La
faim d'un monde à l'épreuve du sacré et du profane
La
scène politique et sociale en Tunisie continue, comme avant, de
ressembler à un théâtre d'ombres où tout prêterait à sourire
n'étaient ses victimes en nombre. Certes, à l'ordre d'antan a
succédé un désordre que l'on veut toujours prendre pour une
multiplicité d'ordres malgré les songes des uns, aux allures de
cauchemars, et les drôlets mensonges des autres l'alimentant sans
cesse. Le tout ayant lieu sur un fond ne trompant personne d'une
épreuve entre la conception d'un sacré par trop humaine dans ses
excès et celle d'un profane abusivement transcendant dans sa vision
quasi religieuse de la vérité.
Et cela sous les yeux d'un peuple qui est loin d'être aussi benêt
qu'on le croit, étant même bien plus sage que les protagonistes de
la tragi-comédie qu'on lui donne à voir. Surtout, il a de la
religion qui est, en dernière analyse, la cause première de tous
ses malheurs, une pratique à mille lieues des appréhensions rigides
d'adhésion ou de négation de tous bords.
Nonobstant,
au sortir d'une dictature qui l'avait dépossédé de sa véritable
essence, le Tunisien est encore à la quête de la réappropriation
de son être. Aussi est-il est malheureux qu'elle se fasse en pleine
épreuve de force des songes et des mensonges chez les uns et les
autres. Certes, le temps où prévaudra la sagesse finira bien par
advenir, mais les dommages d'un tel retard ne manqueront pas dans
l'attente faute de la clairvoyance du staff politique, celui
majoritaire aux commandes du pays, particulièrement.
Pourtant,
il est puéril de continuer cette guerre de religion masquée.
Surtout, il ne sert à rien de glorifier Dieu, reniant
l’ici-maintenant pour l'au-delà, le spirituel n'ayant jamais été
sacrifié sur cette terre de Tunisie, étant au plus profond de
chaque Tunisien, dans cette présence insaisissable en son tréfonds.
Il s'agit d'une permanence activée et réitérée d'une quête de
l’être, d’un principe de vie grâce auquel tout devient sens,
signe de la perception d'une pneumatologie ininterrompue et immuable
malgré les diverses formes qu'elle revêt.
En
Tunisie, s'il peut exister un reniement de pareille idiosyncrasie,
elle ne saurait être qu'au travers d'une expérience imparfaite du
rapport à l’Autre, revenant à une coupure du réel fatalement
traumatique, amenant à laisser « tomber le corps, le
quotidien »,1
car elle ne saurait se résoudre que dans un déchirement
catastrophique entre l’ici-maintenant inévitable, fondant
l'utilitarisme du Tunisien, et l'au-delà nécessaire, sa spirituelle
nourriture.
Il
est nécessaire donc pour nos politiciens d'enterrer la hache de
guerre afin de permettre enfin aux enfants de ce pays d'être en paix
avec eux-mêmes, en harmonie avec leur nature qui se résout en ce
voyage à l’intérieur de soi et qui n'est qu'une absence
apparente, demeurant une réelle présence aux autres; cette présence
qu'ils tiennent du riche legs soufi marquant le pays.
La
révolution tunisienne, le coup du peuple qui a changé la face du
monde, aura bientôt deux ans, et il n'est que temps, en cette terre
d'ouverture et de tolérance ancestrales, de parler d'un islam
original, d'une spiritualité de l’ici-maintenant, dans
l’ici-maintenant. Et cela ne sera possible qu'une fois que la
langue de bois politique aura cédé place à un langage poétique
s’appropriant des éléments du langage mystique perceptible à
chaque coin de rue de notre Tunisie.
Le
moment de paix tant attendu, pour la Tunisie s'épiphanisera par la
mise en résonance nécessaire de l’âme tunisienne dans un
« voilé-dévoilé »2
inévitable entre un sacré séculier et un divin profane, entre une
religiosité d'hérésie et une spiritualité sereine. C'est cette
dernière, une mystique musulmane — un humanisme de grand format —
ayant su gagner les cœurs dans le monde entier, qui est bien
prégnante chez nous; et elle est en mesure de s'imposer aux uns et
aux autres, à leurs songes cauchemardesques et mensonges aux allures
de fausses vérités.
