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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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lundi 9 juillet 2018

Un miracle tunisien 5

Suspendre le pèlerinage et mieux informer sur l’islam pour contrer le terrorisme
 


Le sang des innocents vaillants soldats de Tunisie n’arrête de couler, mais nos gouvernants ne font rien de sérieux pour arrêter le massacre ! Ainsi continue-t-on de se satisfaire des amalgames, issus d'une terrible confusion des valeurs, faisant terrorisme du jihad sans rien faire pour y mettre fin.  Qu'est-ce cela sinon une complicité objective avec les terroristes ?

C'est la première urgence, pourtant, de parer à une telle dérive en osant enfin dire et déclarer haut et fort que le jihad mineur est forclos en islam où n'est plus licite désormais que le jihad majeur; car le recours aux armes au nom du jihad par des particuliers n'est que du banditisme et corruption sur terre. Et c'est au nom de l'islam qu'il faut le dire ! Pourquoi s'y abstenir ? 
Une telle réaction impérative doit même s'insérer dans le cadre d'un deuil national qui soit vraiment utile et qui, pour l'être, ne doit pas se limiter à l'interruption de quelques manifestations banales, mais à la suspension pure et simple de ce qui est devenu une industrie ruinant le pays et un pur commerce religieux, ce pèlerinage annuel vidé de tout esprit de piété vraie. 
Si l'on a un tel courage que commande l'islam vrai et l'état de délabrement où se trouvent le pays et sa religion, on aura la possibilité de tirer profit de la logistique érigée autour de cette industrie annuelle de la foi pour éclairer sur l'islam authentique que l'on ne connaît plus.

Cela permettra surtout de démontrer que l'islam est une religion de paix, qu'il interdit le terrorisme et encourage l'investissement dans des œuvres pies sur le territoire national, en faveur des démunis de plus en plus nombreux en Tunisie. Ce qui autorise sinon commande la suspension du hajj au nom même de la religion.         

Il n’y a plus de jihad que majeur, l’effort sur soi

En effet, on ne peut plus admettre que les drames se succèdent au nom d'un l’islam dévoyé, ce jihad criminel. Or, nos autorités se taisent sur cet aspect important au lieu d’en parler bien haut et d'envisager surtout les meilleurs moyens susceptibles d'aider à arrêter l'obsession du crime au nom de l'islam chez ces terroristes se prétendant jihadistes. 
D'autant plus qu'ils ne sont pas seulement ceux qui agissent sur le terrain, souvent des pantins téléguidés, et qui ne seraient rien sans le soutien décisif qu'ils trouvent auprès des terroristes mentaux qui, en costume-cravate et pas loin des cercles du pouvoir, justifient le banditisme affublé des oripeaux religieux. 
Pourquoi donc ne pas traiter du jihad pour lever toute ambiguïté dans la tête de nombre de musulmans trompés sur leur foi et qui — faut-il aussi le dire ! — sympathisent avec des terroristes qui trouvent déjà pas mal de complicités jusque dans les milieux qui sont censés être au-dessus de tout soupçon.

Une telle ignominie n'est devenue possible que du fait d’une terrible confusion des valeurs chez ceux qui font croire que l’islam autorise de tuer au nom du jihad. Oublierions-nous que l’un de nos terroristes affichait sur sa page Facebook la fierté de l'ignorant d’être traité en criminel du moment que cela était, à ses yeux, équivalent au jihad auquel il se devait de s'adonner au nom de sa foi ?

C’est bien ce lien machiavélique qu’il nous faut casser au plus vite. Où sont donc les responsables religieux et politiques pour non seulement le dire, mais s'y atteler au lieu de se limiter à nous ressasser leur langue de bois éculée qui ne trompe plus personne ? Et qu’attendent-ils pour rectifier la définition du jihad en islam qui n’a jamais été une guerre sainte, notion inconnue en cette religion,  ayant été importée de la tradition judéo-chrétienne ?

