Que l’on ne soit plus honteux de son islam !
« Et moi, honteux de mon islam,
je me cachai dans mon coin »
C’est ainsi que parle Sayyed Ahmad Hâtef Isfahâni dans l’une de ses « Cinq odes sur l’unité divine ».
Et en cette honte réside le drame actuel de l’islam auquel j’ai appelé récemment sa Majsté le Roi du Maroc en sa qualité de Prince des croyants, de mettre fin.
C’est parce que le musulman est honteux de cette manière conformiste et légaliste de concevoir sa religion qu’il se révolte, car l’islam est d’abord liberté.
Or, les ennemis de l’islam ont vite rendu malsaine la saine révolte de certains.
Le Prince des Croyants ne saurait tolérer que l’on continue à défigurer notre belle religion qui magnifie la liberté humaine, élevée au rang de responsabilité éminente de chacun de n’avoir à rendre de comptes de son comportement sur terre qu’à Dieu.
C’est pour cela qu’ici-bas est synonyme d’épreuves que l’on doit d’autant mieux réussir que Dieu garantit le pardon jusqu’à l’extrême limite de la vie humaine.
Comment donc oser contrarier la volonté divine sauf à s’ériger en déité humaine, jugeant avant Lui les comportements et condamnant à la mécréance à Sa place, Lui, le Clément, le Miséricordieux ?
Que Sa Majeste le Roi remettre enfin de l’ordre dans les esprits de musulmans; qu’il agisse afin que l’on s’éveille enfin à l’islam vrai dont les ennemis cherchent vainement à éteindre les belles lumières.
Et ces lumières sont d’abord libertés en islam : liberté de croire ou de ne pas croire déjà; que dire alors de jeûner ou de ne pas jeûner ou même de fauter ou de ne pas fauter? Seul Dieu est juge des actes des humains, car ses créatures sont garanties de Sa justice qui inclut le pardon, et donc le droit à la faute, jusqu’à l’extrême limite. Aucune justice n’est supérieure à une telle justice divine !
Qu’on la mérite enfin pour ne plus être honteux de son islam !