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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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jeudi 16 juillet 2015

Tunisie Postbourguibienne 7

À l'occasion de l'aïd : 
Fixer scientifiquement les fêtes musulmanes ou l'heure du retour du Combattant suprême pour la suprématie de l'état civil





On n'en parle pas, mais c'est chaque année la même chose au moment d'annoncer la fête de l'aïd : un semblant de folklore religieux qui n'est  qu'une triste pantalonnade, bouffonnerie grossière supposée honorer l'islam quand elle ne fait qu'en donner une sombre image, celle d'une religion attardée, incapable d'user du savoir moderne.

Une bouffonnerie de vision oculaire

Est-il sérieux de continuer à déterminer le début du mois du jeûne par la vision oculaire quand la science permet d'en fixer la date sans inexactitude ?
Qu'est-ce que c'est que cette manifestation d'esprit rétrograde que les supposés héritiers de Bourguiba tolèrent pour faire plaisir à leurs alliés islamistes ?
N'est-il pas temps  de rompre avec une telle manifestation hypocrite de religiosité; violant l'esprit rationaliste de l'islam qui n'est nullement opposé au recours à la science pour le servir ?     
Comment peut-on réformer notre pays si l'on est à ce point incapable de nous réformer sur pareil point de détail dans l'interprétation et l'application de notre religion ?
Certes, cette année on a osé faire bien pis que d'habitude : bien que l'on n'a rien vu, on fait du suivisme et on s'aligne sur les pays ayant décidé l'aïd pour le vendredi 17 juillet. Drôle de jeu avec la religion quand on reproche dans le même temps à certains intégristes,  de faire de l'islam un hocher pour leurs lubies ! Ne leur donne-t-on pas ainsi le plus bel exemple de jonglerie ?  

Un recours fatal à la science

Continuer à recourir à la vision oculaire n'a aucun sens en un temps ou les instruments scientifiques permettent de le faire de manière infaillible.
Pour quelle raison les snobe-t-on ? Ne faut-il pas alors délaisser les mégaphones dont on fait un usage excessif dans les mosquées, non seulement pour appeler à la prière, mais aussi pour diffuser les prêches ? 
Si l'on doit refuser l'usage de tels instruments pour fixer à l'avance le début de ramadan, on ne doit plus avoir logiquement le moindre empêchement pour imposer aux mosquées de s'abstenir dans le futur d'user des mégaphones, surtout que la foi en islam est libre, ne devant pas s'imposer par la force.
Or, diffuser par mégaphones les prêches, outre les appels à la prière, constitue légalement une violence morale exercée contre les non pratiquants, sans parler des non-musulmans, d'autant que la Tunisie est constitutionnellement un État civil où tous les citoyens sont égaux, quelle que soit leur obédience.  
  
Une atteinte flagrante à la religion

D'ailleurs, en islam correctement interprété, il n'est de distinction entre les fidèles que par la piété qui n'est sincère qu'en étant sans le moindre soupçon d’ostentation, devant se faire dans l'humilité absolue et la totale discrétion. C'est cela l'islam authentique que défigurent nos religieux intégristes et supposés modérés confondus!
Il est donc temps que nos autorités se décident à un sursaut salutaire en revenant à la bonne vieille méthode bourguibiste de l'usage de la seule science pour déterminer la date du prochain aïd et de toutes les fêtes religieuses. 
Aucune hésitation ne doit être tolérée en la matière, car on ne doit plus tergiverser à réformer notre vision caricaturale de l'islam qu'on transforme d'une religion progressiste en une foi rétrograde. 
Si l'on est incapable de fixer scientifiquement nos fêtes, comment pourrait-on envisager les réformes nécessaires imposées par la Constitution en matière de droits et de libertés, comme dans le domaine des moeurs ou de l'état civil avec, par exemple, la totale égalité entre les sexes, y compris en matière successorale ? Ou encore l'abolition du texte de loi homophobe qui n'est que la manifestation de la tradition judéo-chrétienne en islam et la survivance de la foi du colonisateur dans notre législation ! 

L'heure a sonné du retour du Combattant Suprême

C'est avec des décisions semblant concerner des questions mineures, telle cette affaire de vision oculaire, qu'il nous est possible de débusquer les blocages mentaux de nos décideurs et qu'il importe de débloquer à cette occasion afin de pouvoir avancer sur le terrain de l'oeuvre de rénovation nationale.
Car de telles matières d’apparence anodine interpellent utilement notre inconscient et questionnent notre imaginaire en agissent pour les mettre au diapason de l'effort conscient nécessaire à faire en vue de finir l’oeuvre inachevée de Bourguiba. Sinon, rien de bon ne se fera en Tunisie. 
Alors, MM. les présidents de la République et du Conseil, nous est-il possible de dire de suite adieu à la vision oculaire pour le prochain ramadan ? C’est votre devoir de nous permettre de le faire si vous entendez vous réclamer à bon escient du legs bourguibien ! 
Sinon, d'autres le feront à votre place, car c'est l'heure du retour du Combattant Suprême pour la suprématie de l'état civil en Tunisie


Ancien article remanié, actualisé et augmenté