Sur
le plan politique, elle relève du principe dialogique, ce concept
forgé par Edgar Morin supposant que deux ou plusieurs logiques sont
unies sans que la dualité se perde dans l'unité de l'ensemble. Au
plan religieux, elle est un dialogue intérieur avec soi, une forme
de présence à soi-même, cette « expérience du Soi »
dont parle Olivier Lacombe,3
et qui est l'essence même du soufisme.
C'est
que dans la pratique religieuse en Tunisie, n'en déplaise aux
rigoristes coupés des réalités de leurs coreligionnaires,
l’ici-bas est vécu comme un tremplin pour une expérience de
l’Autre et avec lui, qui est cet autre soi-même, y compris et
surtout lorsqu'il est différent, étranger. Tout autant, il est de
vivre en résonance avec les textes renvoyant à une parole sacrée,
quelle que soit l'origine de ces textes; le musulman étant le
déférant par excellence et sa religion, le sceau des saintes
Écritures.
Dans
les strates variées de la société, marquées par une ingéniosité
ininterrompue et une incessante créativité, un
renouvellement continu des modalités expressives du sacré est
à l'œuvre, une création permanente de formes de croyance veillant
à garder au petit peuple sa liberté de croire à sa guise, puisque
certaines « réalités, mots, choses, temps, espaces peuvent
acquérir la valeur du sacré lorsque se manifeste(nt) en elles» ce
qui est toujours assimilable à « l’efficacité de la
puissance divine », pour reprendre les expressions de Marcel
Viller.4
En
notre pays, surtout depuis sa révolution qui a permis de lever le
voile dogmatique dont se servait la dictature afin de celer ses
turpitudes, la mystique soufie, mais pas seulement, est un cadre
idéal permettant d'assister, pour qui sait aller au-delà des
apparences, à un ballet de perte, d’absence et d’alliance des
contraires pour la mise en pratique d'une véritable rhétorique de
l’indicible, d'un espace tangible de désir de vivre,
particulièrement prégnant dans la sensualité débordante, à
l'état latent ou manifeste, en cette ère des foules et des sens
débridés.
La
spiritualité dans la Tunisie postrévolutionnaire n'est pas
nécessairement un effort de s’élever hors de l’immédiateté ou
de fuir une certaine réalité; elle est plutôt et surtout dans un
abandon à la réalité, une entrée en elle, quitte à ce que cela
se fasse en force, avec bris et fracas, par une mise en présence des
choses et des êtres, confinant même au spectacle, pouvant avoir une
intensité rare, quitte à finir en violence, en un dérivatif
toujours trompeur sur ses causes et motivations.
Les
événements malheureux qui secouent notre paisible pays depuis un
temps le démontrent bien : le versant mystique du Tunisien, cette
adhérence à son être hic et nunc peut aussi être l’expression
d’une « faim irrésistible d’exister ».5
Romain Rolland, s'opposant à l'analyse faite par son ami Freud de la
religion en 1927 dans l'Avenir d'une illusion,6
ne décrit-il pas l’expérience mystique comme « quelque
chose d’illimité, d’infini » ou encore comme « une
sensation religieuse toute différente des religions proprement dites
» : « sensation de l’éternel », « sentiment océanique »?7
En
Tunisie, au-delà des aspects politiques qui obnubilent les uns et
les autres, le peuple est toujours à la recherche « fruitive
de l’absolu ou d’un absolu »;8
et il s'agit bien là d'une quête, d'une expérience mystique.9
Or, comme le rappelle Jacques Maritain : « toute expérience
mystique n’est pas expérience de Dieu » !
C'est
que la fin d'un monde révolu en Tunisie est loin d'y être la fin du
monde; elle n'est qu'une faim d'un autre monde hors des sentiers
battus, originel et original. Tel est le défi lancé par les auteurs
du fameux Coup du peuple à nos politiciens. Sauront-ils satisfaire à
cette faim en usant d'une raison sensible, en pratiquant une
politique compréhensive, loin des songes et mensonges, plus près de
la psychologie des foules ?
