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mercredi 26 novembre 2014

Ordo amoris, une tunisianité 5

Mensonges et songes de M. Marzouki




Songe, mensonge dit-on pour ne faut pas se fier aux rêves. Quand on vit de mensonges, en faisant une philosophie, l'existence est alors fausse rêverie, trame d’un mensonge vécu.  
Le mensonge en arme  
Dans une interview au Monde du 27 novembre, M. Marzouki use de mensonges en maître incontesté, bluffant de slogans creux les consciences éprises des valeurs.
J'ai été parmi ceux qu’il a trompés, croyant en son discours sur un islam démocratique, adhérant à son parti, pensant y mener combat pour un islam oecuménique et humaniste, ouvert à l'altérité, contre toutes discriminations.
J'en suis parti avant l’année, après y avoir tout essayé, contestant ce qui m'avait semblé être une distance prise avec des valeurs d'origine, les rappelant à celui que je croyais un militant des droits de l'homme, l’y appelant en vain.
Un faux humanisme
En termes d’humanisme, Marzouki et son parti n'étaient que des illusions. Les valeurs affichées n’ont existé que pour servir de leurre, occultant une idéologie intégriste et une politique de girouette.
Bien que parlant d'islam tolérant, il a trouvé que j'exagère, démontrant qu'il n'est nulle interdiction en islam de l'homosexualité et de l’apostasie. Peu importait pour lui, dont l’islam est voulu incompatible avec une vision libérale, qu’une telle discrimination soit la négation de l'humanisme dont il se réclamait.
Quand Marzouki prétend militer contre la peine de mort, il laisse son parti se diviser sur la question, empêchant que l'abolition soit inscrite dans la constitution, faisant encore une lecture inexacte de l'islam.
Un opportuniste
Sur l'audit de la dette, il a contrarié l'action de ceux au CPR qui étaient convaincus de la nécessité d'agir, s'alignant sur la politique ultralibérale de son allié islamiste.
Il a eu ce que je qualifie de présidence Castafiore, jouant la diva de Hergé qui chante faux, le seul qualificatif du bilan de M. Marzouki se réduisant à l’interjection : tintin !
Le voilà tissant ses mensonges en araignée, y attrapant ses mouches. Or, le peuple tunisien est loin de relever dans sa majorité des muscidés ; il n’aime pas gober des mouches, tel ce locataire de Carthage ne voulant plus quitter le palais, mimant le dictateur précédent.
Ne promit-il pas de démissionner avant les élections ? Cela prouve sa morale jugée par ses anciens compagnons de route aussi élastique qu’est énorme sa voracité du pouvoir.
L'ancien régime est révolu
Il prétend que M. Essebsi est synonyme de retour de l'ancien régime qui a pourtant continué sous la troïka, son arsenal juridique ayant servi pour réprimer la jeunesse, aussi martyrisée que sous Ben Ali, ses droits et libertés s’étant même détériorés.
Quand M. Marzouki parle d'ancien régime, c'est d’un mythe qu'il parle ; car ce «mode de fonctionnement : l'État accaparé par un seul parti » — ainsi qu’il le définit — est définitivement révolu.
La Tunisie a changé ; plus jamais il n'y aura une seule personne pour la diriger. Ce qui n’exclut pas les tentations de ne vouloir quitter le pouvoir, comme il en donne l’exemple. Par contre, prétendre que M. Essebsi représenterait un retour en arrière, c'est de la mauvaise foi et une ignorance constitutionnelle.
Dogmatique et pas démocrate
Autre mensonge est d’affirmer vouloir construire une démocratie ouverte à tous quand on distingue entre ceux qui représenteraient le bon grain de l'islam, seuls citoyens, et l'ivraie de ceux indignes de la citoyenneté ayant l'heur de ne pas reproduire sa conception caricaturale.
Prétendre avoir une dimension nationale rejoint sa prétention d’être un candidat libre. Son électorat n’est pas de toutes obédiences idéologiques, classes sociales et régions confondues; les faits le contredisent. Mais il ne sert à rien de contester un dogmatique religieux doublé d'un pseudo-laïque dogmatique.
Le candidat qui se veut président à pleins pouvoirs ne dit pas la vérité non plus quand il parle d'une stratégie ayant eu pour ambition de démocratiser le spectre islamiste, n'ayant fait que se transformer en spectre islamiste.
À le croire, c'est grâce à lui qu'Ennahdha aurait rejoint le camp démocratique; ce qui est doublement faux : Ennahdha restant toujours au seuil de la démocratie et Marzouki n’étant à Carthage que grâce à Ennahdha.
Et notre théorique militant nous dit qu’il a découvert le salafisme et sa tentation de la violence, essayant de l'amener à la démocratie ! La violence et les violations des libertés et des droits s’étant multipliées sous sa présidence, il a dû se tromper de mode opératoire, coulant la démocratie dans le moule salafiste.
Les actes attestent du démocrate
Dans sa logorrhée sur la démocratie, ses actes ne s'y conformant point, M. Marzouki distingue entre démocrates et antidémocrate, appliquant ce dernier qualificatif à son adversaire.
Or, l'esprit démocratique n’est pas vaines paroles, se jugeant aux actes. On a expérimenté M. Marzouki et sa prestation antidémocratique ; il est non démocratique de refuser à son adversaire d'être jugé sur ses actes aujourd’hui et non aux critères d’antan où la démocratie était bannie, les vrais démocrates militant en catimini.
La Castafiore de Carthage ne manque pas d’entonner son air préféré de la mission accomplie avec la rédaction de la Constitution et le maintien du pays à flot. Or, c'est la société civile qui a écrit pour l'essentiel le texte fondamental contre son gré, et le pays n'a pas échappé aux drames, limitant toutefois les dégâts grâce aux patriotes qui ont su garder sang-froid et sérénité.
Ce fut grâce au Dialogue national que M. Marzouki a boycotté et dont il conteste la dernière décision, voulant être juge et partie, candidat et président avec pleines compétences contre le bon sens le plus basique et l'intérêt de la patrie.  
À la fin de l’entretien, il ne manque pas d'y aller de son couplet sur ses origines d’une gauche sociale, soucieuse de lutte contre la pauvreté. N’a-t-il pas trahi ses origines en goûtant aux délices du pouvoir, ne s'étant pas soucié, en trois années de présidence, de la terrible dégradation des conditions de vie des gens ?

En matière de menterie, le plus grave est d’avoir un auditoire malgré la preuve des balivernes !