleries, devienne la règle dans la circulation humaine internationale. 

     Il n'empêche que c'est ce qui finira par s'imposer, même si l'on ne fait, de part et d'autre, qu'en reculer l'échéance. Mais à coups de combien de vies innocentes et de drames atroces encore ? Et si la morale occidentale, de plus en plus asservie aux exigences matérialistes, le leur permet, jusqu'à quand devrions-nous, sur nos terres bien plus attachées encore aux valeurs spirituelles, accepter ce dévergondage éthique ?

     Rappelons-le donc ! Le visa biométrique de circulation auquel j'appelle pour remplacer l'actuel visa touristique est aussi sûr que le premier, ne cédant en rien aux plus drastiques des réquisits sécuritaires, les respectant bien mieux en réussissant à éradiquer la moindre tentation d'entrée en clandestinité. Comment ? En garantissant la libre circulation, mais rationalisée, dans le cadre de la durée dudit visa délivré pour une année au moins et gratuitement en contrepartie de la levée des empreintes digitales, ce qui est une violation caractérisée et du droit international et de la souveraineté des États du Sud. 

   Plus concrètement, le ressortissant du Maroc, comme celui de Tunisie et d'ailleurs au Sud de la Méditerranée, continuera à se faire prélever ses empreintes digitales sur son territoire national tout en se voyant délivrer automatiquement un titre de circulation valide au moins pour une année avec la possibilité d'entrées multiples pendant cette durée avec la seule obligation de devoir quitter le territoire européen avant trois mois de séjour continu afin que le visa ne se transforme pas en titre de séjour. Ce n'est toutefois qu'une obligation de sortie avant de boucler 90 jours de présence continue, ce qui n'exclut en aucune façon que le titulaire dudit titre de circulation puisse revenir, s'il le souhaite, et le jour même dans le pays qu'il quitte avec la possibilité d'y rester une nouvelle période de séjour de moins de 90 jours. C'est cela le visa biométrique de circulation dont l'Europe ne veut pas entendre parler et que nos responsables diplomatiques, allant dans son sens, refusent de demander ! 

     Si l'on peut comprendre la réticence européenne rétive à y faire écho, car elle serait alors obligée de l'adopter étant conforme aux principes de droit et d'humanité dont elle dit se réclamer, on ne comprend point que cela soit de même de la part des diplomaties maghrébines et des pays du Sud. Sauf à ne plus douter qu'ils servent de la sorte moins l'intérêt bien compris de leurs ressortissants que ceux – mercantiles surtout - de leurs pays ; je suis diplomate de carrière pour ne le savoir que trop ! Faut-il alors avoir le courage et l'éthique de cesser de le nier, acceptant de dire être, en la matière, adepte de l'intérêt vénal aux dépens de la morale et des valeurs humaines !   



     Vous remerciant d'avance pour votre attention, je vous prie de croire, cher Monsieur le Directeur de la publication et des rédactions, à l'assurance de ma très haute considération.   

 

                                                                                                                   


Farhat OTHMAN

Tunisie Nouvelle République

https://tunisienouvellerepublique.blogspot.com/


La réponse en PDF