En finir avec la guerre !
L'élection de mardi en Israël sera décisive, car le pays est en guerre et le gouvernement actuel veut l'y maintenir prétextant les menaces terroristes. Est-ce bien raisonnable ?
Israël se veut le garant de la paix du monde et le protecteur des valeurs d'Occident contre la barbarie de Daech; ne peut-on donc le faire en cultivant la paix avec les bonnes volontés d'en face ?
Ce scrutin législatif doit apporter un démenti cinglant pour ceux qui se limitent à agiter une menace qu'ils contribuent à créer d'éradication d'Israël et du terrorisme islamiste.
Pour un temps qui soit d'humanité
Il est temps que la haine soit remplacée dans les coeurs par l'humanité et l'amour afin de sauver les jeunes générations de l'influence des fauteurs de troubles et les inspirateurs d'inhumanité.
Aucune politique n'est plus nécessaire aujourd'hui pour Israël que celle qui renie le dogmatisme et renoue avec la paix, juste, selon la légalité internationale. Le peuple d'Israël, se rappelant ses valeurs premières, doit donner sa chance à la paix pour avoir une paix durable après avoir échoué à avoir la paix par la guerre.
Un gouvernement en guerre déjà avec son allié indéfectible américain et avec des Européens plus lucides quant à la nécessité de la paix ne saurait qu'aggraver son échec déjà patent à servir les attentes du peuple d'Israël.
Ce dernier n'est pas un peuple belliqueux; il a trop souffert pour l'être; aussi saura-l renvoyer les fauteurs de troubles refaire leurs gammes afin de ne plus faire qu'une politique qui soit compréhensive, cherchant la paix juste, non la guerre qui ne saurait toujours que finir injuste.
Que le peuple d'Israël en ce jour capital se souvienne donc ! S'il est un temps pour la guerre, il est toujours temps pour la paix, un temps qui soit d'humanité.
Et qui est mieux placé que la victime du pire crime de l'humanité pour veiller à le faire advenir ? Justes d'Israël, souvenez-vous donc ! Il est bien temps de sortit de la nuit et du brouillard qui aveugle les uns, empoisonne le mental d’autres !
Sortir de la nuit et du brouillard
S'il est toujours un temps pour les braves d'en finir de faire la paix, il est bien temps aux justes d'en finir avec la guerre !
Pourquoi donc, loin vers l'infini s'étendent encore de grands camps de réfugiés, et que là-bas nul oiseau ne chante sur les arbres secs et creux? Pourquoi devons-nous sans cesse faire la guerre et de Palestine, faire une terre de détresse ?
Dans ces camps mornes et sauvages, entourés de murs de fer, des humains, et des enfants surtout, vivent en cage, comme des animaux au milieu du grand désert de notre conscience.
Où sont les Justes d'Israël pour n'accepter plus d'entendre ces bruits de chaînes, ces bruits des armes, et les bottes des sentinelles jours et nuits marchant dans le sans des enfants au milieu des cris et des larmes. Où sont les justes d'Israël pour dire : Plus jamais la mort pour celui qui est différent, cet autre soi-même !
Comme ils étaient vingt et cent, comme ils étaient des milliers, nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés, qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants, ils seront des milliers, ils seront vingt et cent pour voter pour la paix, et dire : qu'en finisse avec la guerre!
Car ceux dont on a fait des nombres étaient des hommes et ceux qui sont comptés au nombre des ennemis sont aussi des hommes, n'étaient plus que des nombres. Pourquoi donc le réduire en nombre dont, depuis longtemps les dés avaient été jetés, pour vivre dans des camps en surnombre ?
Mon chant pour la paix
Dès que le jour de cette élection tombe, peuple des justes d'Israël, qu'il ne reste plus qu'une ombre de la haine d'antan, que l'espoir renaisse afin d'avoir une chance de revoir la paix en été.
La politique monotone et sans intelligence de la haine ne servira plus à rien face à l'inéluctable paix qui doit régner. Combien faudra-t-il encore de tours de jonglerie, d'arrêts et de départs pour contrarier la naissance de l'espoir ?
Comme d'autres s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel, ceux d'aujourd'hui s'appellent Mohamed, Ali et Yasser; certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou, ceux-ci prient aussi ou ne priant pas ou plus, mais qu'importe le ciel, ils ne voulaient pas vivre à genoux et ceux d'aujourd'hui ne le veulent pas non plus.
Nos ancêtres n'arrivaient pas tous à la fin du voyage; mais ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux que l'injustice continue à martyriser des fils de l'homme ? Qu'ils essaient d'oublier, les justes d'Israël, et ils ne le pourront.
Car, comme hier, les veines des bras des hommes sont aussi si bleues et malgré les vaillants soldats croyant servir la paix et ne servant que la guerre et ses hommes, la chair des enfants des pierres est tendre aux chiens policiers.
Il faut bien qu'un jour, dans notre vie, le printemps refleurisse sur cette terre sacrée où la paix se construit par l'amour, afin que la Palestine historique, celle de la spiritualité redevienne libre enfin, grâce à ses justes, qui diront alors : ô ma patrie, tu es à moi comme tu es à l'autre, Abel, mon frère. Ô terre d'Israël, terre de Palestine, enfin libres de la nuit de la haine et du brouillard de l’exclusion, où nous pourrons revivre, aimer, aimer !
Alors, il n'y aura plus ni juifs, musulmans ou chrétiens pour s'entretuer, mais rien que des humains pour s'aimer, quitter enfin la nuit et ses brouillards.
Aimez donc vos supposés ennemis, amis d’Israël, et vous serez aimés ; car dans l’amitié, il y a l’amour sans faux-semblants, ni nuit ni brouillard !
Publié sur The Times of Israël