C'était le 22 avril 2012 :
Ihsane Jarfi, martyr
de l'islamohomophobie
On célèbre cette année le cinquième anniversaire du martyre d'Ihsane Jarfi. Les militants anti-homophobie au Maghreb, notamment au Maroc, seraient bien inspirés d'en faire leur emblème pour sortir enfin de la tare homophobe.
La nuit du 21 au 22 avril 2012, un meurtre effroyable a secoué la ville de Liège, en Belgique : Ihsane Jarfi, jeune belgo-marocain de 32 ans, a été effroyablement assassiné pour cause de son homosensualité (mon terme mon homosexualité) et sa foi musulmane qu'il honorait scrupuleusement.
Il a été démontré que l'islam n'était pas homophobe
Depuis, ce martyre, le papa du jeune homme, un pieux soufi, a créé une fondation à Liège portant le nom de son fils aimé afin d'honorer sa mémoire. M. Hassan Jarfi a également écrit un livre, un tombeau pour son fils dont il acceptait la nature en lui placée en Dieu. Il faut dire que l'islam, soufi notamment, seul vrai islam, n'a jamais condamné le sexe gay, ni le sexe en général.
Cela a d'ailleurs été démontré par nombre de livres, en vente libre au Maghreb, que ni le Coran, correctement lu et interprété, ni la tradition authentique du prophète de l'islam, ne prohibent ce type de sexe qui est, au reste, est le plus répandu dans la nature.
Au demeurant, le sexe arabe est plutôt bisexuel ainsi que le démontrent d'autres études; c'est ce qui explique que malgré son interdiction par des lois héritées de la colonisation, les sociétés arabes ont toujours connu et connaissent les rapports gays, très répandus dans la population, mais relèvent du non-dit du fait de l'environnement de contraintes légales et faussement morales.
Des militants anti-homophobie islamophobes
Or, les militants arabes et musulmans qui luttent contre l'homophobie n'osent toujours pas recourir à ces arguments, se limitant à user d'un argumentaire à l'occidentale qui n'a pourtant aucine chance de passer en terre d'islam, ne serait-ce que parce que les constitutions, y compris au Maghreb, font référence à l'islam en tant que religion d'État.
C'est le cas du Maroc et de la Tunisie. Il suffirait donc que les militants ne snobent plus les armes qui ont été mises à leur disposition pour réussir à contrer la désinformation intégriste religieuse soutenant à tort que l'islam est homophobe.
Au Maroc, mis aussi dans les autres pays du Maghreb, les militants pourraient même user à bon escient du drame d'Ihsane Jarfi pour en faire un emblème de leur lutte, car de l'avis général et tout en étant gay, il était un modèle de musulman pieux. Surtout que son drame a ému nombre de ses compatriotes.
C'est d'autant plus nécessaire pour sortir de la nuit homophobe qu'un message spirituel de l'intéressé a été réceptionné par psychographie, cette écriture automatique des spirites et des surréalistes, appelant du ciel à l'abolition de l'homophobie.
Il est dommage donc qu'autant d'armes efficaces ne soient pas employées pour cause d'islamophobie ou, pour le moins de laïcisme. Surtout que la mauvaise stratégie des militants a eu l'effet contraire consistant à provoquer les milieux homophobes qui ne ferment donc plus les yeux sur la moindre manifestation homosensuelle; d'où la multiplication des cas de harcèlement de pauvres innocents.
Des militants infiltrés par des cryptohomophobes
Au vrai, les islamistes homophobes et leurs complices laïcistes ont infiltré les milieux gay au Maghreb et les encouragent à maintenir leur stratégie actuelle qui revient à parler dans le désert, sinon les faire passer pour des ennemis de la tradition et de l'islam aux yeux des masses trompées.
Bis pis ! Ils développent désormais leur propre stratégie en écoutant l'avis des cryptohomophobes dans leurs rangs qui leur conseillent de ne rien faire et d'attendre l'abolition de l'homophobie par les cours constitutionnelles récemment créées au Maroc et en Tunisie et qui se mettront bientôt en place. Or, il s'agit d'un terrible piège !
En effet, que ce soit dans l'un ou l'autre pays, la cour sera d'abord contrôlée per des homophobes. Ensuite, elle sera forcément amenée à commencer par vérifier si la base légale de l'homophobie, l'article 230 du Code pénal en Tunisie, et l'article 489, son équivalent au Maroc, est conforme ou non à la Constitution.
Aussi, le juge constitutionnel sera-t-il fatalement amené à se demander si l'homophobie est ou non prohibée par l'islam auquel réfère la constitution des deux pays. Et il dira, bien évidemment, que l'islam est homophobe, validant du coup l'homophobie. Et voilà le travail fait, non pas les partis islamistes des deux pays, mais par le juge avec la complicité active des militants. Ce qui, bien évidemment, enterrera la cause pour longtemps.
À l'occasion de ce cinquième anniversaire du drame d'Ihsane Jarfi, il est de la plus haute urgence que les militants maghrébins et leurs amis-es ont intérêt à endosser le projet de loi consensuel qui a été proposé et à le défendre dans les médias pour, qu'à force de battage médiatique, il finisse par s'imposer aux députés et être voté.
Ce projet est cité ci-après, dans sa version marocaine, portant le nom du martyr Ihsane Jarfi. Il reprend un texte similaire, au nom d'un jeune gay tunisien qui a attenté par deux fois à sa vie pour protester contre la condition faite aux gays en Tunisie.
Or, en Tunisie déjà (mais c'est aussi le cas du Maroc), les militants le snobent. Pourtant, les islamistes qui sont le parti le plus nombreux au parlement se sont engagés auprès de leurs soutiens américains à voter un tel texte s'il arrivait à entrer au parlement. De plus, dix députés suffisent pour cela. Et il y en a qui sont prêts pour le faire, mais à la condition que les militants se mouillent d'abord pour le projet. Ce à quoi les militants s'y refusent par laïcisme.
On pourra aussi faire utilement usage du message céleste précité pour convaincre les plus réticents parmi les zélotes croyant encore à l'homophobie de l'islam. Les livres démontrant le contraire sont d'ailleurs vendus librement au Maghreb où certains y ont même été publiés (au Maroc plus précisément).
Ci-après, au reste et pour l'utilité, la référence sur Amazon du message céleste commandant l'abolition de l'homophobie en islam, accompagnée du projet de loi Ihsane Jarfi.
Les militants gays sauraient-ils en user à bon escient à la veille de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie au Maghreb et au Maroc? Le 17 mai prochain y célébrera-t-on, comme partout dans le monde civilisé, la journée mondiale de lutte contre l'homophobie?
Références :