Que n’a-t-on pas dit de la burka, ce
chiffon supposé islamique et qui n’est qu’une hérésie consumériste mâtinée de
pseudo préceptes moraux et religieux obscurantistes, enchâssée dans un ordre
totalitaire? Que ne dira-t-on demain sur le masque obligatoire une fois passée
l’hystérie hygiéniste autour du nouveau coronavirus 2019 ? Assurément que
c’était la burka sanitaire d'un capitalisme réveillé à ses démons !
Religiosité profane
La reprise des contaminations dans le
monde semble propice à pas mal d'embrouillaminis similaires à ce qui a marqué
le début de la pandémie, notamment avec la polémique sur l'utilité ou
l'inutilité du port du masque. Un flou guère artistique est de mise pour
favoriser la prise de décisions
contestées et contestables dont la radicalité heurte l'appréhension logique et
cohérente des choses, le simple bon sens même.
C'est la classique lutte acharnée entre
les tendances hégémoniques des pouvoirs en place, déconnectés des réalités
populaires, et la réactivité des masses, surtout leur aptitude à obéir aux
incohérences de plus en plus flagrantes. Et c'est une occasion de
retrouvailles avec la bonne sagesse populaire imposant de s'organiser pour que
chacun à son niveau prenne conscience de ce qu'il peut dire afin de se faire
respecter et faire respecter les siens ainsi que ses valeurs et ses droits à la
dignité en n'empiétant pas sur le minimum sacré de ses libertés privées que
bafoue l'obligation de port du masque singeant les plus honnis des réflexes des
théocraties.
Certes, les pays européens ayant choisi
de masquer de force leurs populations, comme la France, la Belgique ou
l'Espagne, avaient souffert de la pandémie à ses débuts ; pourtant il n'était
nullement question encore de port généralisé dudit masque. Or, malgré le masque
obligatoire aujourd'hui, ces pays ne voient pas le taux des contaminations
diminuer, mais plutôt grimper. Et c'est tout le contraire dans d'autres pays
n'ayant pas généralisé le masque, ne l'imposant même pas, où les contaminations
ne bougent pas mais baissent plutôt, comme c'est le cas en Suède, pays qui n'a
même pas fait le choix du confinement.
N'y a-t-il pas un lien entre
l'augmentation des contaminations et le port obligatoire du masque ? Le
fondement du port obligatoire généralisé n'est-il pas purement dogmatique, issu
d'une logique sans sens, de la même veine que celle de la burka, la religiosité
ici étant juste profane ou civile ?
Libéralisme dénaturé
L’obligation du masque, avec la
multiplication des restrictions l'accompagnant, peut se concevoir en régimes
autoritaires et en économie de contraintes, mais ne saurait l’être sous aucun
prétexte en régime démocratique à économie, qui plus est, se réclamant du
libéralisme. Ses opposants, déjà descendus dans la rue par milliers en
plusieurs villes d'Europe et devant probablement continuer à manifester, ont
donc parfaitement raison de dénoncer cette burka sanitaire imposée au nom d’une
science dévergondée par les ayatollahs d'un libéralisme dénaturé.
S'ils ne semblent pas encore rencontrer
l'adhésion des masses pour une cause méritant le plus grand intérêt, c'est
probablement que dominent encore dans leurs rangs les tenants de thèses plutôt
farfelues, à tout le moins contestables, telle celle du complotisme. Aussi, ils
la desserviront moins en se référant plutôt aux libertés menacées et à
l'obscurantisme rampant, la religiosité profane qu'incarne le masque, ce burka
sanitaire. Sans conteste, leur légitime contestation gagnerait en efficacité
s'ils s'avisaient à dénoncer le réel avéré des libertés masquées et étouffées
par des décisions dogmatiques liberticides sans nul fondement logique n'étant
que le produit d'un esprit prêtre ou d'imam.
C'est bien des libertés qu'il s'agit,
celles que le pouvoir prend avec la science et son esprit ainsi qu'avec le
fondement économique du régime qu’il prétend agir à servir par des dérives
autoritaires ne démontrant rien d'autre que sa panique devant une situation
inédite. Or, au motif qu'il ne la contrôle pas, il s'autorise à violer les
principes sacrés de sa doctrine politique et économique, censée être libérale,
honorant donc les libertés toutes.
Pourtant, on a commencé par tenir un
langage de vérité sur le masque en France avant de changer de discours du tout
au tout sous la pression de divers intérêts. Comme si, à la lancinante question
de savoir comment résister en plein marasme économique, on a cru devoir opter
pour la géniale trouvaille d'encourager le commerce des masques, en imposer le
port ! Si la logique est imparable du point de vue commercial basique, elle est
totalement illogique au vu de l’intérêt scientifique et de l’esprit sain du
libéralisme. D'autant qu'elle traduit un effarant dogmatisme digne de religieux islamistes. Il
est vrai, ces derniers ne sont que les meilleurs alliés géostratégiques des
autorités occidentales qui en acceptent tout, y compris leurs violations réitérées
des principes démocratiques et des valeurs humanistes au nom de la realpolitik.
De là à les singer en matière de voilage du visage, il n'y avait qu'un pas,
désormais franchi !
À la vérité, la seule vraie question se
posant en matière d'obligation généralisée du port du masque est de savoir si
le fait que les responsables se soient retrouvés démunis des moyens de gestion
habituels d’une situation leur échappant les y autorisait, ne serait-ce que
pour tenter de cacher une impuissance avérée à être à la hauteur d’une
situation inédite. Surtout que périlleuse comme elle l'était — et le demeure —,
elle leur imposait et impose plus que jamais la fidélité absolue à leurs
supposées valeurs démocratiques, sans se laisser gagner par une fièvre de
surenchère avec des initiatives de plus en plus répressives.