Sacré
séculier et divin profane :
En
notre société, les formes expressives du sacré, quel qu'il soit,
nourrissent les créations de toutes les manifestations de la vie
quotidienne, traduisant une poétique certaine de thèmes, une
originalité de motifs et une richesse de procédés stylistiques,
d'images, de symboles. Elles en reflètent notamment une conception
bien différente de celle, par trop dogmatique, des élites en
déphasage avec les réalités populaires.
De
fait, elles confirment bien une tension certaine vers le sacré, mais
elles n'en font point la lecture ringarde d'une frange minoritaire de
la société, étant plutôt originale, bien plus poétique que
religieuse, avec une expression spirituelle dans sa transversalité
transculturelle, sa perméabilité éclectique et son œcuménique
hybridation.
Les
traces de ce sacré sont partout dans ce pays, tout aussi
qu'ailleurs, au demeurant, en une époque contemporaine postmoderne
mondialisée ; poétiques souvent et esthétiques, elles sont
également dramatiques parfois, mais surtout tragiques. Protéiforme
donc, ce sacré ne relève pas nécessairement du religieux, mais
bien plus du spirituel; surtout d'une sorte de transcendance profane,
une immanence divine en quelque sorte. C'est qu'en socialité
tunisienne, le sacré est reformulé par une pratique populaire
particulière de la foi. Chez le peuple, dans sa majorité écrasante,
la religion ne garde du culte que son apparence, sa gestuelle, son
côté jubilatoire et festif, faisant glisser ses modalités
expressives vers une spiritualité poétique, un mysticisme
vernaculaire.
Car
le sacré, en islam, est fondamentalement ce qui relie l’homme au
divin, ce par quoi « s’exprime l’aspect essentiel d’une vision
religieuse du monde »;10
et cela intègre aussi bien la spiritualité comme « mode de
connaissance et d’existence à la fois étranger et supérieur à
la connaissance et à l’existence normales »11
que la mystique en tant que « rapport direct, immédiat, intime
avec Dieu »,12
ce « sacré intérieur »13
en définitive.
Les
traditionalistes en Tunisie continuent d'associer le sacré à l’idée
de transcendance divine prise au sens strict du terme, alors que la
société islamique, surtout au Maghreb et en Tunisie
particulièrement, pratique depuis des lustres un autre rapport à la
transcendance, bien évident dans les manifestations populaires et
qui sont autant d’« épiphanies du sacré »14
en quelque sorte. Or, il ne s'agit ici que de ces mêmes excès que
les plus rigoristes des musulmans n'ont pu, tout au long de
l'histoire de l'islam, que tolérer, considérant avec raison que la
pérennité de la religion, sa santé surtout, dépendaient de
pareille vitalité même si elle flirtait, dans son dionysisme, avec
le paganisme.
Aussi,
il est bel et bien, en terre d'islam, une mystique à laquelle on ne
saurait échapper; c'est celle-là même que les salafis ont cherché
à contrer quand son aspect profane, conjugué aux dangers
impérialistes, leur ont paru menacer l'islam dans son existence
même. Cette mystique est à forte assise soufie; et l'on se trompe
lourdement si on confine le soufisme aux seules couches populaires
quand il a de tout temps était l'apanage des savants, oulémas, et
jurisconsultes, sans parler de la noblesse d'arme et de pouvoir.
Comme l'a bien vu Michel de Certeau, la mystique soufie a traduit en
islam « l’émergence d’une réalité universelle ou
absolue »,15
sans avoir été nécessairement une « mystique sauvage »,16
ayant été plutôt de tout le temps conforme à la définition
donnée par le dictionnaire Le Robert de la spiritualité : ce
qui est indépendant de la matière, mais toutefois d’ordre moral.
Indépendant
et moral ou encore éthique, le soufisme l'a bien été
effectivement, tout en étant davantage : esthétique au sens
étymologique de sensible.17
L’expression spiritualiste musulmane du sacré ne s'est jamais
forcément liée à une croyance déterminée, même pas à l'islam
stricto sensu. Ainsi, on pouvait y intégrer tout ce qui touchait au
discernement du bien et du mal et, plus largement, au jugement que
l’on porte sur les choses, la valeur qu’on leur accorde.
