Quand M. Mohamed Issa se rend coupable de complicité objective avec Daech !
Le récent remaniement ministériel n’a pas touché le ministère des Affaires religieuses et des biens de mainmorte, ce qui étonne après les récentes déclarations sur les ondes de M. Mohamed Issa, se traduisant par une complicité objective avec Deach et démontrant à quel point l'islam tolérant et pluriel est en danger en Algérie et dans le Maghreb.
En effet, il ne nous dit pas que son ministère lutte contre la violation de l'esprit et de la lettre de l'islam vrai par les intégristes qui se prétendent musulmans se réclamant de Daech.
Il assure, au contraire, que le combat de l'Algérie n’est nullement contre Daech ni contre les ennemis judéo-chrétiens de l'islam. Contre qui donc lutte M. Issa ? Contre les homosensuels (homosexuels) comme s'ils étaient responsables des meurtres d'innocents commis au nom de l'islam !
Une complicité objective avec Daech
Monsieur le ministre se rend-il compte qu'il s'érige ainsi en complice objectif de ces meurtriers ? Car pour lui ne compte que le combat contre ce qu'il qualifie de licence morale et de propagation de turpitudes sexuelle, comme si cela était spécifique aux rapports entre un même sexe !
S'il y a perte de valeurs morales en Algérie et ailleurs au Maghreb, les homosensuels (homosexuels) n'y sont pour rien, étant une minorité qui ne représente pas la société.
Aussi, quand le ministre dénonce un dévergondage éthique dans la société algérienne, n’a-t-il pas intérêt à se retourner vers la vraie cause qui est la pratique sexuelle dominante, celle des hétérosexuels ?
Et si le ministre craint pour la famille algérienne, ne doit-il pas se dire qu’un type de sexe minoritaire qui a existé de tout temps n'a jamais constitué un danger pour la famille, les restrictions aux libertés des mœurs, sexuelles plus particulièrement, en étant plutôt la cause ?
Si les homosensuels (homosexuels) sont de plus en plus visibles à revendiquer leurs droits de vivre librement leur vie intime, ils ne sont pas particulièrement plus nombreux, sauf que ceux qui se cachaient se montrent désormais, car l'époque — qui est une ère des foules — y est propice.
De plus, la volonté politique affichée pour plus de démocratie dans nos pays y est aussi pour quelque chose, la liberté des moeurs et l'abolition de l'homophobie étant un marqueur éminent du pluralisme et du vivre-ensemble démocratique.
L'islam n'est pas homophobe
Par ailleurs, il a été établi* que l'islam n'a jamais interdit ce type minoritaire de sexe ni dans le Coran, où il n'a fait que rappeler ce qui existait avant lui, ni dans la Sunna authentique, puisqu'aucun hadith n'existe dans Boukhari et Mouslem.
L'islam n'est pas homophobe ; c'est le judaïsme et le christianisme qui l’étaient ! C'est la morale judéo-chrétienne incrustée en islam (les fameuses israilyet) qui a conditionné la fausse interprétation de l'islam par nos jurisconsultes dont la plupart étaient d'origine non arabe, ainsi que précisé par Ibn Khaldoun.
Aussi, prétendre aujourd'hui défendre l'islam, comme le fait notre ministre, suppose qu'on commence par abolir l'homophobie, l'article 333 du Code pénal étant bien d'inspiration judéo-chrétienne et non islamique.
Il est aussi une survivance de la colonisation qui a introduit sa morale chrétienne dans nos lois. Doit-on rappeler que la France n'a aboli l'homophobie qu’en 1982, que les lois algériennes en matière de moeurs ont donc une coloration biblique ?
Car l'islam des origines a était libertaire en cette matière, reconnaissant la liberté totale du musulman dans sa vie privée qu'il protège.
Il est donc temps que M. le ministre revienne à l'islam vrai et dénonce Daech qui veut détruire notre religion dont la seule vraie inspiration au Maghreb est soufie, l’islam étant tolérant, oecuménique et humaniste !
S'il est une pensée étrangère à l'islam, ce n'est nullement l'homosensualité qui célèbre l'amour, non la guerre. Or, Dieu est amour et il est clément et miséricordieux pour tous les péchés.
Doit-on rappeler à Monsieur le Ministre qu'il n'est qu'un seul vrai péché en islam : celui d'associer un autre Dieu à Dieu ? Tout le reste relevant du seul regard de Dieu qui pardonne s'il le veut. Or, l'homosexualité (homosensualité) n'est même pas un péché !
* cf., par exemple :