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samedi 10 octobre 2020

Éthique, impératif catégorique 9

La gestion de la Covid-19, une arnaque ?

  

Bien plus que le vol, l’escroquerie ou la tromperie, l’arnaque est aussi l’aménagement des circonstances pour en tirer profit. Étymologiquement harnaquer en haut-normand ou picard, l’arnaque signifie harnacher, mettre un harnais, comme on le fait pour un cheval, et aussi aménager  en vue d’une exploitation hydroélectrique, d’un cours d’eau par exemple, ainsi que cela se dit  en québécois.

C’est ce sens précis que nous visons ici, car c’est ce que semble être devenue chez certains la gestion de la Covid-19. Au reste, c’est le sentiment diffus chez les Tunisiens qui ne le cachent plus, ainsi qu'on l’a vu récemment avec les cafetiers et restaurateurs manifestant devant le siège du gouvernorat de Tunis, ne comprenant pas les mesures restrictives qui leur sont imposées, les contestant bruyamment. Ce qui, par ailleurs, rejoint la grogne chez nombre de leurs compatriotes protestant de plus en plus contre les dépenses faramineuses en produits d’hygiène qu’on leur fait assumer avec des mesures qui ne s’imposent point, tel le port du masque obligatoire, surtout à l’extérieur des lieux fermés.

Au vrai, l’impression de plus en plus partagée dans notre société est que certains intérêts cherchent à profiter de la situation pour faire des affaires. Cela concerne justement l'obligation du port du masque. Que n’a-t-on pas dit pourtant, en début de la pandémie, en France par exemple, sur l’intérêt limité sinon nul du masque, particulièrement celui qui est le plus répandu, le type grand public, avant que le lobby textile ne l’impose, y compris en extérieur ? Ne s'en est-on pas passé en Tunisie lors de la première vague de la pandémie sans trop de dégâts avec la distanciation et le confinement qui n'est qu'une stricte distanciation ?

Si l’on ne s'est pas laissé aller, au niveau national, aux extrémités vues en Europe, l'on ne commence pas moins à voir l’obligation du masque imposée à l’extérieur dans certaines villes. De plus, on en impose le port en lieux fermés quitte à sacrifier — de fait — l’obligation autrement plus efficace de la distanciation, notamment dans les écoles, les lycées et les facultés ou dans les transports et les administrations. Ce qui revient à sacrifier la santé nationale à la simple apparence du port d’un masque ne manquant pas de se transformer alors en sûr véhicule de propagation du virus au vu de son usage contraire aux strictes règles de sa manipulation. Car sauf à désinformer ou à être fervent adepte de burka — sanitaire en l’occurrence —, le masque ne protège pas ; il encourage même la contamination sans que l’on s’en rende compte !

Le masque est un leurre   

On se plaint que nos compatriotes ne fassent pas confiance à leurs autorités et on dénonce leur incivisme. Or, si le civisme est le dévouement du citoyen pour son État et de l’individu pour la collectivité, l’incivisme ne traduit pas nécessairement un manque de civisme, mais l’absence de la part de l’État et de la collectivité de ce qui fait naître la confiance en eux et alimente conséquemment le dévouement. N’oublions pas que le civisme est ce qui est relatif au citoyen (civicus) et que la qualité première du citoyen est de jouir du droit de cité et de gestion de ses affaires, ce qui implique de la transparence et surtout une information fiable.

Or, l'on n’arrête pas de désinformer le public, y compris et surtout sur les sujets les plus sensibles, comme sur l'utilité du masque au point de vouloir l'imposer même dans les espaces ouverts alors que son utilité n’est même pas assurée dans les espaces fermés, sans parler de son effet contreproductif. Nos "sachants", médecins et experts de la santé, censés dire le vrai, se taisent ou ne disent pas toute la vérité sur l’utilité d'un masque qu’on laisser présenter comme étant sinon une panacée contre la contamination, du moins un éminent geste barrière, le premier même avant le vrai geste barrière, utile sans conteste, qu’est la distanciation.  

Rappelons d'abord que l’une des motivations du recours au masque chez les scientifiques est la fameuse théorie des aérosols, ces particules virales qui seraient dans l’air. Or, il ne s’agit que d’une hypothèse parmi d’autres que certains intérêts ont très vite fait d’imposer comme une vérité irréfutable ; pourtant, rien ne la prouve et les études ne manquent pas la contestant. Faut-il se souvenir qu'en science, toute hypothèse reste contestable, la vérité scientifique ne l'étant que parce qu’elle est susceptible de réfutation, dépendant de l’advenue du fait polémique ?

