Mon manifeste d'amour au peuple 2/3
 




Mon manifeste d'amour au peuple 3/3


I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








Accès direct à l'ensemble des articles منفذ مباشر إلى مجموع المقالات
(Voir ci-bas انظر بالأسفل)
Site optimisé pour Chrome

jeudi 2 octobre 2014

Le génie de l'islam 8

Fête du sacrifice : que fêtons-nous, au fait ?




La fête du sacrifice est censée être une fête musulmane où l'on se soucie de Dieu et des obligations de la créature envers son seigneur et envers ses frères et soeurs dans le besoin.
Dans le premier cas, parce que le jour du sacrifice est un pilier du pèlerinage; et dans le second, car c'est l'occasion de penser aux pauvres, de leur donner à manger.
Pas de sacrifice en dehors du pèlerinage !
Or, qui se soucie de nos jours des pauvres plutôt que de sa propre bombance ? Et qui tient compte du fait qu'en dehors du pèlerinage, il n'est point d'obligation de sacrifier ?
En effet, nombre de jurisconsultes musulmans pensent qu'on ne peut distinguer la fête du sacrifice du pèlerinage, le sacrifice en dehors du pèlerinage n'ayant aucun sens. Aussi, en toute logique islamique, d'un point de vue de pur islam, il n' y a aucune obligation à sacrifier en dehors du pèlerinage.
Or, ce n'est pas ce qui se passe chez nous, et cela traduit moins un attachement à l'islam et à ses préceptes qu'à des traditions étrangères au dogme qui s'y sont incrustées. C'est souvent au nom de considérations qui tiennent du pur commerce ­— la fête étant l'occasion de faire des affaires — que nombre de musulmans tiennent à l'obligation du sacrifice hors du pèlerinage.
Certes, on nous dit qu'il s'agit d'une tradition du prophète; or, si celui-ci n'a honoré cette pratique de la fête du sacrifice, qu'on appelle d'ailleurs Grand pèlerinage, qu'en tant que partie intégrante du pèlerinage.
Le sacrifé était Isaac et non Ismaël
De plus, il l'a fait en hommage au geste sacrificateur d'Abraham. Or, malgré la croyance répandue aujourd'hui, ce geste concernait Isaac et non Ismaël, celui-ci étant certes son fils aîné, mais né d'une esclave.
Or, la condition du fils d'esclave était moindre par rapport au fils né d'une femme libre dans la société sémite. Aussi, et la Bible le confirme, le fils sacrifié était bien Isaac.
D'ailleurs, c'est ce qu'admettaient tous les exégètes les plus proches de l'époque de la révélation, comme le plus illustre d'entre eux, Tabari. Lequel précise bien que tel était aussi l'avis de nombre d'illustres Compagnons comme Omar, Ali et bien d'autres.
Aussi, on est bien en droit de se demander si l'on disait aux musulmans qu'ils honorent avec cette fête du sacrifice la mémoire d'Isaac, s'ils continueront à suivre la tradition du prophète.
Il faut dire que l'islam étant le sceau des prophéties, il n'y a rien d'étonnant que le musulman honore la tradition d'Abraham avec le sacrifice d'Isaac; faut-il qu'il le sache et le fasse en connaissance de cause !
Sortir l'islam de sa tragique caricature
Il faut dire qu'il est pas mal de traditions du prophète qu'on ne suit pas nécessairement, comme le fait de laisser pousser la barbe ou encore de se marier. Il est vrai que le prophète donne l'exemple éminent en tout, mais ne l'oublions pas, en dehors du dogme de la religion, le prophète de l'islam reste un homme du commun des mortels. C'est une des spécificités oubliées de notre religion.
Ce n'est que longtemps après sa mort qu'on a fait de notre prophète l'équivalent du Christ, l'élevant presque au niveau d'une déité, accolant son nom à celui de Dieu et sanctifiant sa tradition, toute sa tradition, au point de permettre qu'elle abroge le Coran !
Or, ce n'est pas le vrai sens que l'on doit donner à la Sunna; seule la Tradition avérée et juste en matière de dogme qui doit faire loi. Le reste relève des exemples qui traduisent le meilleur de ce qui se faisait du temps du prophète, ce qui ne correspond pas nécessairement au meilleur en notre temps.
Il est temps que les musulmans sortent de la confusion dans laquelle ils se complaisent mélangeant le principal et l'accessoire. C'est l'état déplorable de leur religion aujourd'hui qui le commande.
L'ignominie à laquelle nous assistons à Daech se nourrit de notre incapacité à distinguer le bon grain dans notre religion de l'ivraie des traditions étrangères qui sont venues au cours de l'histoire altérer la beauté originelle et originale du message de l'islam. Or, celui-ci est d'abord et avant tout paix, tolérance et humanisme oecuménique.