La pandémie du SARS-CoV-2 est devenue,
de la sorte, une éloquente illustration de la lutte acharnée entre les techniques de mensonge et d'enfumage des autorités supposées
respecter le devoir de vérité avec l'impératif catégorique d'éthique et l'effort toujours
nécessaire de discernement et de responsabilité de la part des individus afin
de se préserver ainsi que leurs droits et libertés plus que jamais menacées
dans leur société devenue plus d'intérêts mercantiles que de droits et de
libertés en un État de droit certes, mais de moins en moins libéral, la
légalité y étant d'illégalités sans cesse trouée.
Esprit scientifique bafoué
Outre de violer l'esprit du
libéralisme, l'obligation du masque est une hérésie scientifique, bafouant ses
fondements. Le premier est de ne pas verser dans le dogmatisme, le propre de la
théorie scientifique étant d'être contestable à l'advenue du fait polémique ;
ce qui suppose de ne jamais prétendre détenir la vérité, être toujours ouvert à
la contestation sérieuse, sinon la vérité scientifique n'est plus qu'un dogme
religieux.
À quelle plus grande abjuration des
plus basiques règles se la santé on assiste donc ! Au lieu de n'imposer le
masque que lorsque la distanciation minimale d'un mètre n'est pas possible, on l'exige
en toutes circonstances, et pas seulement dans les lieux clos, mais en plein
air aussi. Or, le masque de protection, chirurgical ou en tissu, voulu
aujourd’hui l’outil majeur de lutte contre l’épidémie de Covid-19, ne peut être
efficace qu'en complément de gestes barrières, dont notamment la distanciation,
et sous réserve d'un usage précis en termes de manipulation. Ce qui n'est
nullement le cas, particulièrement pour le respect du mètre de distance
minimale. Ainsi, fait-on fi de la saine règle du ratio intérêts/inconvénients
de toute prescription médicale.
Pourtant, il s'agit juste de savoir si
l'on doit choisir entre le masque sur le visage amenant à faire fi du mètre de
rigueur de distanciation et son respect plus scrupuleux sans masque. En bonne
logique, la réponse est évidente ; seul un penchant à la solution de facilité
amène à privilégier le torchon, équivalent de cette oeillère que nos
responsables ont sur les yeux pour ne pas distinguer le faux du vrai ou
plausible, pour le moins. Ainsi n'apporte-t-on rien de nouveau en matière d'arnaque
médicale, les derniers scandales éclaboussant les laboratoires pharmaceutiques
confirmant que l'on privilégie les intérêts économiques à la santé publique
avec un flagrant déni des devoirs déontologiques.
Rappelons enfin aux ayatollahs de la
burka sanitaire que l'OMS n'a jamais préconisé la généralisation du port du
masque, en particulier en tissu, de très peu d'efficacité, recommandant juste
les masques chirurgicaux pour les soignants, les personnes ayant les symptômes
du Covid 2019 ou y ressemblant et leurs contacts, outre les personnes à risque,
âgées, malades, dans des zones à risque : haute transmission ou absence de
distanciation physique.
Capitalislamisme sauvage
Notre comparaison du masque obligatoire
en burka n'a rien de quoi surprendre eu égard aux dérives du néolibéralisme
renouant avec l'esprit des origines du capitalisme naissant. En effet, en crise
désormais, il revient aux recettes antiques, au sens premier du terme, pour se
refaire une nouvelle santé.
Or, on n’ignore plus rien depuis Max
Weber des accointances entre le capitalisme et le protestantisme ou le péché
mignon de ce libéralisme versant dans l’excès mercantile et le puritanisme
protestant. C'est ce qui explique les similaires complicités qu'on relève de
nos jours entre le capitalisme mondialisé et l’islam intégriste, ce que j'ai
qualifié d’alliance capitalislamiste sauvage.
Pour consolider sa pénétration dans les
pays musulmans ou se disant tels et y maximiser ses profits, les gourous
capitalistes d’un libéralisme dévergondé n’ont trouvé de mieux que d’user de la
même recette des débuts du capitalisme et de son essor, l’argument religieux
exploité à bon escient cette fois-ci avec l’islam intégriste après avoir fait
ses preuves avec le puritanisme protestant.
On le vérifie bien avec la burka qui
n’est que la mise en place d’un commerce détournant des préceptes religieux en
subtiles lois commerciales et un marketing subliminal. Le masque qu’on
s’évertue à rendre obligatoire partout n’est qu’une illustration de ce faux
libéralisme capitalistique dont on oublie toujours que sa veine première est la
liberté individuelle et même la générosité, l’étymologie latine du mot étant à
la fois liber (libre) et liberalis (généreux).
Le néolibéralisme dévergondé qui
s’exprime de nos jours ne sert ni la liberté ni ne sait être généreux étant par
trop centrée sur le profit et encore plus de profits à n’importe quel prix, y
compris en répudiant son essence imposant des obligations farfelues comme le
port d'un masque moins protecteur que source d'ennuis, mais aussi de profits
pour le lobby qui le promeut. C’est la même philosophie intégriste animant les
zélateurs du port de la burka en islam qui ne sont obnubilés que par sa
banalisation dans les esprits et le magistère effectif induit non seulement en
termes moraux, mais surtout en pouvoir de contrainte qui est aujourd’hui
financier par excellence.