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dimanche 12 juillet 2015

De la daimoncratie à la démopraxie 3

Test antiterrorisme pour nos politiciens



Le terrorisme n'est pas seulement le passage criminel à l'acte qui n'en est que la plus triviale manifestation. Car il n'y a rien de plus facile que de semer la mort quand on  a été mentalement préparé à le faire.
Le terrorisme prend d'abord naissance dans la tête par des idées xénophobes et il se nourrit d'un environnement mental cultivant le rejet d'autrui et sa stigmatisation pour ce qu'il est tout autant que pour sa différence.
Une confusion des valeurs
Ainsi, lorsque des intellectuels nous déclarent leur étonnement qu'on assimile l'exhortation au jihad mineur à des appels au crime (c'est le cas du philosophe Abou Yaarib Al Maarzouki) ou des politiciens nous disent être prêt, s'ils étaient encore jeunes, de s'adonner au jihad armé (c'est le cas de la figure éminente du parti Ennahdha, M. Ellouze), ils se rendent tout bonnement complices des terroristes par un terrorisme mental ne faisant qu'alimenter le terrorisme physique.
Comment reprocher donc au commun des mortels de céder aux excès et de se livrer corps et âme au terrorisme au vu d'un tel comportement de personnalités supposées être au-dessus de tout soupçon?
Les jeunes ne suivent-ils pas en cela les travers de leurs élites versant le plus allègrement dans la confusion des valeurs? Or, nombre de nos politiciens au pouvoir relèvent d'un tel dévergondage des valeurs devenu criminel.
Aussi, eu égard au rôle d'exemple s'attachant à la carrière politique, il importe de ne plus tolérer de tels dérapages en testant par exemple, préalablement à tout engagement en politique en ce pays, la valeur éthique du candidat à l'action politicienne.   
Tester l'éthique des politiciens
Afin de vérifier si l'on a une saine éthique et non de faux principes moraux dont on use comme réclames commerciales, voici donc un test à l'intention de nos politiciens.
Il est fait de questions qui sont appropriées à la situation de la Tunisie, sa crise actuelle les rendant inévitables comme issue possible pour en sortir.
Autant la réponse sera positive à ces questions, autant sera haute l'éthique de nos politiciens et leur capacité à servir le pays en vue de lui redonner la santé qui lui manque et permettre son futur rétablissement.
Car alors leur action politique sera aussi morale qu'efficace, en mesure de faire face aux défis actuels de la Tunisie; en un mot elle sera une poléthique.
Autant le nombre de réponses négatives augmentera, autant cela signifiera que nos politiciens versent dans la ruse propre aux politicards d'un monde fini, n'ayant en guise de bagage politique que des turpitudes morales qui les rendent indignes de servir un peuple aspirant au meilleur et qui a fait preuve de sa maturité.    
Le test antiterroriste 2X4
Le test est composé d'une double série de quatre questions.
La première série porte sur des actions immédiates devant être mises en application au plus tôt, sans plus tarder, car leur effet est immédiat sur l'imaginaire populaire et l'inconscient collectif, s'attaquant aux freins qui bloquent nombre de mentalités.
La seconde série de questions porte sur le moyen terme et suppose des actions à venir dont la mise en oeuvre, eu égard à leur spécificité, pourrait nécessiter ou prendre plus de temps que celles de la première série sans être pour autant être moins importantes.   
Première série de questions/actions
1. Êtes-vous disposé à abolir de suite la législation liberticide de la dictature en commençant notamment par :
— l'abrogation de l'article 230 du Code pénal, consacrant le droit des homosexuels en Tunisie, ainsi que reconnus en islam et partout dans les démocraties du monde civilisé ?
— la dépénalisation de la consommation du cannabis, en conformité avec les recommandations de l'ONU et en suivant l'exemple des pays les plus en avance sur cette question ? 
2. Êtes-vous prêt à mettre en oeuvre les droits et libertés de la Constitution, notamment le principe de l'État civil supposant la séparation des affaires religieuses du domaine public, car la religion ne doit relever que de la sphère de l'intime ? Cela suppose, en premier, la fin de la diffusion des appels à la prière sur les ondes nationales et la dissolution des instances supposées dire la loi religieuse, car il n'est pas d'église en islam.
3. Êtes-vous prêt à exiger de l'Union européenne la libre circulation des ressortissants tunisiens en compensation à l'énorme concession représentée par la levée des empreintes digitales des citoyens tunisiens ? Cela doit se faire par la transformation du visa actuel en visa biométrique de circulation absolument respectueux des réquisits sécuritaires.  
4. Êtes-vous disposé à reconnaître l'État d'Israël, la normalisation de nos relations sans plus tarder devant se faire dans le cadre du partage de 1947 et comme parade à l'impasse actuelle ?
Seconde série de questions/actions
1. Êtes-vous disposé à décentraliser la décision politique en confiant leurs affaires aux régions et aux localités dans le cadre d'une sorte de fédéralisme politique en application de la démocratie participative réelle ? Cela donnera aux citoyens dans chaque localité, à travers leurs associations, le droit de gérer la plupart de leurs propres affaires, les autorités centrales ne devant se charger que de l'harmonisation de l'ensemble des politiques régionales et locales.
2. Êtes-vous prêt à décider la parfaite égalité successorale entre les sexes, l'islam ayant initié une telle égalité en élevant le statut de la femme; ce qu'il importe de parfaire ?
3. Êtes-vous disposé à réclamer l'adhésion de la Tunisie à l'Union européenne afin de formaliser une intégration de fait, puisque la Tunisie dépend déjà structurellement de l'Union ?
4. Êtes-vous prêt à déclarer illicite tout appel au jihad mineur, seul le jihad majeur étant licite en islam, le jihad armé ayant pris fin comme ce fut le cas avec la hijra ?

Publié sur Al Huffington Post