Lettre au Président Marzouki ou le fidèle aux libertés ne déserte pas ! *
* En réponse à l'article de Slim Bagga sur L'Audace, n° 26 du 16 au 29 février 2012, intitulé : Adieu Moncef.
Monsieur le Président,
Je vous fais une lettre
Que vous lirez certainement
Car vous avez le temps.
Je n'ai pas encore vu
Régulariser ma situation
Pour servir mon pays
Dans les plus brefs délais.
Pour servir mon pays
Dans les plus brefs délais.
Monsieur le Président,
Je veux le servir
Ce pays que j'aime,
Et que vous aimez tant.
Ce pays que j'aime,
Et que vous aimez tant.
Car je ne suis sur terre,
Tel vous, que pour servir,
Servir ce pays,
Aider les pauvres gens.
Servir ce pays,
Aider les pauvres gens.
C'est pas pour me flatter,
II faut que je vous dise,
Ma décision est prise,
Jusqu'au bout, je lutterai.
II faut que je vous dise,
Ma décision est prise,
Jusqu'au bout, je lutterai.
Pour servir mon pays,
Préserver ses valeurs,
Sa liberté et sa dignité,
Je m'en vais pas déserter.
Préserver ses valeurs,
Sa liberté et sa dignité,
Je m'en vais pas déserter.
Mon père a vu trahir sa lutte
Pour un pays libre, des citoyens égaux,
Mais il m'a appris la fidélité
À sa lutte, à ses idéaux.
Pour un pays libre, des citoyens égaux,
Mais il m'a appris la fidélité
À sa lutte, à ses idéaux.
Ma mère a tant souffert,
Que bien que dans sa tombe,
Elle soutient mon combat pour rester fidèle
À cette lutte, ces idéaux.
Que bien que dans sa tombe,
Elle soutient mon combat pour rester fidèle
À cette lutte, ces idéaux.
Quand je servais mon pays,
On a voulu me faire taire
Et voler mon âme
Et violer ma liberté.
On a voulu me faire taire
Et voler mon âme
Et violer ma liberté.
Mais contre vents et marées,
Je suis resté fidèle
À mes valeurs, ma liberté,
Et toujours je le resterai.
Je suis resté fidèle
À mes valeurs, ma liberté,
Et toujours je le resterai.
Aujourd'hui encore,
Après les années mortes
De dictature et de corruption,
On me ferme la porte au nez.
Après les années mortes
De dictature et de corruption,
On me ferme la porte au nez.
Mais je ne porte pas le nom
Du grand Farhat pour rien
Et de servir mon pays,
On ne saura m'empêcher.
Et de servir mon pays,
On ne saura m'empêcher.
Car ma religion à moi, c'est
De rester toujours fidèle
Aux valeurs du pays
Contre vents et marées.
De rester toujours fidèle
Aux valeurs du pays
Contre vents et marées.
Comme vous,
À votre poste,
Rebelle et vaillant,
Je le resterai également.
À votre poste,
Rebelle et vaillant,
Je le resterai également.
Contre vents et marées,
Fidèle à mon pays, je resterai,
Et le combat des valeurs
Point je ne le déserterai !
Fidèle à mon pays, je resterai,
Et le combat des valeurs
Point je ne le déserterai !
Aujourd'hui, déserter,
C'est rouvrir la porte
Au-devant des années mortes
Ou d'une nouvelle dictature.
C'est rouvrir la porte
Au-devant des années mortes
Ou d'une nouvelle dictature.
Aller sur les chemins,
Fuir ses responsabilités,
C'est tuer l'espoir nouveau
Au nom des libertés.
Fuir ses responsabilités,
C'est tuer l'espoir nouveau
Au nom des libertés.
Je ne renierai pas mes idées
Et sur les routes de Tunisie
De France ou d'ailleurs
Je dirai aux gens :
Et sur les routes de Tunisie
De France ou d'ailleurs
Je dirai aux gens :
L'islam des Lumières
A bel et bien existé
Et cet islam, en Tunisie,
Peut être ressuscité.
A bel et bien existé
Et cet islam, en Tunisie,
Peut être ressuscité.
Refusez d'obéir
Au discours obscurantiste !
Refusez de croire
Que la foi ne peut évoluer !
Au discours obscurantiste !
Refusez de croire
Que la foi ne peut évoluer !
S'il faut croire en Dieu,
Alors, un Dieu tout amour !
S'il faut appliquer l'islam,
Donc celui de postmodernité.
Alors, un Dieu tout amour !
S'il faut appliquer l'islam,
Donc celui de postmodernité.
Aussi, continuez !
Votre combat est le nôtre,
Nous, militants des libertés,
Monsieur le Président.
Votre combat est le nôtre,
Nous, militants des libertés,
Monsieur le Président.
Le peuple de Tunisie
Ne veut plus de l'Ordre,
D'une dictature ou d'une
Sacrée divine tyrannie.
Ne veut plus de l'Ordre,
D'une dictature ou d'une
Sacrée divine tyrannie.
N'en déplaise aux nostalgiques
De l'une, servants de l'autre,
Le peuple tunisien croit
En des ordres de libertés.
De l'une, servants de l'autre,
Le peuple tunisien croit
En des ordres de libertés.
Et nulle contrainte ne saura
Lui retirer ses libertés
De haute lutte acquises,
Son droit de modèle en postmodernité.
Lui retirer ses libertés
De haute lutte acquises,
Son droit de modèle en postmodernité.
Si l'on oublie ce droit,
Alors, qu'on prévienne les gendarmes,
Même sans armes, le peuple ne se rendra
Point Et ils devront tirer.
Alors, qu'on prévienne les gendarmes,
Même sans armes, le peuple ne se rendra
Point Et ils devront tirer.
Son arme, au peuple,
C'est sa volonté de vivre
Digne et de jouir
De toutes ses libertés.
C'est sa volonté de vivre
Digne et de jouir
De toutes ses libertés.