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vendredi 18 juillet 2014

Tunisie martyre 1

La Tunisie martyre et sa guerre globale contre le terrorisme



Notre classe politique a été en dessous des attentes hier. Alors que le terrorisme signait spectaculairement un tournant majeur dans son oeuvre de sape de notre État qui est loin encore d'être de droit, nos responsables ont brillé par leur incapacité flagrante d'être à la hauteur de leurs responsabilités. 

Bien que commandant suprême des forces armées, le président de la République y est allé de ses couplets vides de contenus, une litanie de ce que les dirigeants arabes savent le mieux faire :  de l'incantation ! Et puis, une belle trouvaille : l'invitation des jeunes à s'enrôler dans l'armée ! Pour donner la plus belle preuve de son irresponsabilité, un personnage public ne ferait pas mieux que d'inviter ainsi ses administrés à prendre eux-mêmes leur propre sécurité. Que fait donc l'État et à quoi sert un président ? 

Le chef du gouvernement, compétence éminente d'un gouvernement qui n'en montre guère, nous parle de guerre globale contre le terrorisme. Que propose-t-il ? Aucune mesure concrète ! Des promesses, comme s'il n'était pas à la tête du gouvernement pour agir et non pour tirer des plans sur la comète.

Pourtant, pour être crédible, il aurait dû souhaiter — ou même annoncer  — pour  rester dans sa propre logique une mesure qu'impose la guerre globale dont il parle et qui nécessite de tout mobiliser pour lutter contre l'hydre qui étouffera le pays. Aussi, les énergies toutes et la moindre des volontés doivent être au service exclusif de cette guerre ! Aucune autre occupation ne doit détourner l'attention de cette guerre devenant prioritaire.

Ce que M. Jomaa aurait dit dire, c'est la nécessité absolue de suspension de l'opération électorale. De plus, raisonnablement, on ne peut organiser des élections en situation de guerre, ou alors on n'est pas en guerre ! C'est le simple bon sens qui l'impose déjà.

Certes, ceux qui sont intéressés par la comédie électorale qui se joue sous nos yeux dans l'indifférence générale du peuple ont vite dit que le but des terroristes était de saboter les élections; or, c'est tout à fait le contraire. Les terroristes n'ont fait que donner un argument supplémentaire aux politiciens intéressés par ces élections, cherchant à renouveler une légitimité perdue et à exercer le pouvoir avec les lois répressives de la dictature. Et ils en usent, puisqu'ils l'attendaient.

Ce qui est encore plus affligeant, c'est l'inertie des prétendus démocrates qui ne sont capables que des sempiternels communiqués de circonstance. Propose-t-on une action d'envergure, comme de tout faire afin de plus tarder tarder à ériger l'État de droit par la mise en oeuvre de la constitution?  Aucune ! 

Pourtant, c'est par des droits et des lois justes que la Tunisie fera le mieux face au terrorisme avec des chances sérieuses de réussite et pas autrement. Or, on voit bien que même la loi y dédiée fait l'objet d'un jeu politicien à l'Assemblée.  

Pendant ce temps, les partis qui ont le plus contribué au développement du terrorisme dans notre pays, ne serait-ce que par une politique manichéenne inepte et attitude conciliante forcément coupable, investissent les plateaux de télévision pour nous débiter leur langue de bois vomie par le peuple. Cette fois-ci, on nous dit qu'il ne faut pas politiser le terrorisme, alors qu'on devrait avoir honte de leur politique qu'on mène et qui a abouti à faire multiplier des brigands qui terrorisent la politique.   

Est-ce qu'on manque à ce point, dans la classe politique, de patriotes honnêtes, qui ne soient pas désintéressés du pouvoir et de ses délices et n'avoir en vue que celui de ce peuple et de ce pays qui souffrent le martyre ? 

Qu'ils s'insurgent donc contre le conformisme ambiant, s'ils existent  ! Que la société civile leur donne l'exemple ! La Tunisie martyre est en guerre contre le terrorisme et il exige l'État de droit tout de suite. Il est nécessaire et salutaire d'arrêter toute opération inutile de nature à diviser encore plus le peuple. 

L'heure est grave et elle est à l'union sacrée contre le terrorisme. Les élections viendront après, quand on aura triomphé du mal terroriste par son antidote suprême qui est dans des lois justes et un État de droit. Qu'on s'y applique tous unis, quelle que soit notre obédience politique ! C'est l'intérêt de la patrie qui le commande ! 

Foin de divisions; les terroristes nous divisent assez ! Unissons-nous, toutes tendances confondues si nous aimons vraiment notre patrie !  Fondons ensemble notre démocratie en érigeant notre État civil de droit qui abolira enfin l'arsenal répressif de la dictature prolongeant la vie de l'ancien régime et pourrissant nos vies, faisant la joie de nos ennemis terroristes. 


Publié sur Leaders