Si le masque est donc susceptible de diminuer grandement le risque de la contamination, c’est uniquement en théorie et selon un protocole d’usage strict pour une qualité optimale, le type de masque chirurgical. Ce qui est loin d'être le cas de la plupart des masques commercialisés dont la manipulation, en plus, ne respecte nullement les conditions minimales d’usage sécurisé. N'étant pas utilisé selon les conditions optimales de manipulation qui sont loin d’être respectées au quotidien, le masque emporte le risque de se transformer en un parfait piège à microbes et à virus, le rendant non seulement inefficace mais dangereux. Il en devient un leurre, créant juste l'illusion d'être protégé alors que seule la distanciation procure en plus de la désinfection des mains et/ou l'abstention de se toucher yeux, nez et bouche, par où passe le virus.

Seule la distanciation protège

Si l’on comprend les autorités dans leur refus de revenir à la distanciation absolue qu'est le confinement du fait de son poids économique, on ne peut comprendre que l’on se suffise de l’obligation du masque sans veiller surtout à imposer cette distanciation inévitable partout où la promiscuité est généralisée où l'on se limite à exiger l'affichage du masque sans se soucier du reste, sauf de sanctionner son absence.

Il est temps de revoir le protocole sanitaire actuel mettant sur le même plan la distanciation et le port du masque au point de faire substituer ce dernier, par l'obligation de son port, à la première. Regardons donc attentivement comment le masque est porté, y compris par le personnel supposé donner l’exemple ! Outre qu'il entraîne la négligence de ce qui doit être un réflexe, la précaution élémentaire et capitale de la distanciation, il est rarement sinon jamais manipulé avec la précaution qui lui sied pour garder ses qualités supposées, soit avec des mains stériles et pour la durée stricte ne dépassant pas les quatre heures. De plus, du fait de l’obligation de le porter, il est mis n’importe comment, sous le nez ou le menton surtout. Nos jeunes écoliers et lycéens l'accrochent même au bras quand ils ne portent pas. Alors quel intérêt de rendre obligatoire un tel masque, et en extérieur qui plus est ? Assurément aucun pour la santé, mais plutôt pour ses commerçants !  

Nos autorités peuvent-elles continuer à ne pas se soucier de pareille situation ? Est-il sérieux que peu importe pour elles que le masque ne soit plus utile tel qu’il est en usage, toute l'importance étant dans l'apparence à ses yeux de le porter — et n'importe comment — sous peine d'amende ? Sert-on encore la santé publique ? Or, ce faisant, on laisser galoper la pandémie sans se rendre compte qu’elle est due également au mauvais port d'un masque qu’il est alors préférable d’enlever en vue de prêter plus attention aux vrais gestes barrière, notamment la distance à respecter avec autrui.

Si, aujourd’hui, les autorités officielles en Occident ont sacrifié, partout ou presque, le langage de la vérité pour les intérêts mercantiles de leurs lobbys textile, imposant le masque à une société qui a autrement plus de moyens que la nôtre de se permettre de dépenser ce qu’il faut en masques à renouveler régulièrement pour être efficace — s’il l’est jamais —, nous faut-il les singer ? Ne nous faut pas plutôt être réalistes, tenir compte de nos spécificités et reconnaître que notre population n’a déjà pas assez de moyens pour ses dépenses basiques ? Doit-on la forcer à jouer la comédie, l'encourageant à porter le masque n’importe comment, juste pour satisfaire à l’obligation de le porter pour ne pas risquer d’amende aggravant ses soucis pécuniaires déjà énormes ?  

Ce n’est pas parce que le masque est décrété obligatoire et dans les espaces ouverts ailleurs qu’on doit faire de même alors que cela ne saurait être utile chez nous, mais bien plus qu'inutile, périlleux ! La seule parade efficace est crédible en Tunisie est de cesser de parler de port du masque et d’obliger à son port, mais plutôt d'insister sur l’impérative distanciation. Et pour qui entend le porter, il importe de lui rappeler le protocole de son port et la qualité du masque à porter pour ne pas encourager l’arnaque sanitaire.

Voilà comment on pourrait regagner la confiance manquante chez nos compatriotes et juguler vraiment la pandémie galopante : en tenant le langage de la vérité, car le Tunisien qui n'est pas dénué de bon sens se montre alors responsable, ses responsables ne se montrant plus irresponsables !            

 Tribune publiée sur Réalités