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mardi 3 janvier 2017

Radicalité axiologique 8

Mais quelle est donc la marque de l’eau contaminée ?




Quand on joue de la santé publique, on fait comme nos autorités sanitaires confirmant récemment que la livraison d’une marque d’eau minérale a été contrôlée contaminée, et donc retirée du marché, sans dire toutefois un mot sur l'essentiel : le nom de cette marque !
  
Comment peut-on ainsi omettre la gravité s’attachant à cet aspect des choses ? Comment n’a-t-on pas jugé utile d’éclairer l’opinion publique sur tous les détails de cette affaire de santé publique ?
A-t-on eu en vue l'intérêt de la marque avant celui du pays ? Et si demain une telle irresponsabilité était la cause d'un malheur national pour rétention d'information ?

Éviter une néfaste désinformation

D'aucuns pensent qu'au mieux, on aurait eu en cette affaire la volonté de ne pas accabler inutilement une marque pour ce qui peut arriver à n'importe quelle autre.
C'est certes louable, mais nullement judicieux; car à vouloir protéger ainsi une marque commerciale, éviter de lui faire du tort, on en fait de bien plus important pour la collectivité et même pour ladite marque.
De plus, il s'agit en l'occurrence non seulement de santé publique, mais aussi de l'intérêt de toutes les marques, y compris celle qui est concernée ici.
Or, en commerce comme en tout, on doit être fiable et assumer ses actes avec leurs possibles et inévitables bavures.
En effet, un pareil manque d’information de la part des autorités publiques est propice à la plus mauvaise désinformation publique qui ne serait illégitime qu’avec une information honnête, juste et surtout complète.

Nécessité de l'éthique dans l'information

Il s’agit donc de responsabilité et d’éthique ! Or, l’information de nos autorités, si elle n'est pas responsable, donc n'omettant rien de ce qui doit et peut être dit, en devient irresponsable !
Déjà, sur les réseaux sociaux qui sont devenus incontournables, mais où le vrai se mélange au faux, on voit circuler l’information manquante pour suppléer à la carence des autorités.
On en vient ainsi à désigner — à tort ou à raison — une marque particulière : Dima, en l’occurrence.
C’est aux autorités et aux responsables de cette marque, si elle est concernée (et surtout à celle qui l'est au vrai) de dire la vérité au grand public et faire toute la lumière sur cette importante question.
On ne peut plus simuler d’ignorer ce qui se dit sur internet ou même dans la rue quand il s’agit de grave problème de cette nature, de la plus haute sécurité, alimentaire ici !
Il est temps de pratiquer autrement l’information en plaçant l’éthique en son coeur, en faisant cette "infothique" dont je parle.


Publié, légèrement modifié, sur Kapitalis