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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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dimanche 1 mai 2022

Un i-slam de Nouvelles Lumières 8

Ramadan aujourd'hui et demain, l'islam revitalisé

 

 

Ramadan, mois de la piété par excellence en islam s'achève, tout en échouant, encore une fois, de se distinguer par le respect absolu des vrais préceptes de cette foi. Car la religion musulmane aujourd'hui est altérée par des pratiques étrangères, dont nombre dérivent de la tradition judéo-chrétienne, n'ayant rien à voir ni avec la lettre ni avec l'esprit de la foi des droits et des libertés fondamentales qu'est l'islam. En effet, les préceptes véridiques de cette religion sont la manifestation d'une foi libre et saine de la moindre ostentation ou hypocrisie afin que la piété ne soit pas viciée par la fausseté. Or, c'est ce qu'on voit encore en Tunisie, particulièrement durant ramadan, où l'on fait tout pour dévier le mois de la piété véritable vers un condensé détonant d'hypocrisie et de religiosité de carnaval, sans parler des orgies alimentaires. Tout cela viole le génie du mois saint, la privation induite par le jeûne ne servant qu'une tendance devenue maladive à la paresse, loin de l'esprit originel de ce mois où piété doit rimer avec activité, productivité et solidarité.   

Fausses allures piétistes d'aujourd'hui : Une nouvelle fois, cette année, le mois du jeûne s'achève en ayant été immoral, bien loin de ce qu'il devait être, le modèle de parfaite foi. Car c'est bien de la fausse piété que de vouloir obliger les gens à jeûner s'ils n'en ont pas la conviction, l'islam étant basé sur la libre conscience. De plus, jeûner, c'est d'abord le faire pour Dieu, non pour se montrer en société. Aussi, le fidèle a bien plus du mérite en islam à jeûner en un milieu qui ne jeûne pas que de le faire dans des villes où n'existe aucune tentation pour rompre le jeûne. C'est ainsi que se donne l'exemple de la foi sincère, redonnant au jeûne sa fonction véritable d'épreuve à surmonter outre d'être un moment privilégié pour la solidarité réelle, sans nulle ostentation. Et ce d'autan plus qu'en islam, le jeûne n'est nullement une obligation absolue, Dieu ayant prévu lui-même des dispenses légales permettant de ne pas jeûner avec la possibilité de rattrapage quand cela devient possible, comme lors de voyage ou encore pour simple indisposition. Bien mieux, il a toujours rappelé le but moral et social  du jeûne qui est de fusionner avec les pauvres et indigents, permettant ainsi de remplacer le jeûne par des oeuvres de solidarité, comme de donner à manger à qui n'en a pas les moyens ou de satisfaire les besoins basiques des indigents en habillement et autres nécessités de la vie.  Ce qui fait qu'il est conseillé chez les croyants de bonne foi de ne jamais faire publicité de son jeûne du moment que Dieu voit tout. Au vrai, ce sont de faux moralisateurs qui violent l'islam pur ceux qui tiennent à verser dans l'ostentation sous différentes coutures, ne faisant que reproduire un esprit loin de la morale islamique d'origine, dérivant de pratiques étrangères, telle l'Inquisition judéo-chrétienne.

Pour le vrai ramadan demain : En islam authentique, que j'orthographie i-slam pour islam postmoderne afin de le distinguer de la tradition altérée, on ne force jamais les gens à faire ce qui n'est pas une obligation absolue et expresse. Le jeûne est loin d'être une fin en soi ; il a cette visée de solidarité sociale rappelée ci-dessus qui prime l'acte de se priver de manger. De plus, si privation il y a, elle doit être, en premier lieu, du mauvais comportement, le meilleur jeûne étant de ne pas faire du tort à autrui, de mal se comporter avec lui, veillant toujours à donner l'exemple le meilleur. C'est cela la piété véritable qu'on aimerait retrouver en Tunisie : un mois où tout un chacun est libre de faire ce qu'il entend, se souciant surtout de l'administration de l'exemple insigne ! C'est cela aussi le vivre-ensemble dont on rêve pour la Tunisie nouvelle, une démocratie modèle. C'est le jeûne qui doit y être caché, non le contraire, la moindre ostentation violentant la foi d'islam. Idem pour la violence à le faire, morale et matérielle, car le fidèle en islam est un être libre qui ne se soumet entièrement à Dieu que par conviction et du fait de sa totale liberté. C'est là l'essence de l'islam, secret de sa perdurance dans les coeurs et son attrait pour de nouveaux adeptes. On a trop souvent tendance à oublier que l'islam est une religion duale, une foi et une politique terrestre. Ce qui veut dire que les intérêts de la communauté dans laquelle on vit sont primordiaux, autorisant de faire passer l'intérêt général avant les obligations religieuses qui ne concernent que le fidèle et Dieu, étant privatives. La piété islamique est dans la sincérité des intentions que traduisent au concret un mental, des paroles et des actes purs, sans nulle salissure morale ou matérielle. Aussi les actions non seulement immorales, mais aussi illégales, relèvent-elles de la négation de l'islam telles celles auxquelles l'on assiste régulièrement avec la bénédiction des autorités en place au prétexte de servir la religion. Or, l'islam devant être une foi libre et responsable à la fois, il importe de faire cesser de telles nuisances dans le cadre de l'effort national pour une éthique politique au pays. Car c'est le mental qui commande les actes. Et ce mental est conditionné par la législation en vigueur, encore par trop scélérate, viciant les comportements à la racine, dans l'inconscient. Comme l'usage du symbole est capital en la matière, il importe non seulement d'empêcher toute tentation d'obliger les cafés et restaurant à fermer le jour durant ramadan, mais d'autoriser aussi la libre vente et consommation d'alcool aussi bien durant les vendredis que durant tout ramadan, recommandant juste la tempérance, puisque ce n'est que l'ivresse qui est interdite en islam.

Tetrapharmakos ramadanesque : Quadruple remède selon Épicure, en voici une recette pour le ramadan à venir afin de tendre vers le vivre-ensemble paisible qui manque en islam, condition sine qua non pour atteindre à la vie la plus heureuse possible en guérissant des tares de l'hypocrisie et de la mauvaise foi. Ce qui redonnerait tout son sens et sa dignité à une foi aujourd'hui caricaturée.

·   Pour l'État civil ! Ce que consacre la constitution en termes d'État civil est de nature à concrétiser ces caractéristiques essentielles de la véritable piété islamique en les renforçant afin d'en finir avec la pratique du ramadan encore immoral en islam. Or, le culte en islam d'origine ne concerne que la sphère privée, car dans la sphère publique, c'est la liberté individuelle qui prime.

·   La foi en islam est droits et libertés. Cela ne concerne pas que la sphère publique, mais aussi l'intimité du fidèle qui est en relation directe et exclusive avec son créateur auquel, seul, il s'abandonne.

·   Interdire de boire l'alcool et d'en commercer est contraire à l'islam. En effet, cela contrarie la liberté privée ainsi que celle de commercer, garanties par le Coran. De plus, cela viole la tolérance musulmane ainsi que le caractère moral et non matériel du sacré islamique.

·  Mettre fin à la bouffonnerie de la vision oculaire pour fixer le début de ramadan. C'est une pratique de singerie d'un temps révolu que l'exégèse selon les visées d'une foi scientifique imposa. C'est une concession à l'intégrisme en islam qui l'empêche d'être en avance sur son temps, ce qu'il a pourtant déjà été !