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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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dimanche 4 juillet 2021

NOESI-S : Nouvel Esprit I-slamique 8

L'éthique en politique et en i-slam : Poléthique et fair-pray


Quand on est dans un pays gouverné par des lois non seulement illégales, car abolies par la constitution, mais aussi scélérates, étant celles de la dictature et de la colonisation, tout est possible en Tunisie aujourd'hui ! Car il y manque, outre le droit, l'éthique en haut lieu.

C'est bien d'éthique qe manque la politique et nos politiciens, au diapason de ce qui se passe dans le monde entier. C'est qu'on s'y est habitué à ce que l'exercice de la politique se fasse sans ses lettres de noblesse, étant devenue ce faux art, un artefact, de la jonglerie et de la duplicité, une arène où il importe de simuler et dissimuler, pratiquer au mieux la langue de bois tout en veillant à jouer au renard et au lion, allier force et ruse au service de ses fins propres pour lesquels la fin justifie tous les moyens.

Dans les démocraties, une telle politique sans éthique, viciée et vicieuse, arrive malgré tout à se parer de quelques vertus grâce à un arsenal juridique où les lois, même si l'arsenal juridique demeure troué souvent d'illégalités, permettent  de sauver l'essentiel en mettant en mesure de le faire. Ce que n'ont pas les États qui sont encore de non-droit — dont la Tunisie, un État de similidroit, au mieux —, aggravant l'immoralité intrinsèque à la pratique politique sans éthique.

C'est pour cela que j'appelle et rappelle à la nécessité de passer de la politique à une poléthique partout dans le monde, mais surtout chez nous où l'impératif catégorique — et qui est même constitutionnalisé — est de respecter les valeurs de la religion d'islam.

En Tunisie, on a beau proclamer l'État civil, c'est une notion creuse et destinée à tromper tant qu'on n'aura pas agi dans le même temps sur notre conception archaïque de l'islam en vue de le sortir de l'ineptie de religion rituelle qu'il n'est pas pour celle de culture  bien plus conforme à son essence.

C'est ainsi et ainsi seulement que la religion — dont la constitution tunisienne impose de respecter les valeurs — sera un socle utile et efficace pour toutes les lois humanistes possibles qu'un État civil peut et doit consacrer. Et ce sera d'autant plus possible et bien plus rapidement qu'avec les stratégies foireuses copiées sur l'Occident laïciste que cela se fera au nom de l'islam enfin correctement interprété en étant assis sur l'essentiel de cette foi qui est sa spiritualité et son humanisme.

Voilà ce à quoi devrait veiller les politiciens tunisiens pour sortir de leur guéguerre d'une politique à l'antique se suffisant de slogans ineptes et de concepts éculés, usant de la religion comme d'une drogue, cet opium du philosophe aux mains des intégristes, mais aussi le hochet agité par les non moins intégristes, des salafistes profanes, qui militent moins pour les valeurs humanistes, les libertés et les droits citoyens que contre l'islam et leurs ennemis religieux qui ne sont, en vérité et dans les faits, que leurs meilleurs complices objectifs. Et la réciproque est absolument vraie !    

Voici une excellente façon de le démontrer, en plus d'oser abolir les lois illégales, surtout celles qui sont scélérates, étant héritées du temps de la dictature et du protectorat. Elle consiste à profiter de l'état dramatique causé par la pandémie du Covid-19 pour rappeler, contrairement à l'avis du Mufti et qui n'engage que lui — c'est le sens de la fatwa en islam, religion sans clergé si église pour dire le vrai — que le rite du sacrifice n'est en rien une obligation absolue étant lié au pèlerinage qui ne s'impose qu'en cas de possibilité.

Or, il est temps d'élargir notre compréhension de la possibilité en matière du dogme religieux, en y intégrant tout ce qui relève d'actes de charité et de piété désintéressées, comme de renoncer aux frais du hajj en les investissant dans des gestes de haute et véritable piété comme de secourir les victimes de la pandémie ou d'aider ses concitoyens à mieux la gérer. 

Il est temps de passer, en politique, à la poléthique et en notre islam réhabilité en i-slam, cette foi qui est une éminente culture humaniste et spirtualiste, au fair-pray, rendant sa noblesse à l'une et à l'autre !