Il n'y a plus de clandestins, il y a qu'un terrorisme clandestin d'expatriés !
Un nouveau drame secoue notre Méditerranée ! Près de 2oo candidats à l'expatriation venus d'Afrique ont été portés perdus en notre mer commune avec l'Europe vendredi dernier .
On dira encore qu'il s'agissait de l'immigration clandestine et que sa responsabilité incombe aux autorités du pays de départ incapables de contrôler leurs côtes.
Il est temps de tordre le cou à une telle ineptie. Il n'y a plus d'émigrés clandestins; il n'y a que des expatriés contrariés dans leur légitime volonté et droit de bouger pour survivre. Il n'y a plus de clandestinité, il n'y a qu'un terrorisme clandestin de ces expatriés qui n'arrêteraient pas de réclamer leur droit à la mobilité au prix de leur vie; car sans expatriation, leur vie équivaut à mourir. Et l'humaine nature refuse la mort sans tenter d'y échapper.
C'est ça la réalité de ce qu'on continue improprement d'appeler immigration clandestine aussi bien en Europe que chez nous, pays de départs des faux immigrés, les expatriés contrariés.
Il s'agit bien de terrorisme qui ne dit pas son nom, car derrière les drames désormais quotidiens il y a toute une industrie criminelle de passeurs qui s'engraissent en exploitant la misère des gens. Car La politique migratoire actuelle ne s'attaque pas à ces filières ni ne cherche à faire tarir leurs sources de gain en agissant sur leur fonds de commerce propre par la libéralisation de la circulation entre les rives de la méditerranée.
Or cela est possible sans transformer les frontières en passoire - ce qu'elles sont malgré tout - et sans faillir aux nécessaires mesures de sécurité. Il suffit de transformer l'actuel visa biométrique de la honte en un visa biométrique de circulation pour faire s'évanouir comme par enchantement les supposés migrants clandestins et les cortèges de drames qui accompagnent leurs tentatives incessantes de réclamer l'un des droits les plu intangibles des humains qui est celui de circuler librement.
Quand on sait que le dernier drame est arrivé au large des côtes libyennes et qu'on se rappelle la responsabilité de l'Europe dans l'État auquel est réduit ce pays pourtant assez riche pour que l'on ne cherche pas à le quitter, on mesure à quel point d'ignominie atteint la politique européenne actuelle fondée sur la répression d'une clandestinité qu'elle participe à créer.
Ce qui fait toutefois encore plus mal, c'est que nos pays ne contestent pas une telle ineptie et participent activement à l'idéologie honteuse de l'Europe en matière migratoire.
Il est clair en effet qu'une telle honte ne sera jamais levée de notre Méditerranée commune tant qu'on n'aura pas osé, du côté des pays du Sud, terres de départs des expatriés, dire non à la gestion actuelle de ce dossier. Il nous faut réclamer d'urgence l'institution en Méditerranée, du moins entre les pays démocratiques ou en train de le devenir d'un espace de libre mobilité sans la moindre entrave par la mise en oeuvre du visa biométrique de circulation.
Sinon, nous devenons les complices de l'horreur quotidienne en Méditerranée, que des voix européennes de justes ont osé dénoncer comme étant un holocauste moderne. Car il ne faut pas se tromper, c'est le sort inhumain fait aux humains en Méditerranée qui alimente les pires horreurs encore plus inhumaines que nous voyons en un Orient qui a perdu son âme, ayant été une terre mère de spiritualité.
Publié sur Leaders