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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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dimanche 18 octobre 2020

Maladie d’islam 1

Drames de la caricature de l'islam

 

 

Avec les rebondissements récurrents de l'affaire de la caricature de l'islam et  son paroxysme tragique récemment en France, on n'arrête de faire du tort à cette religion ; mais c'est bien plus du côté des musulmans que de ceux qui les provoquent ou sont supposés le faire. Le tout est causé par une terrible confusion des valeurs marquant aujourd'hui une foi d'islam en grave maladie. En effet, la vraie caricature de l'islam n'est pas l'oeuvre de Charlie Hebdo ou d'autres médias, notamment la dernière ayant donné lieu à un meurtre crapuleux que d'aucuns, y compris en notre parlement, entendent justifier par une vaine défense qu'ils prétendent légitime de leur foi attaquée. Elle est bien plutôt celle des autorités officiellement musulmanes qui, par exemple, décapitent et flagellent en pleine rue, y compris en la ville sainte de La Mecque, tuent des innocents pour leurs penchants sexuels naturels, mettent à mort pour une libre opinion ou s'autorisent toutes les turpitudes humaines à la manière de  Daech, l'absolue caricature de l'islam. Encore plus caricaturale pour l'islam est l'attitude d'une bonne majorité de musulmans qui permettent que de tels excès aient lieu, les acceptent par leur silence ou en agréant les propos de certains de leurs supposés représentants, tel ce député précité. Mais comment ne le feraient-ils pas quand ils ont oublié leur histoire et ce qu'est au vrai leur religion sous l'influence d'une conception réductrice qui en a fait un culte rétrograde alors qu'elle était une culture d'avant-garde. Aussi, un rappel s'impose de quelques aspects de cette modernité anticipée que je qualifie de  rétromodernité. 

D'abord, en islam, on ne doit pas diviniser le prophète, car il est avant tout un être humain ; en aucun cas, il ne doit être traité comme on l'a fait pour le Christ. Or, que voit-on ? Une conception qui n'a rien d'islamique en fait pratiquement une divinité ! Pourtant nombre de versets et de hadiths authentiques le rappellent : le prophète de l'islam ne peut faire l'objet d'aucun culte. Il n'a été qu'un humain distingué par Dieu le chargeant de la noble mission d'être son messager. Aussi, en dehors de la mission prophétique, l'envoyé de Dieu est loin d'être différent de ses semblables ni infaillible en tant qu'être humain. À de nombreuses occasions, il a eu d'ailleurs à le rappeler à ses fidèles, comme lors de la bataille de Badr ou de l'affaire des palmiers quand, dans le premier cas, il s'est rangé au conseil avisé de ses généraux contestant son avis et, dans le second, a reconnu son erreur relativement aux traditions d'entretien des palmiers. On peut encore citer son ordre de tuer tous les chiens de Médine. À toutes ces occasions, le prophète a agi en homme et il n'a pas échappé à la spécificité de la condition humaine, supposant l'erreur possible ou la critique sous forme de caricature. La grandeur du prophète de l'islam a toujours été d'assumer son humanité à côté de la noblesse prophétique, rappelant que sa mission de Messager venait le distinguer des autres humains du fait de qualités qui ne lui sont propres que parce que conformes à la loi divine commandant de constamment les perfectionner. 

Ensuite, seul compte en islam l'effort sur soi (Jihad Akbar). Un tel perfectionnement de tout instant est d'ailleurs une des raisons de sa mission et du message divin, sceau des révélations, l'islam étant venu parfaire la morale des humains et leur éthique dans la vie terrestre. C'est aussi pour une telle raison qu'une fois la nouvelle religion installée dans les coeurs par le prêche et sur terre par le jihad mineur, seul le jihad majeur — qui est l'effort sur soi — est resté licite ; il consiste pour le fidèle à toujours chercher à s'améliorer, se perfectionner pour atteindre au noble exemple de l'envoyé de Dieu en tant que modèle à suivre. Un tel effort maximal consiste à lutter contre ses penchants au mal, être pieux et se retenant surtout de porter sa main sur son prochain. Pourtant, nombre de musulmans au nom de l'amour du prophète lui font du tort, caricaturant son message qui est d'abord un message d'amour et de paix en le transformant en message de haine et se permettant de tuer en son nom.

De plus, on peut parfaitement représenter le prophète islam, et il l'a été longtemps et peut l'être. Il apparaît d'ailleurs dans de nombreux manuscrits, dont celui de la célèbre histoire Birouni : Chronologie des anciens peuples, conservé à l'université d'Edinburgh. C'est que l'islam n'interdit pas la figuration humaine, ce qui est illicite étant juste l’adoration. Or, on n'adore pas avec les images ni on n'en fait des idoles !  Le mythe de l'interdiction de la figuration s'est imposé avec la conception salafiste des wahhabites d'Arabie. On pourrait même dire légitimement que la caricature stricto sensu ne saurait en aucune façàon être interdite en islam, car elle ne fait que relever du droit à l'impertinence reconnu au fidèle, seul Dieu se réservant le droit exclusif de juger et de punir ; l'interdire c'est se substituer au créateur, caricaturant en plus sa foi. C'est l'acte consistant à dénoncer toute caricature au point de tuer qui est la véritable caricature de l'islam qui cultive la paix sur terre et non la mort. Il est bien temps que les musulmans se réveillent de leur fausse compréhension de leur foi qu'ils lisent au travers des versets de la Bible non du Coran où il n'est aucune interdiction de la caricature  contrairement aux Saintes Écritures juives.

Enfin, contrairement à la tradition chrétienne, il n'y a pas non plus, en islam, la notion du blasphème, l'islam n'ayant connu en la matière que l'apostasie. Or, celle-ci, sauf à être un acte violent contre l'autorité en place, semblable à une insurrection aujourd'hui, n'est nullement prohibée en vrai islam. On voit donc que ceux qui tuent au prétexte de venger l'honneur du prophète ne comprennent rien à l'islam, car ils divinisent leur prophète, réagissent à son égard selon des catégories étrangères à sa religion, la violant même, y étant introduites par la tradition judéo-chrétienne survivant chez les intégristes de l'islam.