En
cela, l'islam soufi a toujours été conforme à la conception
authentique de la religion arabe, une foi avant d'être une croyance;
et une foi s'insérant dans la tradition abrahamique, reconnaissant
tout autant que l'islam, sceau des prophéties, les révélations
l'ayant précédé. C'est pourquoi nous considérons que le soufisme
représente aujourd'hui le vrai esprit salafi, étant le seul courant
de pensée en islam conforme à l'esprit véritable de la religion du
prophète arabe, humaniste, rationaliste et universaliste, et de ce
fait éternelle.
Le
vrai fidèle en islam, au-delà des marques extérieures de dévotion,
est loin d'être ce qu'il donne à voir de caricatural dans nos rues
en singeant un faux islam de cirque venant d'Orient. Il est plutôt
celui qui conforme son action personnelle et son comportement social
à l'esprit même de la religion, un esprit tout en spiritualité, mû
non par la vanité des choses du monde, mais par l'élan vers
l'absolu pour une captation du monde invisible. Et celle-ci est
considérée comme d'autant plus possible qu'on l'aura méritée par
une purification et de sa personne et de ses intentions, les plus
intimes même.
L'islam
authentique n'a pas peu insisté sur la valeur réelle des choses qui
sont tout autre chose pour le croyant sincère que leurs apparences
et bien plus que ce qu’elles donnent à voir. En islam — et les
soufis ont été pratiquement les seuls à en rendre le plus
fidèlement compte après la première génération des musulmans —,
le monde qui compte est ce monde infini qui se construit et se
reconstitue dans nos actes, gestes et paroles de tous les jours, dont
la pureté permet au plus lointain, à l’infini d'advenir, de se
concrétiser, faisant saint du plus simple des hommes.
Pour
cela, il n'est nul besoin d'être éclairé, savant ou initié,
puisque le soufi reconnaît au santon, au fakir et à l'extasié
pareil pouvoir; il suffit d'être éveillé à cet infini pour
devenir « éveilleur » d’infini. Car le rapport demeure
direct entre Dieu et sa créature, se passant du ministère de clercs
ou d'église. C'est ainsi qu'on passe de l'état de croyant mort,
rendant grâce machinalement à Dieu, quand il ne violente pas sa
religion en la défigurant, à celui de fidèle véridique, auréolé
d'une foi scientifiquement avérée en une véritable transcendance,
rien que belle et absolue en sa justice et sa justesse. Ainsi,
conformément aux préceptes de sa religion, le musulman se remplit
de l'esprit réel de l'islam, un esprit éternel au-delà d'une
formulation textuelle, nécessairement contingente, puisqu'elle
s'adresse à des humains imparfaits et changeants.
C'est
un pareil esprit religieux, fondamentalement spirituel, bien plus
culturel que cultuel, qui amène l’homme ayant la foi véritable,
quelle qu'elle soit, à regarder le monde avec une profondeur inouïe
et une ouverture de vue et d'esprit cosmique. Or, un tel esprit a
correspondu à une constante humaine qui a constitué une sorte de
trajet anthropologique allant de l'enchantement au désenchantement
du monde selon que l'on a spiritualisé ou non une croyance dont
l'homme ne peut se départir, ballotté qu'il est entre l’éphémère
et l’éternel d'une condition imparfaite, s'élevant autant qu'elle
se spiritualise et s'abaissant à force de matérialité.
Ainsi,
la faim d'un Nouveau Monde en notre pays se situe-t-elle par-delà le
bien et le mal, le sacré et le profane, dans une mise à distance de
la religion, grâce à la tradition soufie toujours vivace.
Assurément, il s'agit ici de linéaments d'un autre monde qui se
tracent dans la Tunisie du Coup du peuple en pleine ère des foules
dont la communion émotionnelle reste avant tout spirituelle en sa
déclinaison mystique postmoderne.
