Obligation du port du masque : réflexe autoritaire
La
pandémie du SARS-CoV-2 est une bonne illustration de la lutte acharnée entre
les techniques de mensonge et d'enfumage des autorités supposées respecter le
devoir de vérité avec l'impératif catégorique d'éthique et l'effort toujours
nécessaire de discernement et de responsabilité de la part des individus afin
de se préserver et préserver leurs droits et libertés plus que jamais menacées.
D'autant que la reprise des contaminations dans le monde semble propice à pas
mal d'embrouillaminis similaires à ce qui a marqué le début de la pandémie,
notamment avec la polémique sur l'utilité ou l'inutilité du port du masque. Un
flou guère artistique sera de mise pour favoriser la prise de décisions contestées et
contestables dont la radicalité heurtera le sens logique et cohérent des choses
et le simple bon sens. C'est la classique lutte acharnée entre les tendances
hégémoniques des pouvoirs en place, déconnectés des réalités populaires, et la
réactivité des masses et surtout leur aptitude à obéir aux incohérences de plus
en plus flagrantes. Et c'est une occasion de retrouvailles avec la bonne
sagesse populaire imposant de s'organiser pour que chacun à son niveau prenne
conscience de ce qu'il peut dire afin de se faire respecter et faire respecter
les siens, ses valeurs et ses droits. Ce qui impose la veille à un minimum impératif
de libertés privées que l'obligation du port du masque bafoue.
En
Occident matérialiste et mercantile, on la voit justifiée politiquement et
idéologiquement au-delà des strictes considérations sanitaires. Ainsi, on
n'apporte rien de nouveau en arnaque médicale, les derniers scandales
éclaboussant les laboratoires pharmaceutiques confirmant que l'on privilégie
les intérêts économiques à la santé publique avec un flagrant déni des devoirs
déontologiques. Quid de la Tunisie qui oblige aussi au port du masque alors que
la saine logique et le bon sens l’interdisent ? Suffit-il donc de citer le
mauvais exemple de l’Occident pour se justifier en faisant peu de cas de la
sociologie particulière de notre société ? N'est-ce pas plutôt la fuite en
avant dans les réflexes autoritaires de l’ancien régime, le masque étant une
occasion pour les responsables irresponsables en place de s’adonner en bonne
conscience à l’abus du pouvoir habituel sous la dictature, à l’ombre de ses
lois scélérates, toujours en vigueur bien que devenues illégales ?
Rappelons
que tous les infectiologues, du moins s'ils ne sont pas alliés aux intérêts des
lobbies, le disent : le masque n'est utile et efficace que sous ses strictes
conditions d'usage. Ainsi, un masque utilisé au-delà d'un certain temps, sale
ou incorrectement mis et manipulé est un sûr moyen d'augmentation du risque de
contamination aux divers virus et microbes. De plus, selon une théorie non
prouvée de l'existence dans l'air du virus SARS-CoV-2 sous forme de particules
minuscules, la pollution pourrait maintenir en survie ces particules ; aussi, à
supposer que cette théorie soit vraie, c'est moins le masque qu'il faut
généraliser que le nettoyage de nos rues qui sont dans un état lamentable de
saleté. N'est-ce pas une meilleure occupation de la police de l'environnement
au lieu de devoir relever les infractions au port obligatoire du masque ? Au
lieu de se suffire pour avoir bonne conscience de décréter des amendes et même
des peines de prison pour non-port du masque, nos autorités se doivent donc de
veiller au respect de leurs obligations légales par les instances municipales
en matière de propreté ! Car ce qui est sûr, c'est que la pollution de l'air
est une autoroute pour le coronavirus nouveau que ne saurait contrer un masque
dont les mailles le laissent entrer sans nulle difficulté.
En
Tunisie où les réflexes du passé, ceux de la dictature, sont encore prégnants
dans les mentalités outre les lois, on doit être attentif et lucide pour oser
aller au-delà des faux semblants et des apparences trompeuses. Le masque
obligatoire y dessert la santé publique, ne servant qu'une finalité :
restreindre les droits et les libertés des citoyens déjà réduits, cachectiques
même ! Le bon sens impose qu'il ne soit pas obligatoire ni ne fasse l'objet de
sanction. Imaginez donc un contrevenant condamné à la prison : lutte-t-on
contre une pandémie ou contre les libertés au point d'aggraver la pandémie dans
les prisons surpeuplées ? Et les plus démunis dans le pays ne souffrent-ils pas
assez déjà des effets de la pandémie pour délester encore plus leurs maigres
moyens par les amendes de non-port de masque ?
Ce qui
est scientifiquement avéré, c'est que le masque n'est pas une protection
absolue contre la contamination quand il n'y participe pas du fait d'un mauvais
usage. Or, il suffit de voir comment il est utilisé, tout près d'être un foyer
à virus et microbes : porté au-delà du minimum d'heures requis, réutilisé même
s'il est du type jetable et pas assez propre ni lavé à la température requise ;
mis souvent de travers et sans le respect de la distanciation, geste barrière
le plus efficace. Il faut dire que nos mœurs y encouragent outre le climat du
pays qui, avec l'humidité de l'automne, va rendre encore plus désagréable et
néfaste le port du masque. Ayons donc la parole juste et l'acte éthique en
disant la vérité sur le masque et en conseillant son usage plutôt que de
l'imposer en insistant sur les gestes salutaires : distanciation, stérilisation
des mains surtout avant de se toucher yeux, nez et bouche. Ainsi serions-nous
justes de voix et de voie, contrant le vicieux jeu de qui commerce avec la
santé !