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mardi 27 octobre 2020

L’imagination au pouvoir 9

Covid-19 : Et si le masque était cause de recrudescence de la pandémie ?

 


Avec la recrudescence des contaminations au nouveau coronavirus, on n’arrête de nous seriner les mêmes paroles tellement déconnectées des réalités qu’elles en deviennent vides de sens. Que nous dit-on ? Qu'il faut respecter impérativement le protocole sanitaire, à savoir et en premier : porter le masque — devenu obligatoire, au reste, dans les espaces publics —-, se laver les mains et en dernier garder la distance de sécurité. Ainsi met-on à l’envers la hiérarchie des gestes barrière utiles, mais surtout fait-on semblant d’oublier avec le masque érigé en protection éminente (ce qu’il n’est pas) qu’il est même devenu un facteur supplémentaire de contaminations du fait de son mauvais usage.  

Le protocole sanitaire est loin d'être infaillible

En sciences, il n’est pas de vérité établie et définitive, il n’y a qu’essais et vérifications qui ne doivent jamais s’arrêter et emportent des résultats provisoires se devant, non seulement d'être discutés et même contestés, mais aussi et surtout relativisés et modifiés en cas d’advenue de fait polémique s’imposant comme la plus probable vérité.

Ainsi, le protocole de soins qu’on en vient à imposer par la force et la menace de l’amende n’était pas le même au début de la pandémie où l’on s’était bien passé du masque qui n’était pas encore assez disponible en Tunisie.  Ce qui n’a pas empêché notre pays de se sortir plutôt bien de la première vague de la pandémie.

Encore mieux, en France, on était allé jusqu’à argumenter, avec raison, que le masque était, sinon inutile (hors éventuellement le masque chirurgical et sous de strictes conditions), du moins inefficace contre le mal, ne remplaçant nullement la distanciation impérative. Or, depuis, le lobby des commerçants du masque a réussi à gagner la partie, amenant à rendre obligatoire ce qui était notoirement jugé inutile. Comme on a jugé, en bons libéraux, ne pas contrarier un commerce qui rapporte, la plupart des autorités de l’Occident capitaliste ont validé le diktat dudit lobby.

Le protocole sanitaire du début de la pandémie a également intégré, dans la plupart des pays du monde, la nécessité du confinement, ce qui revenait, somme toute, à une distanciation imposée. Aussi, si la pandémie a été jugulée au début, ce le fut moins grâce au masque qu’on érige désormais partout, surtout chez nous, en panacée — puisqu'on ne le porte pas quand on est confiné —, qu’au strict respect d’une distanciation fatale avec le confinement généralisé.

En Tunisie, aujourd’hui, comme ailleurs, on écarte l’hypothèse d’un nouveau confinement jugé à raison par trop coûteux économiquement ; mais on a le tort de lui substituer l’obligation du port du masque partout à peine d’amende, ce qui est coûteux en termes sanitaires ainsi qu'il appert enfin de compte.

En effet, outre la relativité de sa protection, le masque suppose des conditions strictes de manipulation qui sont loin d’être respectées, en durée et mode d’usage particulièrement. Ainsi, d’aucuns chez nous, au vu de leur condition sociale dégradée, rechignent avec raison, à réserver un budget au masque et ne le portent (souvent bien mal, en faisant un nid à microbes et virus) que pour éviter l'amende. Ce faisant, et c’est le pire, on a tendance à négliger l’essentiel : l’impératif de la distanciation, le port obligatoire du masque créant, consciemment ou inconsciemment, un illusoire sentiment de sécurité.

Ce masque sacrifiant le strict respect de la distanciation

Il n’est un secret pour personne que les autorités, partout dans le monde, ont fait le choix du masque comme alternative à une distanciation qu'ils n'ont pas su faire respecter strictement. Au vrai, on n'a fait que cultiver un faux sentiment de sécurité avec cette bavette, et ce même chez les responsables qu’on voit ne plus veiller au grain à la distance minimale d’un mètre d’écart, sans parler de la manipulation d'une protection censée ne plus jamais être touchée une fois mise, sauf préalable stérilisation des mains.

Cela est par trop flagrant aux écoles lycées et facultés, sans parler des transports, marchés et autres lieux d’affluence, où la priorité est manifestement et d'abord au port du masque, non à la distanciation. C'est bien pour cela qu'on voit la courbe des contaminations progresser de manière exponentielle dans ces milieux. Le serait-elle si l’on avait délaissé la solution de facilité du port obligatoire du masque pour se concentrer sur l’obligation de devoir s’écarter d’un mètre de la plus proche personne côtoyée ?

Il est encore temps de rectifier le tir afin d'enrayer cette courbe appelée à partir en flèche les jours à venir, et ce en osant céder moins aux réflexes autoritaires et jouer la carte du bon sens et de la responsabilisation. Car rien de mieux ne marche, surtout après d'un peuple qui ne manque pas de bon sens et l’a démontré lors de la première vague. Faut-il ne pas le traiter en mineur et lui tenir le discours de la vérité, car il sait distinguer le vrai du faux, la langue de bois de la parole du coeur.

Ce qui commande de parler davantage, et même exclusivement, de distanciation en plus de stérilisation des mains à défaut de ne pouvoir s’empêcher de se toucher bouche, nez et yeux. Voilà ce qui est scientifiquement efficace aujourd’hui en lieu en place du confinement généralisé. Exit donc le couvre-feu, comme si le virus ne circule que de nuit, ou le confinement des personnes de 65 ans et plus, idée farfelue, laissant supposer un esprit dogmatique et autoritaire, déconnecté des réalités. En effet, les personnes âgées, notamment chez nous, sont bien les plus attentives aux mesures de sécurité, dont la plus efficace : la distanciation.

Au lieu de nous inspirer, au point de les singer, des autorités françaises en faillite d'imagination au pouvoir et des moins innovantes de celles d'Europe, prenons plutôt en exemple ceux qui respectent leurs populations, tablant sur leur sens des responsabilités, ne leur imposant rien qui ne soit vraiment utile, comme le masque ou le couvre-feu, et arrivant tout logiquement à avoir les meilleurs résultats possibles ! Car les peuples aujourd’hui sont à l’image de leurs responsables dont ils reproduisent soit l’intelligence soit la bêtise. Aussi la parole de vérité doit-elle être la pierre angulaire d'une bonne gouvernance qui se respecte.

Alors, nos respectables responsables en charge de la pandémie voudront-ils envisager enfin de changer leur discours à la fois moralisant et culpabilisant, avoir le courage de la vérité simple et nue ? Pour le moins, voudront-ils s’interroger sur le taux de contaminations pour cause de mauvaises conditions de port du masque ? Assurément, au vu de la psychosociologie du pays, les résultats, si études il y a, seront ahurissants et de nature à amener à revoir le protocole sanitaire actuel dont on a fait un dogme, ce qui n’a pas une once de scientificité.

 

Tribune publiée sur Réalités