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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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mardi 30 juin 2015

De la daimoncratie à la démopraxie 1

Après Sousse, il est impératif de rendre ses droits au peuple pour éradiquer le terrorisme mental



Des témoignages accablants
Les témoignages sont accablants pour les autorités, démontrant une possible impéritie des forces de l'ordre. Or, on les a dit noyautées par les intégristes ; y a-t-il eu complicité passive ? 
Lisons ce témoignage : « Le problème, c’est que les agents avaient peur. Ils ne voulaient pas aller affronter le terroriste. On a réussi à en convaincre un de venir avec nous à l’intérieur de l’hôtel, mais il a refusé d’utiliser son arme parce qu’il n’avait pas de gilet pare-balles. »
Lisons encore : « Le terroriste a mis son dernier chargeur dans son arme, l’a vidé contre le mur et a continué à courir.  Je courais derrière lui en criant qu’il n’avait plus de munitions. Les forces de l’ordre sont arrivées à ce moment-là et l’ont abattu. C’est le seul moment où les forces de l’ordre sont intervenues. »
De tels témoignages, cités par Webdo, supposent une enquête sérieuse. Or, on en sait le sort, surtout quand l’option prise est pour un tour d’écrou sécuritaire. Pourtant, il est avéré que la dérive de nos jeunes vers le terrorisme est produite par l’environnement liberticide. 
Aussi est-on en droit d'exiger de nouveau l’abolition rapide des lois les plus scélérates de la dictature en vigueur et, pour tout de suite, des mesures concrètes de nature à rassurer sur le respect de l'État de droit.
Des mesures concrètes exigées 
Cela suppose la mise en œuvre d’une partie de ce à quoi j'ai appelé ici même avant le début de ramadan : ne plus se référer aux textes obsolètes interdisant le libre commerce, comme notamment l'ouverture des cafés et restaurants de jour, la vente d'alcool le vendredi et durant ramadan.
Car on se trompe sur la notion du sacré en islam ; on viole mêm notre religion dans sa lettre et son esprit en s’alignant sur la lecture intégriste en faisant une foi contraire aux libertés, l’islam étant libertaire sinon il ne serait qu’intégriste et donc terroriste ! 
Or, l’âme de la société tunisienne est hédoniste malgré une minorité fanatisée qui s’y oppose aux libertés. Certes, la majorité silencieuse semble conservatrice, mais ce n’est qu’une apparence dûe à un excès d’adaptation à l’environnement de contraintes  fait de lois scélérates. Une urgence législative s’impose donc, bien plus que le texte sur le terrorisme actuellemnt discuté, car elle s'attaque aux racines de l'intégrisme. Il faut abroger de suite les lois liberticides de la dictaure, notamment les plus symboliques, ciblant la jeunesse. 
En effet, abolir de telles sources flagrantes d’injustices faites non seulement à des innocents, mais aussi à l’État de droit, c'est démasquer tous ceux qui se prétendent démocrates et qui ne font qu’user de cet arsenal de la dictature pour contrôler la société et empêcher le vivre-ensemble paisible, respectueux de tous. C’est le terrorisme mental qu’il nous faut éradiquer au plus vite !     
Le Tunisien est mûr pour les libertés 
Lors du dernier drame, les Tunisiens ont fait acte de courage bien plus grand que celui attendu de leurs forces de l'ordre. Ils ont défendu de leur corps les touristes. Surtout, ils ont été plus courageux que les policiers qui se sont empressés de tirer comme un lapin un homme manifestement sans munitions, ne présentant plus de danger, sauf peut-être de dénoncer d'éventuels donneurs d'ordre.
Les Tunisiens viennent une nouvelle fois de démontrer être parfaitement mûrs pour la démocratie, et même bien plus mûrs que leurs prétendues élites. Aussi, ils ont droit à ce que les lois limitant leurs libertés et leur droit de vivre soient de suite abolies.
Dans ce cadre, on doit s’attaquer en premier à des matières ô combien sensibles dans les têtes se rapportant à notre conception anti-islamqiue des mœurs, de la décence et de la nudité, surtout l'abolition de la loi 52 sur la consommation de cannabis et l'article 230 du Code pénal, celle-ci ayant fait l’objet d’une adressse aux hautes  autorités du pays
Cela aura pour effet de mettre à nu les relents terroristes chez certains politiciens, qui ne font qu'empoisonner la vie des Tunisiens et contrarier l’évolution du pays vers un parfait État de droit.
Réformer cette législation, c’est prendre acte que notre peuple est tolérant dans son ensemble, aimant vivre et laisser vivre, respectant surtout la liberté de son prochain, quelles que soient ses moeurs. Il n'y a qu'une infime minorité en son sein, trompée et/ou excitée, qui défigure l'islam en prétendant le respecter et il faut l’empêcher de vicier les mentalités paisibles.
Démasquer les terroristes mentaux 
Plus que jamais, nos politiciens sont appelés à se déterminer en prouvant être pour ou contre la démocratie. L’abolition des lois scélérates dont celle entretenant l’homophobie en Tunisie en violation de l’esprit authentique de l’islam est le préalable à une action d'envergure défaisant l'arsenal antidémocratique de la dictature. C’est la seule voie passante pour réussir la révolution mentale nécessaire afin de sortir la Tunisie de sa crise entretenue par certains pour leurs propres intérêts.
Y a-t-il donc encore en Tunisie  des patriotes et des démocrates ? Si oui, qu'ils le prouvent en votant de suite et pour commencer le projet de loi que je leur avais proposé depuis un certain temps, qui a le mérite de s’attaquer à la source à l’un des freins psychologiques les plus puissants empêchant l’acceptation de l’autre en Tunisie, le différent absolu étant l’homosensuel/homosexuel !
C'est un devoir impératif, non seulement à l'égard du peuple et de la Tunisie, mais aussi des innocentes victimes de Sousse ! Soyons donc à la hauteur de nos responsabilités, abolissons le scélérat article 230 du Code pénal ! Ainsi ferons-nous acte d’imagination au pouvoir en tenant compte de l’imaginaire populaire. Ainsi réinventerons-nous une nouvelle démocratie, sortant de la « daimoncratie », cette chose des démons de la politique, pour une nécessaire « démopraxie » où le pouvoir du peuple est une pratique effective de tous.
Ci-après rappel, dans la langue officielle du pays, du projet de loi sus-visé déjà communiqué aux députés et aux hautes autorités du pays.  
  

مشروع قانون في إبطال تجريم المثلية
فصل وحيد 

حيث أن كراهة المثلية مخالفة لحقوق الإنسان في حياة مجتمعية آمنة، وهي أساس الديمقراطية؛
وحيث أن التوجه الجنسي للبشر من حياتهم الخصوصية التي تضمن حريتها دولة القانون والإسلام؛
وحيث أن الفصل 230 من القانون الجنائي يخرق الإسلام وينتهك تسامحه، إذ لا كراهة فيه للمثلية لاحترامه لحرمة الحياة الخاصة للمؤمن وضمانه التام لها؛
فإن مجلس نواب الشعب يقرر ما يلي :

نظرا لأن الحياة الخصوصية محترمة ومضمونة دستوريا بالجمهورية التونسية، لذا، أُبطل الفصل 230 من القانون الجنائى.  

Publié sur Al Huffington Post