Et qu’attend le parti islamiste, au lieu de dénoncer avec des mots creux le dernier acte terroriste, d’oser dire que les jihadistes sont des criminels, car le jihad est forclos en islam, étant donné que l’usage des armes, dès la naissance des États de l’islam, est une prérogative de la force publique exclusivement ? 
Ennahdha, en effet,  est ce parti qui a pour référence l’islam et qui se veut une Démocratie islamique; alors qu'est-ce qui le retient pour affirmer et démontrer que le seul  jihad aujourd’hui est l’effort sur soi ? C'est bien le jihad majeur qui est seul licite aujourd'hui en islam, et il emporte l’exemple paisible à donner, ne permettant jamais au grand jamais de porter la main sur autrui, encore moins de tuer, car c’est alors dévaster l’humanité entière.

Enfin, pourquoi le ministre des Affaires religieuses ainsi que le mufti ne disent mot sur cette violation faite à la religion, transformée en terrorisme par le biais d’une altération démoniaque du sens du jihad ?

Suspendre le pèlerinage pour mieux informer sur l’islam

Il nous faut cesser de nous mentir tout en cherchant à tromper les masses. Car tout le monde sait les accointances que possèdent les terroristes avec de larges secteurs de notre société et certains de nos cercles politiques et idéologiques. Aussi, lutter véritablement contre leur fausse compréhension de l’islam, respecter les innocentes victimes tombées et honorer leurs âmes impose de rectifier au plus vite la fausse compréhension de la religion et par des actions assez spectaculaires pour être salutaires. 


Après le dernier drame, la mesure qui s’impose, qui peut et doit être mise en œuvre sans hésitation au nom du salut de la Tunisie, consiste à oser suspendre sans nulle hésitation le pèlerinage cette année en appelant, par piété vraie et patriotisme, à investir l’argent devant financer ce qui est devenu un pur commerce dans des œuvres de piété et d'intérêt national pour le bien du peuple tunisien tout entier.


Au vu du péril encouru par le pays et les atteintes faites par sa religion, nos autorités ne doivent pas hésiter un seul instant à décider de suspendre la manifestation annuelle du hajj. Elle s’est par trop éloignée de l’esprit originel de l’islam au point, d’ailleurs, d'être dénoncée par le syndicat même des imams de Tunisie.


Ceux-ci, fustigeant l’argent des pèlerins devenu une manne pour le régime hérétique qui abrite les lieux saints, et qui s’en sert à des ouvres impies, ont ainsi sollicité du mufti un avis juridique appelant à se détourner cette année de la Mecque pour diriger les économies devant être dilapidées vers des oeuvres caritatives en notre pays. Voilà un sage appel qui n'a pas été suivi d'effet à tort.


Il est toujours temps au mufti de saisir cette occasion pour conseiller de réorienter les fonds des pèlerins tunisiens vers une réelle piété d’autant plus impérative qu’elle se ferait au nom du salut de la patrie. Assurément, nos candidats pèlerins appelés à sacrifier leur intérêt personnel pour celui de leur patrie ne s’y refuseraient pas.


On sait d’ailleurs que les préparatifs ont commencé partout sur le territoire du pays pour des réunions de sensibilisation sur le déroulement du hajj organisé par le ministère des Affaires religieuses. Que ce dernier saisisse donc l’occasion du deuil présent de la Tunisie pour faire changer le contenu et le programme de ces réunions, qui ne seraient plus tenues pour préparer le pèlerinage, mais pour sensibiliser les candidats à s’y refuser en préférant  volontairement mettre leurs fonds dans des œuvres pieuses pour le bien du pays !


Suspendre le pèlerinage cette année au nom de l’intérêt de la patrie et la lutte véritablement efficace contre l'hydre terroriste est une décision concrète et bienvenue que pourront légitimement prendre nos autorités.


Elle sera, sans nul doute, doublement  bénéfique, car elle informera sur le vrai sens de l’islam ainsi que celui du hajj et sur la vraie piété qui se doit d'être aujourd’hui une piété patriotique. Que cela devienne un slogan national et on aura fait un pas sérieux dans la lutte anti-terroriste !             

 
Publié sur Huff Post