NOTES
:
1
L'expression est de Fabrice Midal, dans Risquer la liberté, Paris,
Seuil, 2009. Notons que je m'inspire ici, notamment pour les
références, de l'excellente note de présentation de Bernadette
Hidalgo Bachs du colloque qu'elle organise en avril 2013 à la
maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand et auquel elle a
eu l'amabilité de m'inviter : Écritures poétiques et écritures
du sacré : interactions. Cela ne fait que confirmer, est-il
besoin de le rappeler encore ici, que ce que vit la Tunisie relève
bien de l'universel. On peut prendre connaissance de la présentation
du colloque sur le site de l'organisatrice :
http://www.everyoneweb.fr/wp/Presentation_tier/Index.aspx?WebID=fac.bp.hidalgo.bachs
2
Pour reprendre l'expression de Philippe Sers dans sa préface pour
Michel Hulin, La Mystique sauvage, Paris, PUF, 1993, p. 21.
3
Olivier Lacombe (en coll. avec L. Gardet), L'expérience du Soi,
étude de mystique comparée, Paris, Desclee de Brouwer, 1981.
4
Dictionnaire de la spiritualité, Paris, éd. Beauchesne, 1990,
p.38.
5
La formule est de María Zambrano employée pour Saint Jean de La
Croix, «Saint-Jean de la Croix, De la Noche oscura a la más clara
mística », Sur, Buenos Aires, 1939.
6
Paris, 1932, trad. M. Bonaparte, rééd. PUF, 1971. Analyse
confirmée, en 1929, dans Malaise dans la civilisation, trad. C.
Odier, Paris, PUF, 1934.
7
Dans une lettre à S. Freud en date du 5 décembre 1927. Cf. Michel
de Certeau, Article « Mystique », Encyclopaedia Universalis, 1985,
t. 12, pp. 873-874. Cf. également Jacques Sédat, Henri Vermorel, «
Freud et le sentiment océanique», in Michel Cazenave, Bible et
religion, Paris, France Culture, Desclée de Brouwer, 2002, p. 117 à
138.
8
Jacques Maritain, Quatre essais sur l’esprit dans sa condition
charnelle, ch. III, L’expérience mystique naturelle et le vide,
Paris, Altsatia, 1956, p.128. S'agissant de l’adjectif « fruitive
», Louis Gardet et Olivier Lacombe en font l’écho du vocabulaire
de Saint Augustin où « la fruitio s’oppose à l’usus, et
concerne la joie de celui qui se repose en la fin poursuivie et
obtenue ; usus se rapporte aux moyens. » (cf. L’expérience du
Soi, op. cit., p. 23).
9
Ainsi la définissent, par exemple, Olivier Lacombe et Louis Gardet,
dans L'expérience du Soi, op. cit.
10
Marcel Viller, Dictionnaire de la spiritualité, op.cit., p. 38.
11
Pour reprendre la formulation, légèrement modifiée de Philippe
Sers dans sa préface écrite en 1988 à Wassily Kandinsky, Du
spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier, Denoël,
coll. Folio Essais, 2009. On peut en avoir en ligne une
présentation, ainsi que du texte de Kandinsky, ici :
http://artsculturesetfoi-lyon.cef.fr/spip.php?article382 — et en
téléchargement ici :
artsculturesetfoi-lyon.cef.fr/IMG/pdf/Kandinsky.pdf
12
Benoît Beyer de Ryke, Maître Eckhart, une mystique du détachement,
Bruxelles, Ed. Ousia, 2000, p. 9.
13
Selon l'expression de Roger Caillois, L’homme et le sacré, op.
cit., p. 176.
14
Selon la formulation de Marcel Viller dans le Dictionnaire de la
spiritualité, op.cit., p.38. C'est nous qui mettons au pluriel.
15
Article « Mystique », Encyclopaedia Universalis, 1985, t. 12, pp.
873-878.
16
D'après l’expression de Michel Hulin, La mystique sauvage, Paris,
PUF, 1993.
17
L'esthétique (aesthetica) est un mot dérivé du grec signifiant la
sensation. Ainsi, étymologiquement, l'esthétique se définit
comme la science du sensible.